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Daniel Ash (chant, guitare, saxophone, harmonica), David J (basse, chant), Kevin Haskins (batterie, percussions, clavier)
Je m’y colle encore pour ce disque-là, le troisième en studio, qui a le bon goût de démarrer sur les chromes avec ‘Mirror People’, l’une des meilleures compositions de Love and Rockets (bien que détonant totalement sur cet opus)…Méchante batterie martelante, guitares incisives entre goth et garage, basse ronflante, un tube rien de moins. Le mal nommé ‘The light’ qui lui fait suite semble inviter l’auditeur à se replonger dans les racines obscures de Bauhaus avec un lit de guitares grinçantes se tordant en arrière-fond, un Daniel Ash au chant grave, même si les touches garage psychédélique propres au groupe en sont pas loin (l’harmonica crissant). C’est finalement quand ils sont les plus sombres que Love and Rockets sont les meilleurs. Malheureusement, cela ne dure guère, dès ‘Welcome tomorrow’, le ton se fait plus léger, bonjour le côté folk-pop (heureusement passé à la sauce psychédélique). Le trio semble avoir souhaité une production moins froide même si globalement plutôt dépouillée et heureusement la fougue y est (‘No new tale to tell’ dégage une énergie communicative à secouer la tête). Pourtant, comme toujours avec nos Anglais, pas évident de s’enthousiasmer complètement. Les chansons sont correctement écrites et niveau sonore, ‘Earth, sun, moon’ est peut-être le plus audacieux des quatre premiers albums avec des orchestrations riches (Kevin Haskins est celui qui en tire le meilleur parti avec un jeu de batterie humble mais varié et efficace), des constructions soignées qui ne démentent pas un aspect direct, presque pop, clairement revendiqué par les musiciens. Il témoigne une fois encore la volonté de ne pas se cantonner dans une niche trop étroite (les influences purement rock’n’roll de ‘Lazy’, le goût pour les ballades à la guitare sèche), un peu à l’image des Beatles qui me paraissent une influence plus que jamais présente (‘Rain bird’, ‘Waiting for the flood’, ‘Earth, sun, moon’ ou encore ‘The telephone is empty’). Si cet album demeure solide en terme d’écriture, je le trouve mal équilibré en matière d’ambiances, avec une alternance quelque peu maladroite entre titres pêchus et les autres plus atmosphériques. Il tient par contre assez bien le test du temps alors qu’à l’époque j’avais eu un peu de mal à m’y immerger pleinement. Etonnamment, c’est la seule pochette où le logo du groupe n’apparaît pas…
note Publiée le dimanche 1 mai 2016
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