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Hector Berlioz (1803-1869) › Symphonie funèbre et triomphale (requiem cd 2)

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marine-mia      vendredi 24 septembre 2004 - 10:48
Skygg      mardi 8 avril 2003 - 09:18
Dan le Sale      dimanche 6 octobre 2002 - 22:18
Uriel      lundi 8 juillet 2002 - 10:06
Sheer-khan      samedi 6 juillet 2002 - 20:48

cd • 5 titres • 59:43 min

  • Requiem, op 5. Grande messe des morts, (suite et fin)
  • 1Sanctus11:18
  • 2Agnus dei13:10
  • Symphonie funèbre et triomphale, Op 15
  • 3Marche funèbre (moderato un poco lento)17:27
  • 4Oraison funèbre (Adagio non tanto-andantino un poco lento e sostenuto)08:15
  • 5Apothéose (Allegro non troppo e pomposo)09:18

informations

Enregistré à la Westminster Cathédrale, Londres, en juin 1970.

L’intégrale de la musique pour orchestre de Berlioz entreprise par Sir Colin Davis et le London Symphony Orchestra reste une grande référence dans la discographie sur le compositeur. Par ailleurs ce double CD réunit deux œuvres idéalement complémentaires : ce coffret, à l’arrivée, est ma foi un très, très bel objet. Il s’agit du deuxième CD du double regroupant le requiem et la symphonie funèbre et triomphale, dirigés par Sir Colin Davis. Le CD 1 contient les premiers épisodes du requiem dont le Sanctus et l’Agnus Dei ici présents sont les deux pièces finales. La symphonie commence à la plage 3.

line up

Requiem : Ronald Dowd (Ténor / Sanctus) ; London Symphony Orchestra & chorus (Chef des chœurs : Arthur Oldham) ; Wandworth scholl boy’s choir (chef des chœurs : Russell Burgess) ; Sir Colin Davis (direction) / Symphonie funèbre et triomphale : London Symphony Orchestra ; John Alldis Choir ; Dennis Wick (trombone / Oraison funèbre) ; Sir Colin Davis (direction)

chronique

  • symphonie-romantique

« Cette œuvre appartient à une catégorie de sa production que Berlioz reconnaissait comme distincte de tout le reste : celle des œuvres monumentales et architecturales, dans lesquelles les caractéristiques «berlioziennes» - rythmes nerveux, capricieux, irrégularité parfois totalement inattendue des phrases, intensité lyrique, changements brusques d’ambiance et textures instrumentales constamment variées - sont remplacées, la plupart du temps par de larges effets, des couleurs austères, un mouvement harmonique délibéré, une grande simplicité rythmique et une orchestration massive». (David Cairns). Marche funèbre, Oraison funèbre, Apothéose… voilà très exactement ce qui nous attend. Destinée à être jouée en plein air en accompagnement d’une procession commémorative, la partition fût initialement écrite pour un ensemble de vents, et se présente donc d’abord comme une suite de thèmes, très identifiables, et devant contenir dès leurs simples expression mélodique et dimension harmonique, les formes émotionnelles souhaitées. La solennité, la grandeur, l’austérité et le déchirement sont d’abord le résultat de ces mélodies lentes et dramatiques ; la grande orchestration, et l’appui du chœur (purement plastique) dans le dernier mouvement, sont entièrement au service de ce squelette mélodique et rythmique initial, appuyant les effets, les éclats, approfondissant les harmonies, dynamisant le rythme de marche militaire. La musique est ainsi très directe, ses points d’orgue sont très saillants, et la mélodie toujours lente et posée est là, au centre de la tourmente, pour nous entraîner tout au long de la partition. Inexorable, le déroulement de cette musique est comme un long cortège, que l’on suit, que l’on intègre, poussé dans le dos par les souffles des cuivres, les gonflements pathétiques, ou tout simplement cerné par la gravité sombre des passages les plus austères, comme par une masse indistincte d’anonymes encapuchonnés. L’élégance travaillée de l’oraison funèbre et de son trombone solo tranche avec la massivité monumentale de la marche d’ouverture, toute en alternance de thèmes graves et d’accès violents et sonores, mais la profonde mélancolie du chant du soliste et le velours très romantique de l’orchestration, des cordes notamment, la charge d’une densité émotionnelle qui n’a rien à envier aux puissances éprouvantes de la première partie. L’apothéose, enfin, est un exposé glorieux, éclatant et très dynamique de thèmes aux cuivres, flûtes martiales, sentiments militaires sublimés. Constituée de thèmes intrinsèquement très évocateurs, la partition montre ici une orchestration légèrement plus complexe, glissements de plans, contrepoints… le tout en adéquation avec la volonté d’élan triomphal souhaité. L’entrée du chœur en fin d’œuvre est absolument saisissante, et la puissance dérangeante dégagée dès lors jusqu’à la fin reprend la route funèbre que l’on avait d’abord suivie, mais que l’aspect «glorieux» de ce dernier mouvement nous avait fait un peu quitter. La partition se sera déroulée comme cette procession qu’elle doit suivre… avec une intense gravité, un déterminisme forcené, noirceur et dramatisation… force et lenteur. Originalement intitulé «Symphonie militaire», l’opus 15 d’Hector Berlioz fut finalement requalifiée par l’auteur… mort, champ d’honneur, canons, procession en larmes et cuivres… symphonie funèbre et triomphale.

note       Publiée le samedi 6 juillet 2002

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    marine-mia Envoyez un message privé àmarine-mia
    Plus sobre, plus calme mais très intense, très mystique. Je le préfère au requiem, cette pureté me fait vibrer de peur, de tristesse, et en même temps de paix. Encore une superbe chronique écrite sur un chef d'oeuvre.
    Note donnée au disque :