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Selim Sesler › Çırpık Bacaklı Gelin

cd • 12 titres • 44:09 min

  • 1Roman Oyun Havası2:42
  • 2Orjinal Çiftetelli3:13
  • 3Çanakkale Romanları3:51
  • 4Çırpık Bacaklı Gelin3:35
  • 5Sazan Balığı3:48
  • 6Dokumacı Kızlar7:43
  • 7Hasanım2:42
  • 8Hoppala3:03
  • 9Ocak Başında Taşlar3:09
  • 10İçip İçip Yıkılsın2:53
  • 11Gelin Hanım3:35
  • 12Kiremit Kiremit Üstüne3:55

extraits vidéo

informations

La note est sévère au regard de la musique, mais généreuse par rapport à la prod.

line up

Selim Sesler (clarinette) & son orchestre (non crédité)

chronique

  • band of gypsys

Le dernier enregistrement de Selim Sesler. Quelle tristesse. Obligé de déposer sa clarinette à cause de sa santé et ne jamais pouvoir la reprendre avant de mourir prématurément. Quelle tristesse aussi de constater la qualité de cet enregistrement, à mille lieux de la clarté de « Anatolian Wedding ». On sent bien le manque de moyen, le retour à une économie fauchée sur un label « musique traditionnelle ». Pire encore, des fade out ! Mais je veux les entendre jusqu’au bout moi, aller jusqu’au bout du bout de leurs conclusions ! C’est pas de la pop pour radio bordel ! Vous imaginez faire des fade out sur la quintette magique de Miles Davis, sur le quartet originel d’Ornette Coleman ? Ben c’est pareil ! A part ça ? Selim Sesler et son orchestre, non crédité mais probablement pas loin du line-up du fameux album sur Doublemoon, sont toujours des tueurs. Ah, ces soli de kanun, c’est de l’enchantement rendu palpable. Les percussions, malheureusement étouffées par la qualité affreuse du mixage, prennent toujours autant le corps par la main. Le répertoire traditionnel de la Thrace dans lequel ils puisent les morceaux semble d’une richesse inépuisable. Les mauvaises âmes diront que c’est toujours pareil. Oui, comme le jazz. Plus on en écoute, moins c’est toujours pareil et plus on en veut pour goûter encore et toujours plus de violon mélancolique, de griffures de kanun, de oud effréné. Tout ce qui est bon à prendre, faut le prendre, Sesler était un virtuose dont on ne se lasse que par fainéantise. Non mais les fondus c’est pas possible, c’est une frustration terrible ! Plein le cul de la frustration bordel ! Laissez-les jouer encore, laissez-moi jouir un peu ! Bon, la qualité sonore, il faut se dire que normalement ce genre de musique doit se trouver plus sur des cassettes pourries que sur des CD produits à l’Université Technique d’Istanbul, donc dans un sens, avec ce dernier album, on est directement dans un taxi avec la radio dégueulasse, pris dans les embouteillages pour accéder au pont qui passe de l’autre côté, en Asie. Quoiqu’il serait chéri, le taxi qui me foutra du Selim Sesler jouant des havası plutôt que de l’infâme turkish pop sans même prendre la peine de m’arnaquer à l’arrivé. Non, pour écouter les gitans, plutôt se poser en terrasse quelque part à Cihangir, avant que les hipsters turcs, (si, ça existe) ne l’aient complètement envahi, prendre un çay et se laisser bercer, emporter par la clarinette virevoltante du sorcier Sesler. Parce que tout est bon dans cet album, le répertoire, les musiciens, les impros, les thêmes fignolés aux petits oignons dans le dürüm. C’est juste qu’on a un peu l’impression d’avoir les oreilles bouchées à force d’avoir trop entendu de bruit dans les allées bondées menant à Taksim, et qu’en plus elle se bouchent de plus en plus. Comme une impression d’ininterrompu, de pas fini, de ne pas arriver au bout du chemin, d’en attendre plus, de vouloir en entendre plus. Un peu à l’image de la carrière de Sesler, tranchée nette alors qu’il avait encore tellement de musique à jouer. Quoique qu’on l’aurait vu dans ses dernières années dans de pauvres bars devant des parterres d’étudiant Erasmus qui n’en avait rien à carrer paraît-il, la renommée étant une chose bien fragile. Alors pour une dernière rasade à ta santé perdue, Selim, quelque soit la qualité de l’emballage, je le remettrai à tourner encore une fois. Et tant pis pour les fade-out, tant pis pour cette prod qui fait mal aux oreilles. Ca doit bien se trouver en K7 quelque part, quitte à écouter du support merdique. J’irai jeter un coup dans les ruelles ensoleillées de Kadıköy. Au pire, ça me fera faire un tour. Et hop, encore un tour Selim ! Encore un petit tour à Istanbul…

note       Publiée le mardi 5 avril 2016

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    C'est bien ce son sans grave, avec des aigus un peu percants, le but c'est quand meme d'entendre la clarinette. Le plus abusé ce sont ces fins (on espere?) de morceaux tronqués, avec la friture qui monte, immonde. Mais un temoignage important.

    Note donnée au disque :