La poésie rime avec ‘fouck off’, sale branleur de mes couilles ! Elle te parle même quand tu roules un joint dans un pissoir qui pue tellement que t’as les larme aux yeux. Tu crois que t’es à l’abri dans l’arrière-salle enfumée (même si c’est interdit) du pub ? ‘The man is a wanker’ et toi encore plus ! T’es tellement con que tu pourrais fracasser le container de la ‘clothing banking’ au pied de biche pour aller frimer avec ta maigre récolte. ‘Austerity dogs’ ? Il parle de toi, de moi, à moi, à toi, parce que la société, c’est ça…Bouh bouh, ça fait peur, hein ? Pas l’opus le plus sombre des Sleaford Mods musicalement mais niveau flow, ça y va…Toujours cette formule assassine de la rythmique en boucle, même si sur ce disque, on change un peu les sonorités parfois histoire de pas se limiter à la basse (‘Donkey’ qui french kisse goulûment le rap, ‘Showboat’ avec sa petite mélodie au synthé à deux livres) et qu’on accélère pas trop, histoire de pas sonner trop punk. Pas besoin, les textes sont là pour prendre le relai, avec des kilos de ‘fouck off’, ‘cunt’, ‘wanker’, accent du Nottinghmanshire in da place ! Dieu que c’est délicieux, que ça pue, que c’est acerbe, que c’est noir d’humour et de tabac bon marché. La voix des fauchés avec des moyens de fauchés: efficacité maximum garantie dans ta gueule ! Cette poésie-là, tu l’apprendras pas à l’école…