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Zafer Dilek › Oyun Havaları

  • 1976 • Yonca Plak YCSLP-5011 • 1 LP 33 tours

vinyl33t • 12 titres • 38:23 min

  • 1Çiçekler Ekiliyor2:38 [reprise de Neşet Ertaş]
  • 2Süpürgesi Yoncadan3:19
  • 3Emmioğlu2:27
  • 4Çarşambayı Sel Aldı4:05
  • 5Yekte3:40
  • 6Ateşine Yandım2:58
  • 7Hey Onbeşli3:05
  • 8Misket2:24
  • 9Çiçek Dağı3:36
  • 10Tokat Sarması2:05
  • 11Oyalıda Yazma4:11
  • 12Dilo Dilo Yaylalar3:55

informations

Produit par Ergin Bener. "Çiçekler Ekiliyor", "Yekte", "Tokat Sarması" & "Dilo Dilo Yaylalar" sont utilisés dans le film Sakar Şakir.

line up

Zafer Dilek (guitares), Yonca Stüdyo Orkestrası, Şahinler Orkestrası (4)

chronique

  • folk-rock pour dancefloor

A quoi s’occupait Zafer Dilek quand il ne produisait pas la crème de l’anatolian pop, Mahzar ve Fuat, Edip Akbayram, Selda et d’autres encore ? Au sein du studio Yonca, il participait à l’élaboration de musiques d’illustration, dont était fortement imprégné son premier album solo, des reprises de traditionnels à la sauce un chouia exotique, sa guitare très Shadows sur fond d’instruments orthodoxes et de rythmique folk-rock. C’est logiquement qu’il trouve aussi sa place au sein des innombrables sorties d’album certifiés « oyun havaları », musique de « danses de ventre », regroupant en fait sous leur houlette un peu tout et n’importe quoi en terme d’airs à danser, aussi bien inspirés de la tradition turque que rom. Avec également des reprises de standards folk dont le très fameux « Çiçek Dağı », morceau déjà présent sur son album précédent, ainsi que « Çiçekler Ekiliyor » du troubadour Neşet Ertaş, méconnaissable et adapté pour les dancefloors des mariages, bağlama sautillants et synthés aigrelets. Le qualificatif « kitsch », avec ce qu’il contient d’appréciation ironique, n’est jamais très loin, écouté avec plusieurs décennies et quelques milliers de kilomètres vers l’Ouest de décalage. Faut s’en méfier, même si la pochette, ouvertement racoleuse d’un exotisme, voire d’un érotisme, de divan (le café oriental, la salle de réception du Sultan, pas le meuble mou où il fait bon baiser) fantasmé donne bien le ton du contenu. Mais à l’écoute de « Süpürgesi Yoncadan » ou « Oyalıda Yazma » , faut aussi se rendre à l’évidence, ces musiciens de studios, ces requins du Bosphore, ils jouent, ils rigolent pas, Dilek aux instruments à corde en tête. Période oblige, l’apparition des sons synthétiques dans l’anatolian pop, précipitée par Ersen et Baris Manço, donne à « Emmioğlu » ou « Misket » ce côté très clinquant-loukoum qui colle aux oreilles. Ailleurs, l’utilisation moderniste de claviers passe mille fois mieux, sur la très atmosphérique « Çarşambayı Sel Aldı », elle produit un effet d’étrange mélancolie en contrepoint à la guitare surf méditerranéenne de Dilek. Entendue en mode aléatoire, elle passerait sans problème pour un morceau des UR, sous-groupe des Secret Chiefs 3. Mais enfin comme son nom l’indique, cette musique est avant tout là pour faire bouger les hanches. « Yekte » fait rugir une sorte de funk psyché pas si éloigné de ce que faisait Mustafa Özkent à la même époque, peu surprenant que ce soit ce morceau-là, avec son riff saturé et sa rythmique qui arrache, qui figure sur plusieurs compilations du genre, même si il n’est pas le plus représentatif du son plus folk dansant dans lequel Dilek excelle, comme sur cette version de « Hey Onbeşli ». Chanson traditionnelle et tragique relatant le départ de très jeunes soldats à la bataille de Gallipoli (un peu le même thème que « And the Band Played Waltzing Matilda » immortalisée par les Pogues) , elle est transformée par l’orchestre de Zafer Dilek en redoutable machine à onduler le bassin en claquant des doigts, parfaite pour épicer une cérémonie déjà bien dosée en rakı. Même traitement pour la classique d’origine militaire, du genre chanson de marche, « Dilo Dilo Yaylalar », reprise aussi bien par la folkeuse enragée Selda que par la diva pop Kamuran Akkor, enregistrée ici pour la bande originale de la comédie « Sakar Şakir » avec la star Kemal Sunal, tout comme l’acoustique « Tokat Saması », riff de guitare dense venant donner la cadence à un envoutant folk au saz et cuillers comme rythmé par une pincée de hard-rock. Nettement moins « library music » que son prédécesseur mais néanmoins jamais réédité jusqu'à présent, voilà un échantillon du meilleur de Zafer Dilek, artisan de l’ombre des heures dorées de la pop anatolienne

note       Publiée le mercredi 17 août 2016

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    Ah ben non, pas à ma connaissance (mais je ne connais pas tout de Selda, loin de là).

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    non c'est bien d'Oyalida Yazma dont je parlais.

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    Yaylalar ? Oui, comme dit dans la chro, aussi bien Selda que d'autres l'ont repris.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    mais oui je croyais bien, les reperes sur ytube sont bons en fait; mais c'est pas celui-ci que Selda joue aussi?

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    C'est Oyalida Yazma où c'est qu'y a des violons à la fin ! Quant au funky Yekte, j'ajoute que Zafer Dilek l'avait produit pour le chanteur Alpay quelques années plus tôt.