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Corrosion Of Conformity › Eye for an Eye

  • 1984 • No Core 404016X • 1 LP 33 tours

vinyl 33t • 19 titres • 33:31 min

  • 1Tell Me03:27
  • 2Minds Are Controlled01:35
  • 3Indifferent01:18
  • 4Broken Will01:34
  • 5Rabid Dogs00:40
  • 6L.S.02:15
  • 7Rednekkk02:15
  • 8Coexist02:51
  • 9Excluded01:13
  • 10Dark Thoughts01:50
  • 11Poison Planet01:25
  • 12What?02:32
  • 13Negative Outlook00:53
  • 14Positive Outlook02:13
  • 15No Drunk00:22
  • 16College Town02:05
  • 17Not Safe02:31
  • 18Eye for an Eye01:20
  • 19Nothing's Gonna Change01:12 [Reprise de Fleetwood Mac]

informations

Enregistré à Hummingbird Sound Studios par David Mahon. Masterisé à QCA Custom Pressing. Produit par C.O.C.

Sorti sous deux pochettes différentes. Cet album sera réédité avec un autre EP / compilation en 1989.

line up

Mike Dean (basse, voix), Eric Eycke (voix), Woody Weatherman (guitare), Reed Mullin (batterie).

chronique

Après les groupes de grindcore qui se mettent au metal gothique, après les tennismen qui se mettent à la danse, les basketteurs au rap ou les acteurs au slam, voici aujourd’hui le début de panorama d’un groupe de punk hardcore qui se mit au thrash puis au « stoner » fortement imprégné des fragrances boueuses de son Sud Natal. Corrosion of Conformity possède un nom hardcore comme il faut, a été fondé en 1982 au climax de ce mouvement dans un endroit, Raleigh, Caroline du Nord, où ils devinrent la tête de proue d'une attitude et d'une musique qui ne furent pas forcément appréciées par les autorités locales : leur premier split est illustré par un drapeau sudiste qui brûle, les symboles satanistes et anti-establishment sont recyclés à gogo et les paroles ne sont pas tendres avec les mythologies locales, du redneck raciste à n’importe quelle « cause » qui devrait forcément être embrassée parce qu’on vous dit de le faire… de toute façon, quel que soit l’endroit, les gamins dans le hardcore étaient forcément *contre* et pas intégrés, do it yourself contre le monde, c’est le principe, que ce soit à Los Angeles, Aurillac, Washington DC ou Jakarta… COC fut néanmoins le premier groupe hardcore de Raleigh à avoir du succès en dehors du bled, à tourner au loin, et ce succès fut croissant disque après disque, en fait dès leur prochain album où leur musique se métallisera encore plus à l'image d'autres punks de l'époque, et qui sera sorti chez une subdivision de Metal Blade Records… Ici, sur Eye for an Eye, c’est encore du hardcore pas très puissant, très porté sur les mélodies, sur les guitares, des breaks assez longs, des morceaux dont la construction est assez complexe pour ce genre qui fut fortement influencé par Bad Brains et Black Flag mais qui fut aussi le champion du morceau joué le plus rapidement et avec le plus de mots possibles… ici les influences sautent au nez évidemment, avec plusieurs bémols : la voix très faiblarde d’Eric Eycke, le son très cracra, l’interprétation qui part en vrille assez souvent, ce qui donne un rendu pas très engageant ni très entrainant, ni donnant envie de casser des briques avec la dialectique… il y aura quand même quelques petites perles hardcore bien speedée comme on aime sur la fin de l’album, avec notamment une intro rigolote pompée à l’arrache sur le Cornucopia de Black Sabbath, une reprise bizarre de Jethro Tull, quelques moments de furie par ci par là qui captent l’attention, malgré la voix de Eycke qui sait manier le flegme et la branlitude avec l’absence d’impact sonore. Cet album ressortira quelques années plus tard avec l’ajout d’un EP de « six chansons où cé Mike ki chante », avec ledit Mike dreadlocké, autocollants Saint Vitus et Black Flag sur la basse photographié dans l’inlay, illustration de l'EP originel… et Mike Dean a effectivement une voix bien plus dégueulasse, plus vicieuse et méchante, le son est bien plus puissant, ces réinterprétations sont bien plus convaincantes, sublimant le potentiel gâché de ces cocktails molotov mal ficelés… Donc oui, ce n’est pas de la musique très très finaude ni très bien foutue, mais ce disque reste dans ma tête comme j’imagine dans celle de bien d’autres comme une œuvre chargée sentimentalement, chargé aussi à 100% de rage contestataire et suicidaire, car pour tout vous dire ce fut un de mes premiers disques de hardcore, donc il fut usé bien sûr, et il garde un peu de cachet dans mon petit cœur, malgré tout… à classer donc dans le bac avec le premier Suicidal si vous vous reconnaissez dans la phrase précédente… à classer dans le bac « hein ? c’est quoi ce truc » pour ceux qui ont connu le groupe sous l’ère Peeper Keenan gros son gros blues. Donc on va dire un gros trois pour la version originale, qui serait ajouté d’un gros cinq pour l’EP bonus dans la réédition de 89, et ça nous fait un beau quatre pour le printemps des peuples. Enfin, ne vous attendez pas à grand chose non plus. Comme ils le disent eux-mêmes les C.O.C. : "No expectations = No disappointment"

note       Publiée le lundi 4 avril 2016

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