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Puissance 6, Garage, Ferber, Paris, France, Jive Studio, Silver Lake, Los Angeles, USA.
Denis Bortek (chant), Le Baron (guitare, basse, accordéon, orgue, trompette, saxophone, cordes, melodica, batterie, harpe, planche à lessive, tambourin, harmonica)
Musiciens additionnels : Thomas Bloch (harmonica, cristal chantant, ondes Martenot), Alice Botte (guitare, basse), Edmundo Carneiro (percussions), Jean De Aguiar (guitare, basse, orgue, programmation), Arnaud Dieterlen (batterie, congas, percussions, chœurs), Nicolas Mingot (guitare sèche), Serge Cortin (basse), P'tit Tchong (guitare), Bradney Scott (contrebasse), Jerry Haas (trombone, violon, saxophone), Ali Roz (guitare), Monica Lypso, Abel Sarraute (voix), Paul Jothy (batterie), Zahra Paul (voix), The Bachibouzouk Band (flûte, buggle, saxophone, percussions, contrebasse)
Bon, on y va pour le dernier Jad Wio que je n’ai pas encore chroniqué ? C’est parti, direction cour des miracles ! ‘Monstre-toi’ est un hommage aux freaks, avec une galerie de personnages incluant aussi bien le diable que Frankenstein, Jude Blatte (‘Le coeur dans la bosse’), l’agent Phyllis (‘Allo police’), Quasimodo et autres fantômes, avec pas mal de clins d’oeil au cinéma. Musicalement, c’est un sacré florilège d’influences allant du cabaret décadent (’Le coeur dans la bosse’) au glam rock (‘Car crash’, ‘Lax 66’) sans oublier des ambiances plus interlopes (la poignante valse funèbre de ‘Maldonne) et quelques touches rock gothiques (‘Transformation’) qui ne sont pas sans évoquer les débuts du groupe. Inutile de préciser que Denis Bortek s’est plongé avec passion dans l’écriture, jouant avec les mots et leurs sonorités, tel un savant fou derrière ses éprouvettes. Musicalement, malgré l’absence de K-Bye (remplacé par Le Baron), ce disque est extrêmement riche et bien arrangé, croisant les instruments électriques traditionnels à d’autres moins courants dans le registre rock, ainsi les bois, cuivres (le cabaret jazzy du ‘Bal des fantômes’), l’accordéon, le melodica (‘le coeur dans la bosse’), mêlant l’ancien et le moderne dans la production. ‘Monstre-toi’ est une boîte de Pandore, un coffre à jouets en ébène d’où peuvent surgir à tout moment un clown au sourire maléfique, des crocs de vampire en plastique, un culbuta bizarre, un polichinelle ou un squelette en peluche, un manoir hanté que l’on parcours, pièce à pièce, la visite s’achevant sous forme de retour au début par une reprise en allemand (quel plus bel hommage au cinéma impressionniste ?) du ‘Coeur dans la bosse’ qu’on visualise volontiers comme un film en noir et blanc. Plus dandy que jamais, Bortek, maître de maison, nous guide, le chapeau claque luisant, la canne au pommeau crâne, le costume impeccable, le visage fardé et le sourire espiègle, sûr de lui, sûr de ses mots, sûr de ses images. Un petit joyau de pop/chanson/rock décalée et diablement intelligente.
note Publiée le lundi 28 mars 2016
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oui
Le Bachibouzouk band, c’est bien celui d’Arthur H ?