La Scaltra pour le Malin, étrange jeu de langue et de traduction où le féminin de l’un traduit le masculin de l’autre et son ambiguïté…Duo allemand féminin nouvellement signé sur le label des Merciful Nuns, il remet au goût du jour une forme de darkwave glauque à l’ancienne où l’électronique vise à souligner la froideur et la sécheresse du propos, non à faire danser. C’est typique de ‘The Garden’ qui s’écoule, rythmé d’un seul beat sec, sans âme, tandis que des notes sombres tissent l’arrière-fond comme un décor de maison hanté perché sur une colline. ‘Neverland’ conserve la touche hivernale, les vocaux dansant dans leur halo de réverbération mais ajoute des guitares tristes et enneigées du plus bel effet. C’est un peu de l’efficacité des Vyllies que je retrouve mais avec une production plus ample, épaisse. Nos deux demoiselles s’y entendent pour nous bercer et nous entraîner dans leurs envoûtantes comptines ensorcelées, à la fois sombres et propices à l’imagination, mélancoliques mais pleines de rêves pour qui aime se faufiler dans les jardins en friche, les baraques abandonnées ou les vieux cimetières au coucher du soleil. Quatre chansons pour évoquer les bons vieux frissons de l’enfance et mieux réaliser qu’à l’âge adulte, l’angoisse ne s’est toujours pas dissipée, au contraire…