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Hermano › Dare I Say...

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Ultimex      samedi 14 mai 2022 - 18:40
Dun23      lundi 27 juin 2016 - 17:19
Demonaz Vikernes      lundi 27 juin 2016 - 13:14

cd • 11 titres • 43:49 min

  • 1Cowboy Suck3:46
  • 2Life4:16
  • 3Roll Over4:42
  • 4Quite Fucked2:38
  • 5Is This O.K.?5:26
  • 6Brother Björk5:13
  • 7On the Desert3:48
  • 8My Boy3:13
  • 9Angry American3:14
  • 10Murder One4:09
  • 11Let's Get It On3:24

extraits vidéo

informations

line up

John Garcia (chant), Dandy Brown (basse, guitare), Chris Leathers (batterie), David Angstrom (guitare, chant)

chronique

  • stoner-rock alternatif

La pochette de grosbill. Ben alors Garcia, on a craqué ? Drapeau américain, gamin à vilaine trogne avec un soufflant pointé à la Eastwood, l’air de dire « Speak ‘mer'can, motherfucker ! ». La pochette qui trompe son monde, même si à l’écoute de quelques-uns des morceaux du deuxième album d’Hermano ("Cowboy Suck", "Angry American", "Quite Fucked"), elle est raccord. Enfin juste un peu. Faut dire qu’à l’époque, Garcia n’est plus dans le music business. Il bosse dans une clinique vétérinaire et enregistre et tourne de temps en temps avec ses banditos favoris, alors que Josh Homme est depuis un moment déjà devenu la nouvelle star du rock alternatif couillu, QOTSA ayant fait de l’ex guitariste de Kyuss une star, à juste titre. Mais John Garcia dans tout ça ? La voix de Kyuss. La voix du stoner rock désertique. La voix, bordel. Ca galère, ça patine, bien qu’enchaînant les (très) bons albums avec Slo Burn, Unida puis ce Hermano, à mi-temps, pendant ces week-ends, quand il ne va pas promener sa petite famille à la lisière du désert, faire un salut fraternel aux coyotes. Alors Garcia, il a du mordant à revendre. Et plus rien à prouver, sinon à lui-même. Du coup, mofo rouquin, tu veux te battre ? Vieux là, grand con, moi aussi je peux t’en faire du robot-rock à la QOTSA, matte un peu les chromes qui sortent en rugissant de la poussière. Un ricain en colère, un latino hardos, un indien pas prêt pour un pow-wow. Du stoner à la Kyuss, il sait faire, il en a fait et refait. Aujourd’hui, Garcia a pris sa cuillerée de yaourt « Rien à branler » et il défonce les portes du Rancho de la Luna à coup de Rangers. Un album grosbill ? Le contraire, même si y a la dose de coups de lattes. Garcia et sa bande, n’ayant plus aucune ambition commerciale, trinquent à la Corona et tordent le bidule. Du stoner sans cliché. Quoi les paroles ? Quand Garcia pas content, lui toujours parler ainsi, motherfucker. Quoi, y a « Well allright !" en fin de phrases dans les cinq premiers morceaux ? Soyez attentifs : pour Garcia, « Well allright », c’est comme « Aman » au Moyen-Orient, ça veut rien dire, c’est purement mélodique, rythmique, musical. C’est le « Aman » du stoner à la Garcia. Allright ? Et une fois passée l’impression que ça va débiter du bois avec la subtilité d’une scierie, voyez un peu à quoi s’amusent cette bande. Prêtez attention à ce que raconte Garcia, qui plus que jamais signe des textes personnels, évoquant sa famille (« Is This O.K. »), sa relation avec son « frangin » Brant Björk avec qui il avait fondé Kyuss alors qu’ils n’étaient que deux ados trippant dans les generator parties de Yawning Man, dans deux morceaux qu’on peut inscrire direct dans une anthologie du genre. L’interlude psyché de « On the Desert », le semi-acoustique grungy avec clappements de mains de « Murder One ». La voix millésimée de Garcia fait une partie du boulot, mais le reste du groupe, et notamment les riffs de tonnerre et coups de fleurets dissonants de Dave Angstrom, lui assure une monture pas loin du pur-sang. Avec « Dare I Say… », déjà, ce titre pose la proposition de défiance, Garcia sort ce qu’il a dans le ventre, veut en découdre et passe haut la main le test de la série de claques dans la gueule, du stoner protéiforme aux harmonies vocales enfumées, même si tout ne culmine pas à la même altitude, si l’inspiration s’érode parfois au gré d’une énergie trop brutasse. Mais Garcia ne s’est jamais autant éloigné de sa zone de confort historique, où Slo Burn aurait pu perpétuer une légende confortable par exemple. Album de défi, de duel, avec lui-même, avec ses anciens partenaires. Viens te battre si t’es un homme, stoner-rock.

note       Publiée le dimanche 26 juin 2016

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Ultimex Envoyez un message privé àUltimex

P'tite cure de vitamine D, nécessaire en saison hivernale.

Message édité le 20-01-2023 à 17:26 par Ultimex

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Je suis tenté d'y coller 5 bouboules mais c'est pas objectif, j'ai kiffé comme jamais ce concert sur ce putain de bateau (copyright Garcia, John). Et ouais, c'est LA voix. Et puis merde, on a qu'une vie.

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

On perd le côté stoner sur ce CD, c'est plus rock, plus direct, à l'imagine du génial Cowboy Sucks qui ouvre l'album. L'enchainement Brother Björk/On The Desert/My Boy est excellent aussi, tout comme Murder One vers la fin de l'album. Le reste est plus anecdotique.

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