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Schlachthaus Zukunft › Absolve Domine

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Rastignac      jeudi 11 février 2016 - 12:53

fichiers mp3 • 2 titres • 41:21 min

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  • 2II21:26

extraits vidéo

informations

Pas d'informations sur l'enregistrement.

Disponible à prix libre sur le bandcamp du groupe. Peut également être écouté sur Youtube où le groupe a chargé l'intégralité de l'album.

line up

Pas d'informations sur le line up.

chronique

Comme quoi Facebook peut avoir du bon à qui « sait attendre »… Facebook, incontournable fellation consentie au même titre que celle de Google, du pouvoir régalien ou des cookies internet, Facebook, le grand, le beau Facebook m’aime, beaucoup. Pourquoi m’aimes-tu Facebook ? Pourtant, de loin il refoule du goulot ce rigolo de grand minitel skynet omnivore prêt à prendre possession de nos corps pour mieux connaitre goûts, obsessions et fantasmes, pour mieux nous arranger la vie, éliminer les choix et conduire notre âme où Toi, Grand Maitre des applications « sociales » tu veux bien nous emmener tel un neuromancien dont le kif sexuel serait donc de surveiller et dominer idéaux, faits et gestes… Ah! Pardon. Moi aussi je *suis* sur Facebook, étant donné que quasiment toute l'information des niouzes du showbiz passent désormais par ce grand coffre à trésor digne de celui de l'onc' Picsou. Je peux donc me tenir au courant de ce qui se passe dans « l’actualité musicale » en utilisant cette application BDSM du Futur comme un flux RSS ultra foutoir, comme si le ciel me crachait des hectolitres de jus de champignons faisandés, de « faits intéressants » postés par Alice Cooper et d’auto-portraits de Courtney Love, avec au milieu de ce tombereau de fumier des milliers de perles de nacre à retrouver en se retroussant les manches comme lorsqu’il faut déboucher un évier encombré par une nausée de trop. Et là qu’est ce que je trouve ? Ceci. Duo autrichien. Propose son album à zéro euro car, je traduis à ma sauce et cite : « par principe on n'est pas intéressé par des choses mondaines comme l'argent ». Une version vinyle est envisagée pour, je cite encore, « les collectionneurs et les trous du cul prétentieux ». Tel un Poison Idea du culte du métal noir, affichant haut et fort un nihilisme réjouissant, nos deux barbus dont j’ai les visages affichés par mon application à vivre, mais dont je n’ai pas les noms ont donc un humour à froid qui m’a fait clic dans le nombril… Enfin, je n’ai pas leurs noms mais à écouter la qualité de la production et la créativité de ces deux là ils ne doivent certainement pas être tombés de la dernière pluie... En sus les gars sont médiatisés par Starkweather sur FACEBOOK, or comme dirait le dicton : « les goûts de mes goûts sont mes goûts ». Et qu’est ce que j’entends : eh bien quelque chose ressemblant à ce qu’on attendrait d’une recommandation par Starkweather, un objet hybride version cyborg, une sorte de black metal violent puis calme, méditatif puis bruyant comme une porte de hangar qui claque, avec soupçon de virtuosité hardcore dans les changements de rythme, un bon single barrel de fanfaronnade noircie au feu de cheminée industrielle, de traviole, à la géométrie variable comme chez les death metalleux qui font des mathématiques, pas flippante mais d’une énergie enivrante grâce à deux longs morceaux qui en fait cachent des mouvements composés en transe, pleins de vitalité sombre, qui vont du matraquage insensé à la dark ambient très synthétique ou une danse chaloupée le regard vidé par les pixels et l’anomie, comme si le robot du film « Short Circuit » devenait humai… euh psychopathe, et se mettait à danser autour du public venu le voir dans une conférence TED sur l’IA, une lumière tenace de plus en plus inquiétante dans le regard, bilan 500 morts, tous décapités au laser. Du black metal dit industrialo-rituel parce qu’il y a de l’électronique, des sons ne semblant pas humains, et puis des gueulements répétitifs, des moments plus parlés, récités, en autrichien, en anglais, très hypnotiques, très bien foutus, des incantations hurlées au plafond de la salle climatisée où se terrent les serveurs informatiques prêts à conquérir leur autonomie comme des Terminators. On pense aussi au pauvre vieux PC que le groupe à dû sacrifier à Satan, écartelé et scarifié au milieu d’un pentacle fait de câbles électriques… et bon, histoire de vous montrer que je voulais faire le tour du sujet en finissant par le début, je voulais dire que ça tombe bien de découvrir ce groupe grâce à Facebook. Ben oui, j’ai comme l’impression de toucher le 'cœur noir' de la matrice en écoutant ce disque via ce méta-brasseur de données, enfin, ces fichiers MP3 allègrement calibrés par bandcamp, couplé avec google, mes yeux et mes doigts, et le reste ; cette spirale aplatie de noirceur, je la visualise comme si tout le film Tron se passait sur un plan tout plat, comme si la vie n’avait plus que deux dimensions, on est heureux tous ensembles, tout le monde s'aime replié dans les mains du même développeur inculte et Zucker-méchant, paysage découvert grâce à la musique encore. Je dis donc merci à Schlachthaus Zukunft car j’aime leur discours que je ne comprend pas faute de paroles lisibles et de dictionnaire universel intégré à mon nano-bidule mais dont la diction précise inscrit des empreintes pas sympathiques sur mes tympans sensibles, merci pour ces nappes de boue inter-stellaire que Darkspace a laissé après sa dernière turboréaction, merci de ne pas nous avoir oublié après avoir sauté de la bagnole auf der Autobahn, un disque de Neurosis ou de Blut aus Nord dans la bouche. Félicitations donc pour cet album pas loin d’être impeccable, violent, encore une fois terriblement énergisant, addictif comme un bon vieux Godflesh, sorti de nulle part pour tomber sur mon nez alors que je me plaignais encore une fois du malheur universel et de l’ennui médiatique. Donc je vais arrêter de râler et lire mes emails maintenant. Hop.

note       Publiée le jeudi 11 février 2016

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    bubble Envoyez un message privé àbubble

    C'est quoi Facebook ?

    microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

    Merci de cette réponse, j'ai de toute façon la fort mauvaise manie de couper les cheveux en quatre !

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
    avatar

    Bon, j'avais écris un roman, et il est rentré dans le néant grâce à la magie de l'informatique. Pour résumé, je préfère ce disque à celui de Mgwa - mais les deux n'ont rien à voir musicalement parlant. Et pour joindre les deux bouts sur ce nihilisme dont tu parles, les deux ont leur forme d'humour, c'est ça que j'ai relevé dans les textes du dernier Mgwa, c'est ça que je lis dans ce que disent les deux autrichiens - et pi, vraiment, je ne savais pas du tout qui c'était, donc je savais même pas qu'ils crachaient dans la soupe (qui doit être quand même assez maigre j'imagine). PS : ah, oui, ce que je voulais dire aussi, j'écris comme je parle, je suis pas exempt de contradictions.

    Note donnée au disque :       
    microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

    Apparemment le line-up est composé pour moitié du Peter de Reanima et Iron Heel. Ta chro fait bien envie ! Cela dit, comme pour celle de Exercices de MGLA (où je ne suis à ce jour pas intervenu dans les commentaires) je ne pige pas bien où tu veux en venir concernant le nihilisme. Le groupe a un label, fait presser des vyniles, mais comme ils ironisent (crachent dans la soupe ?), ça passe. Quand MGLA soutient grosso merdo que faire de l'ironie c'est se voiler la face (rien de plus qu'un mécanisme de défense, à la recherche futile du rire) tu les allumes. Je dis pas qu'un discours vaut mieux que l'autre, ils sont tous deux hautement contradictoires, selon la façon dont on les présente. Je crois me souvenir que certains philosophes arrivent cependant à justifier que le nihilisme puisse entrainer sans paradoxe des "discours" nihilistes. Bref, on n'est de toute façon jamais à l'abri de notre subjectivité. La mienne me dit que c'est encore une chro très très cool à lire, et qui donne envie d'écouter, pas de débattre, même si j'étale mes interrogations.