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Faber › Earthbeats

cd • 12 titres • 65:54 min

  • 1Corsica 4:52
  • 2Dreamtime 6:32
  • 3Americans 4:34
  • 4Surat 5:53
  • 5Beijing Parc 5:25
  • 6Sheeba 3:19
  • 7Boi de Boulogne 4:18
  • 8Tangerine Moon 6:48
  • 9Indian Flavour 7:22
  • 10Sahara Queen 6:19
  • 11Footprints in the Snow 6:42
  • 12High Mountains 3:53

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: http://www.mellowjet.de/Webshop_V4/index.php?main_page=product_info&products_id=502

line up

Ronald Schmidt (Claviers, synthés, piano, percussions électroniques et FX)

chronique

C'est fou comment l'esprit nous joue des tours! Comment il a besoin de repères. Prenez ce dernier album de Faber. À la première écoute, alors que l'on ne sait absolument rien de l'aspect concept de “Earthbeats”, (la 1ière fois que j'écoute un album je ne lis rien de sa pochette ou de l'info presse, histoire de ne pas me laisser influencer) je suis resté de marbre. Il y avait des voix et des chants (ils y sont toujours), "Dreamtime", "Americans" et "Indian Flavour", de même qu'une approche ethnique qui sortait de l'ordinaire. En fait, le genre électronique de Ronald Schmidt me semblait tout à fait absent. La 2ième écoute commençait à laisser ses séquelles et j'avais la piqure pour 2 ou 3titres. C'est à la 3ième écoute que j'ai vraiment embarqué...
Une ligne de basses séquences tisse une sournoise approche qui se détache comme un mouvement d'escalade en boucles. Cette structure de rythme tranquille sert de lit à des arpèges qui flottent mollassement et qui complètent la mélodie avec des arrangements de soie où le synthé harmonise ses airs avec des violons chimériques. Peu importe les genres, Ronald Schmidt ne perd pas sa touche harmonique comme en témoigne ce "Corsica", un titre tranquille qui nous fait dériver à la porte de "Dreamtime" et de son intro vaporeuse. Des pulsations activent le rythme un peu après la barre des soixante secondes. Ces pulsations mutent en cognements et soulèvent des roulements de percussions qui structurent un rythme toujours tranquille mais qui s'apparente à une lente chevauchée. Le synthé dresse de très beaux solos qui chantent au-dessus d'une faune de séquences un brin organique et qui fondent leurs charmes dans ces arrangements que Faber cache dans sa voute à mélodie pour films mélodramatique. On a pas le choix d'aimer ce titre qui flirte avec la musique de Tangerine Dream des années TDI, mais avec plus d'émotivité. "Americans" est le premier titre qui m'a vraiment donné le goût de poursuivre et de découvrir un peu plus l'univers de “Earthbeats”. Et c'est là que j'ai saisi le concept de ce dernier opus de Faber qui est une impressionnante mosaïque des rhytmes du monde où Ronald Schmidt nous fait voyager à travers les 5 continents avec 12 titres qui reflètent assez bien les différentes cultures qui les composent.
"Americans" est un savoureux titre de musique tribale des premières nations autochtones. Le rythme lascif, comme un genre de transe spirituel, et les effets sonores qui dépeignent la caractère autochtone sont nappés de belles orchestrations qui divisent le rythme avec des élans lento. Une superbe guitare trace une très belle approche mélodieuse qui hante encore mes oreilles. Mais pas autant que ces chants qui fouillent un peu dans l'univers de Mike Oldfield dans The Song of a Distant Earth. On accroche tout de suite...Ici et sur le très enlevant "Surat" qui est un superbe techno arabique aux parfums du Moyen-Orient, un peu dans l'esprit de Muslimgauze, où accords de sitar ornent un paysage sonique très dansable. On aime le sitar? "Indian Flavour" devrait vous séduire avec une suave ballade qui borde une douce transe spirituelle et qui nourrie des chants Hindous en plus d'être harmonisée avec de délicates percussions manuelles. Ici, comme partout dans “Earthbeats”, les caresses des violons synthétisés chatouillent les ficelles de nos émotions. "Beijing Parc" est conçu sur les mêmes bases que "Surat", sauf que le rythme y est plus lent et que le sitar fait place à des arpèges parfums d'essences asiatiques. Plus orchestrale, avec des nappes de synthé aux fragrances de Le Parc, "Sheeba" est un court titre qui allie les soyeuses orchestrations de "Surat" sur une rythmique de "Dreamtime". "Boi de Boulogne" fait très France avec un intéressant duel entre un clavier et une guitare acoustique. Le rythme est vivant, jovial et léger comme une ballade en auto dans les Provinces. Les percussions envoûtent ici avec un charme rythmique très rétro. Arqué sur deux phases interchangeables, "Tangerine Moon" est le titre le plus électronique de “Earthbeats”. Les séquences tracent de larges zigzags stroboscopiques et leurs mouvements entrecroisés défrichent une gros banc de brumes éthérées. Le synthé étend des harmonies sous formes de solos très stylisés, qui sonnent comme du Tangerine Dream, alors que les notes de claviers résonnent comme des souvenirs de Rick Wright. Si une autre ligne de séquences fait diversion au rythme, le duel synthé et guitare, très rock électronique en passant, meuble une 2ième partie très intéressante. C'est un très bon titre qui détonne dans le paysage de “Earthbeats” avec son approche très électronique. "Sahara Queen" offre un bon rythme lent aux mystiques essences arabiques avec des souffles de voix qui envoûtent les pépiements des séquences aux tonalités organiques et qui compétitionne avec un synthé aux nappes éthérées et aux harmonies électroniques. le contraste est frappant, mais pas tant que ces percussions claniques qui amènent "Sahara Queen" vers un bon mid-tempo à l'allure très transe morphique. "Footprints in the Snow" et "High Mountains" clôturent ce dernier opus de Faber en douceur. Le premier titre étend un voile de contemplativité avec des arpèges de glace qui résonnent sur un immense tapis de neige alors que "High Mountains" nous amène dans les hauteurs du monde avec une forte présence dramatique des instruments à vents et à cordes. Majestueux, on entend des pépiements d'oiseaux dans cette ode à la sérénité. Une douceur pour les oreilles qui démontrent que Ronald Schmidt est à l'aise sur tous les fronts et qu'il a un talent indéniable pour ces harmonies et ces arrangements qui transcendent l'univers de la MÉ et nous font lever les poils du dos.

note       Publiée le dimanche 3 juillet 2016

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