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The Wastement
Vesa Ajomo, Jukka Rämänen, J. Niemi, P. Rämänen, S. Kuosmanen
Musiciens additionnels : Kvohst, J.Henttonen, A.Grave
“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”, comme disait l’autre. Dark Buddha Rising clôt sa trilogie de double LPs avec cet Abyssolute Transfinite, et avec un nom pareil, ils ont tout intérêt à assurer. Eh bien ! Sans vraiment changer les éléments de base, ‘Ashtakra I’ & ‘II’ s’avèrent beaucoup plus bouillonants que les longues répétitions de l’album précédent, les tempi montent et descendent le long des marches du ziggurat sonore qu’ils construisent avec tous ces riffs en colimaçons gazeux, les enchaînements ne traînent pas et les surprises abondent. Mais aussi et surtout, ‘Ashtakra II’, c’est l’un des morceaux les plus monstrueux que j’ai pu entendre dans le domaine, partant du presque rien à l’apocalypse psychédélique en seize improbables minutes sur lesquelles Tool, Ufomammut, les Swans et Skullflower viennent faire grimpette sur une montagne de larsens, de hurlements et de guitares ; et au moment où l’on croit qu’ils nous ont tout balancé surgit la dernière mandale saturée pour enrober le tout d’une bonne couche de lave avant de nous engloutir pour de bon. Cela s’écoute fort, mais alors vraiment. ‘Chonyidt 45’ prend le contrepied du doublé précédent en poussant la carte du minimalisme à bout, réduisant le jeu de la batterie à deux mesures, et le riff à une note (!), avant de s’enrober légèrement après la septième minute. La voix claire scande encore et toujours des paroles sur la question du vide, de l’annihilation de l’ego, et caetera. On est bien plus dans une musique cérémonielle que rituelle. Arrive sur la seconde partie une guitare black metal donnant une coloration bien noire à ce titre dont la répétitivité aura soit assomé soit hypnotisé l’auditeur qui aura survécu jusque là. Mais comment cela ce termine, un tel morceau ? Inimaginablement : ils ralentissent, encore et encore, jusqu’à devenir Monarch! le temps d’une dernière minute pleine de larsens. Le titre final, souvent plus tranquille et dronesque chez eux, voit arriver un invité de marque : l’infatigable Khvost de Aura Noir, Code, Hexvessel, ex-DHG, ex-Beastmilk, etc. Cela respire l’époque du Club Mega Therion, un collectif créé par Khvost lors de son arrivée à Helsinki, proposant des soirées expérimentales tous azimuts et où Dark Buddha Rising a joué plus d’une fois. Un beau final pour une trilogie passablement unique, et dont les LPs originaux sont malheureusement devenus très durs à dénicher. La rumeur d’une réédition court, croisons donc les doigts.
note Publiée le samedi 11 juin 2016
Note moyenne 5 votes
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Réédition des trois premiers albums confirmés, plus besoin de se ruiner.