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Paul Nagle › Beyond L-Dopa

cd • 7 titres • 74:54 min

  • 1Take it Easy 12:44
  • 2The Gimps of Ragnartoon 12:23
  • 3Liminal Entity 12:13
  • 4Shapeshifter 12:25
  • 5Space Tadpoles 10:10
  • 6Musicophilia 7:16
  • 7Bliss 7:38

informations

Performé et enregistré au festival Awakenings le 12 Mars 2016 Masterisé par Andy Pickford

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://paulnagle.bandcamp.com/album/beyond-l-dopa

line up

Paul Nagle (P3 Sequencer et RC-505 looper)

chronique

J'ai reçu cet album avec une note de Paul; je crois que tu vas aimer! Eh bien, Paul Nagle connait mes goûts car j'ai effectivement aimé “Beyond L-Dopa”. Il s'agit d'un retour pour Paul Nagle qui a été plutôt silencieux ces dernières années. En fait, Paul n'avait aucune intention de faire un album. C'est lors d'une invitation pour jouer au dernier festival Awakenings de Mars 2016 qu'il apporta son P3 Sequencer. Il s'est mis à improviser à partir du matériel qu'il avait déjà écrit. Andy Pickford a masterisé le tout en y ajoutant des ambiances Binar. “Beyond L-Dopa” voyage ainsi à travers les multiples palettes des genres de Paul Nagle avec du Berlin School, de l'électronica et de la musique d'ambiances à faire sortir les morts de leur crypte.
Des voix d'outre-tombe et des effets électroniques ouvrent la première minute de "Take it Easy". Dès qu'une pulsation tente d'éveiller les ambiances, l'entité Binar jette ses effets d'un univers en défragmentation avec une faune sonore unique à la signature de ce merveilleux duo Anglais. Une ligne de séquences fait gambader ses ions sous un nuage de bruits insolites et de réverbérations. Des claquements de percussions se joignent aux séquences organiques et aux pulsations résonnantes, structurant ce genre de rythme ambiant qui sonne tellement comme un long moment de transe méditative. Les effets Binar affluent, de même que de bons solos torsadés, alors que la structure évolue sur le même thème d'hypnose cérébrale avec des nuances dans le ton des séquences qui sont devenues un peu plus limpides, même un peu plus animées. Disons que ça met la table à un surprenant album qui fait insidieusement son chemin entre nos oreilles. “Beyond L-Dopa” est une fresque sonore de 75 minutes où chaque titre se succède sans interruption. Donc "The Gimps of Ragnartoon" se colle aux ambiances, et aux effets sonores toujours très Binar, de "Take it Easy". Les chœurs sont plus chtoniens et les solos de synthé plus incisifs. Une pulsation basse pénètre ce genre de champs de bataille sonique. L'approche est sournoise et maculée de pépiements synthétisés et de murmures de schizophrénie avant de fondre dans un rythme lourd et lent à la Redshift. Le rythme est plus lourd que vif et sert de canevas à de très bons solos, certains viennent des enfers, qui découpent une ambiance riche en effets de toutes sortes où scintillent aussi des lignes de séquences disparates. L'enveloppe du synthé et des effets sonores est tellement dense que l'on perd cette ligne de basses pulsations à la Redshift qui pourtant martèle toujours du néant. Si on aime les solos de synthé, vous êtes servis à souhait ici, tout comme dans "Liminal Entity" qui prend une empreinte plus Électronica avec une structure de rythme mid-tempo où les hanches se balancent dans un univers de sons et d'effets toujours aussi unique.
À date, ce sont 37 très bonnes minutes de musique qui vient de passer entre nos tympans. Et ce n'est pas fini! "Shapeshifter" reste un peu dans le même genre mais avec une touche tellement Binar que l'on s'y perd. Est-ce Binar ou Paul Nagle? Mais peu importe! Ici on danse avec un peu de désarticulation dans les joints de notre corps. Et le piano qui court pour étendre ses harmonies sur ce tapis d'insanités soniques est tout simplement accrocheur. Alors que nos oreilles peinent à mettre de l'ordre dans les conduits de notre ouïe, "Space Tadpoles" relance le débat à savoir quel est le meilleur titre de “Beyond L-Dopa”. Si j'avoue avoir un faible pour "The Gimps of Ragnartoon" (êtes-vous surpris?) et "Shapeshifter", "Space Tadpoles" n'est pas piqué des vers. Le rythme est vif et coule sur des séquences qui tournoient en de courts filaments harmoniques stroboscopiques, des percussions claquantes et des billes qui sautillent sur un convoyeur. Ces éléments unissent leur symbiose dans une structure de rythme délicieusement entraînante qui est enrobée d'une substance sonique dont la densité plus homogène éloigne "Space Tadpoles" du sceau Binar. Nous sommes dans du pur Nagle. Ici et sur "Musicophilia" qui se développe lentement, comme un carrousel d'ions allégoriques, avec des séquences qui éclatent tout autour de lignes d'harmonies pianotées par des doigts rêveurs sous les continuelles morsures des cymbales qui vont et viennent comme des attaques d'abeilles. "Bliss" termine “Beyond L-Dopa” avec une structure de rythme qui déploie ses boucles harmoniques dans une structure aussi nébuleuse que "Musicophilia", mais avec plus d'effervescence au niveau des séquences, qui alternent leurs sauts dans une tonalité limpide, et des percussions, qui tambourinent nerveusement et claquent laconiquement. Des vagues de sons enroulent cette structure aussi spasmodique que statique que des clochettes ornent d'une vague approche éthérée, témoignant ainsi de cet univers de différences qui fait de ce dernier opus de Paul Nagle un solide album de MÉ qui sort des sentiers battus. Si vous voulez osez quelque chose de différent, “Beyond L-Dopa” est tout ce que vous avez besoin. Ainsi, les portes de Binar s'ouvriront plus facilement.

note       Publiée le vendredi 6 mai 2016

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