Cette pochette, je ne l’ai pas trouvée hyper sexy d’emblée, très cold wave…A l’opposé de la musique du groupe, passionnée, écorchée, fougueuse, dans ce registre dark punk/post punk goth que j’affectionne tellement. A l’instar de UK Decay, In Excelsis et autres, Metro Cult aime à prouver que leur batteur n’est pas là pour la figuration. Son jeu est tribal, agressif, tout en roulements, héritier du punk des débuts mais volontairement plus sombre. Les guitares sont incisives, puissantes, la basse plombe l’arrière-scène. Le reste, c’est l’interprétation vocale qui l’assure. Christoffer y met toutes ses tripes, avec un chant toujours à la limite entre désespoir et colère (les discrets choeurs féminins de Johannah sur ‘Transparent’ sont du plus bel effet) qui confère noirceur et énergie aux titres. Une petite touche de synthé pour compléter la donne et la messe est dite. Pas de temps mort sur ces quatre chansons, franchement excitantes et motivantes, l’exemple parfait du EP à se passer en boucle pour se donner la pêche, avec des mélodies assassines. Et comme un couperet, la nouvelle vient de tomber, le split ! Armé d’un potentiel si clair, quelle malédiction !