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Hardal › Nereden Nereye!

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cd • 8 titres • 36:12 min

  • 1Babalar Küçük Oğullarına Söylesin Diye6:40
  • 2Bir Gün Mavi Bir Gün Yeşil4:40
  • 3Uyandı3:15
  • 4Beni Anlayamazsın3:25
  • 5Bırak Beni3:30
  • 6Sen Olmasaydın4:57
  • 7Ben Diye4:10
  • 8Nereden Nereye5:35

informations

Produit par Özkan Turgay. Enregistré à Stüdyo İstanbul.

line up

Sedat Avdikoğlu (batterie, chant), Aydin Buyar Şencan (basse), Cahit Kukul (guitares), Şükrü Yüksel (chant, guitare), Özkan Turgay (claviers)

chronique

  • soft-prog qui dégouline

Le pochette sans complexe. Ces personnes n’étaient pas recherchées au moment des faits, je précise. Même si sous une dictature, tout le monde est potentiellement recherché. Après un premier album fantastique de soft-prog plein de mélodies mélancoliques, un deuxième… euh… juste une question, vous aimez le miel ? Parce que ce qui était du spleen s’est transformé en truc dégoulinant mais beaucoup plus écœurant (je déteste le miel), un peu comme les pâtisseries orientales en général, à consommer uniquement avec une dentition en acier trempé. Et encore, ne pas comprendre les paroles semble un atout, tellement musicalement ça sonne déjà lénifiant de sentimentalisme. Et où sont passées les compositions complexes, même dans les ballades qui prenaient toujours des détours inattendus et surtout une instrumentation pleine de riffs entre relents de psyché et tout un éventail jouer au cordeau ? Remplacé par de la guimauve à moustache avec un chant qui en fait des caisses dans la sensiblerie et l’affèterie, le refrain du premier morceau, par ailleurs assez beau si on en supporte l’esthétique, est à ce titre assez symptomatique. Enfin gênant quoi. C’est comme si le groupe avait transformé tout ce qui faisait la force de l’album précédent en parodie. La mélodie de « Bir Gün Mavi Bir Gün Yeşil » (« Jour bleu, Jour vert », apprend les couleurs avec Hardal) fait de la peine. De la peine pour eux surtout. Les chœurs angéliques sont parfois à rougir de honte. Quand ils balancent des riffs, les guitaristes s’en tiennent en général à un hard rock soft (c’est possible, surtout avec une prod raplapla, mais difficile de critiquer un manque de moyen évident) sans personnalité, centriste. C’est pas triste-émouvant, c’est mou et triste. Et pourtant c’est pas des manchots, ce premier morceau, malgré son refrain compliqué à assumer à cause des voix, il a quand même une sacrés atmosphère, on y retrouve le meilleur des claviers de Özkan Turgay qui le fait planer bien au-dessus de la banalité gluante du reste, même si ça reste une sorte de slow qui tue. « Bırak Beni », après une lancée qui augure du hard-variet se fracasse bientôt sur une grandiloquence toute prog quand les claviers, encore eux, rugissent en unisson et que le titre freine des quatre fers pour un pont mélodique assez jazz-rock avec enfin du solo de gratteux qui s’arrache de la mélasse sucrée. En guise de pétage de plomb, un bien gentil et énergique « Ben Diye » très sixties où sans prévenir, les quatre se mettent à entonner « Frère Jacques » avec des voix de Muppets débiles. La première fois j’ai failli tomber de vélo sur l’Ile de la Cité en écoutant ça, pris entre crise de rire et impression de rupture d’anévrisme imminente. Signe que ces quatre-là n’avaient pas tout perdu de ce qui leur montait au nez (ils s’appellent « Moutarde », je re-précise), d’autant que la guitare finale sonne bien twangy aussi. Quant au titre éponyme, celui qui se demande « D’où ? Vers où ? » il renoue avec un l’excellent soft-prog mélancolique dont ils étaient capables, avec un chant retrouvé plus sobre, des changements de dynamiques constants qui n’en perdent pas pour autant le fil et quelques coups de rapières guitaristiques en mode duel acéré. Un beau chant du cygne pour un album à moitié foiré, sans doute par tiédeur, ce genre de musique n’étant plus à la mode depuis quelques années déjà en Turquie (ni ailleurs), où prédomine alors une ignoble variété consensuelle, la dictature n’étant jamais un cadre très propice au développement des arts en général. Le groupe, arrivé trop tard, se sépare. Ah ben finalement elle est plutôt raccord la pochette.

note       Publiée le vendredi 15 juillet 2016

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Garybaldi
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c'était quoi cette obsession de Frère Jacques chez les proggueux ?

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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    Ouip, j'avais vu ça et noté : "plutôt t'cheker le premier chroniqué". C'est juste la pochette qui m'a tilté direct le rapprochement ! J'aime bien le miel sinon mais... Ouais, en musique pas forcément, quoi.

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    J'adore leur White Album (avec statue). Celui-là, j'ai noté large.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar

    Turkish Let It be... ?