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Brainwork › Above the Keys

cd • 7 titres • 59:52 min

  • 1Hypnotic Keys 10:11
  • 2Braino Theme 5:52
  • 3Sweet Lullaby 5:30
  • 4Hard Keys 5:15
  • 5Soft Keys 7:21
  • 6Leap Year Part One 12:50
  • 7Leap Year Part Two 12:44

informations

On peut entendre des extraits et avoir des informations sur cet album ici: http://www.brainwork.net/bwcds/16_above/above.html

line up

Uwe Saher ( Claviers, synthés, logiciels pour synthé, piano, piano électrique, orchestrations et effets)

chronique

  • mélodieux et vangelesque

Tout au long de la carrière de Brainwork, Uwe Saher réussissait toujours à intégrer à ses albums une pièce de musique teintée de romance. Des petites ballades perdues entre du bon vieux Berlin School! On en trouvait sur Sensual Reflections, Ten, Dreamland ou encore City Lights. Et c'est le cœur de “Above the Keys”. On va le dire en entrée de jeu; ce dernier opus de Brainwork est une autre excursion d'Uwe Saher hors des frontières de la Berlin School. C'est plutôt un genre de Brainwork Unplugged avec des thèmes pour piano et pour piano électrique qui ressemblent à des ossatures de mélodies éparpillées à travers la musique plus Berliner de Brainwork. Ici les synthés servent plutôt d'éléments ornementaux avec des effets et des arrangements qui donnent plus de profondeur à 7 structures de musique plus acoustique qu'électronique qui nous trimballent d'un genre à l'autre.
Des accords dansent avec entrain, structurant un genre de ChaCha embryonnaire dont la structure circulaire tournoie avec la délicatesse de ses accords. L'approche est vieillotte, quasiment agreste, et peut même s'apparenter à un genre de rock électronique des années 80 qui est dépouillé de ses éléments de rythmes. "Hypnotic Keys" déploie ainsi l'ossature de son rythme dénudé avec une approche très minimaliste qui s'apparente à un genre d'étude pour clavier avec un tracé qui est par moments hésitants. Un tracé hypnotique avec des variations dans le ton de son refrain éternel, amassant parfois des ombres qui traînent à la dérive afin d'approfondir le champs des charmes de cette introduction à “Above the Keys”. Si vous pensez à Mike Oldfield, vous n'êtes pas loin des ambiances répétitives de cette ritournelle rythmique qui devient un lourd mid-tempo lorsque les percussions assomment les ambiances un peu après la barre des 4 minutes. Uwe Saher a hésité longtemps avant d'ajouter des percussions à “Above the Keys”. Il voulait un album plus acoustique où les accords auraient été conducteurs de rythmes, comme dans la saga Leap Year. Mais bien insérées ici et là, elles donnent une dimension émotive plus poignante à certains titres. Comme ici et sur "Braino Theme" qui tombe dans nos oreilles avec son odeur de clavecin et dont les charmes des années Baroque s'étendent sur une douce ballade très nostalgique. Le thème fait très genre film de romance dramatique français des années 70 avec un Uwe Saher aussi incisif que mélancolique qui martèle par moments les accords de son piano électrique. Calqué un peu sur le modèle émotif de "Hypnotic Keys", les percussions viennent chambouler nos émotions un peu après la barre des 3 minutes, amenant "Braino Theme" vers un autre mid-tempo lourd et toujours aussi pénétrant. "Sweet Lullaby" porte à merveille son titre ! Inspiré de Canon de Pachelbel, c'est une splendide berceuse sculptée dans les tonalités uniques du Prosynth Oberheims qu'on ne se lasse d'écouter. Même ma Lise adore... Ici, pas de percussions! Idem pour "Hard Keys" qui est un rock électronique quasiment acoustique avec des effets de synthé qui le maquillent d'une approche plus aérienne. "Soft Keys" est aussi une ballade assez éthérée construite sur de délicats arpèges aux tonalités de verre et de flûte qui virevoltent délicatement, comme dans un carrousel pour insomniaques. Ici aussi les percussions ajoutent une profondeur plus rythmique alors que les effets de synthé ajoutent un voile de nébulosité. Ça fait très musique de film par moments. "Leap Year Part One" et "Leap Year Part Two" forment une longue pièce qui pourrait s'intituler; réflexions pour piano. Le piano acoustique est dominant où moments de sérénité et moments d'impulsion s'échangent les rôles dans ce long morceau qui tangue entre du Honky Tonk, classique contemporain et des essais pour piano de Paul Haslinger lors de la tournée du Dream en 1986. Les doigts d'Uwe Saher sont aussi agiles que magiques et pianotent avec la justesse de ses émotions.
C'est certains que les fans de Brainwork seront assez dérouté par “Above the Keys”. Mais si on prête une oreille attentive aux 7 structures de cet album, on reconnaît la signature harmonique qu'Uwe Saher aimait laisser germer dans ses structures de répertoire plus Berlin School de Brainwork. C'est comme si Uwe Saher s'amusait ici à nous faire entendre des versions plus acoustiques de Brainwork. Et comme dans chaque album de Brainwork, il y a des titres qui vous obséderont jusqu'aux portes du sommeil.

note       Publiée le lundi 4 avril 2016

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