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Steve Roach / Robert Logan › 2nd Nature

  • 2016 • Projekt PRO00327 • 1 CD digipack

cd • 4 titres • 71:16 min

  • 1Moment's Notice 9:56
  • 2Second Nature 31:51
  • 3Shadowspeak 6:54
  • 4Mystic Drift 22:34

informations

Enregistré au Timehouse, Baja Arizona

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://projektrecords.bandcamp.com/album/second-nature

line up

Robert Logan (Grand Piano) Steve Roach (Synthés analogues et digitaux, boucles et séquenceurs)

chronique

Un délicat woosh venu de nul part accueille les premières notes du piano à queue électrique de Robert Logan. Ces notes tombent dans le creux de nos oreilles comme des gouttes de perle et étendent de subtils effets de réverbérations, prolongeant chaque souffle harmonique qui se fond dans cette masse de nappes de synthé que Steve Roach délivre avec l'empreinte de ses meilleurs moments d'inspiration méditative. En fait on croirait entendre une relique de Ambient 2: The Plateaux of Mirror par Harold Budd et Brian Eno sur “Second Nature”, un album imprévu né des sessions qui visaient à finaliser le projet Biosonic.
Ici, il n'y a pas de rythme. Juste des songes mis en musique par un élégant piano très rêveur que Logan libère de son mutisme avec des doigts marqués de mélancolie. Et chaque note trouve écho dans ces nappes de synthé aux couleurs aussi impénétrables que la densité autour de laquelle elles sont brodées. "Moment's Notice" est un ambitieux monument de placidité où la romence se vêt de ses atouts les plus sombres alors que la très longue pièce-titre joue sur les ambiances en injectant une dose plus harmonique dans ces nappes immersives que Roach dessinait dans les profondeurs ambio-morphique de sa série Immersion. Du haut de ses 32 minutes, "Second Nature" est un petit bijou de contemplativité avec un piano plus sombre qui grignote à merveille ces lentes nappes orgiaques qui flânent paresseusement entre les frontières des ténèbres et de la luminosité. On ne peut être plus sibyllin qu'ici. "Shadowspeak" s'inspire littéralement du modèle Budd/Eno avec une approche un peu plus mélodieuse qui met plus en relief les capacités de Robert Logan comme pianiste s'inspirant des natures mortes. Son enveloppe plus auguste nous amène aux frontières de la nostalgie. Si "Shadowspeak" donne toute la place à Robert Logan, c'est l'inverse avec "Mystic Drift" où Steve Roach domine les ambiances avec ses structures du silence qui meuglent comme des vents caverneux tout autour de ses 22 minutes. Ici le piano est aussi absent que spectral, égarant ses ombres dans les nappes opalescentes d'un Steve Roach qui n'a toujours pas son pareil pour plonger ceux qui se nourrissent de son art dans les nombreux labyrinthes de sa plénitude.
Comme le Ying et le Yang, “Second Nature” répond aux turbulences de Biosonic avec une œuvre intimiste et méditative, plongeant l'auditeur dans un état de contemplativité qui encore une fois transcende le merveilleux univers de Steve Roach. Ce dernier nous a tellement habitué à des collaborations où son style illuminait celui de ses collaborateurs qu'il fallait bien qu'un jour un artiste lui rende la monnaie de sa pièce. Et c'est exactement le cas avec Biosonic et ce “Second Nature” où Robert Logan donne une bouffée d'air frais, un second élan à Steve Roach. Mais en avait-il vraiment besoin?

note       Publiée le dimanche 12 juin 2016

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