Vous êtes ici › Les groupes / artistesDLe Death to Mankind › Le Death to Mankind

Le Death to Mankind › Le Death to Mankind

lp • 16 titres • 28:46 min

  • FACE A
  • 1Le Roi des Harengs2:36
  • 2Princess Saha Matra Trial1:05
  • 3Below Zero3:09
  • 4The Ryp1:39
  • 5Godmidget2:00
  • 6Pierre Boulez2:40
  • 7Anniversaire1:04
  • FACE B
  • 8Lady Charming I & II2:17
  • 9Stool Study0:47
  • 10Pinkeatable1:22
  • 11Indus Artificiel0:36
  • 12Dies Irae Elettronico Marziale2:18
  • 13PKeKo1:40
  • 14Uhlanus1:59
  • 15White Hen Decapitator2:16
  • 16Atlassoid Excrementia1:18

informations

Enregistré à la Ferme de la Justice par Jean-Philippe Bionaz. Produit par Le Death to Mankind, L’Hygiène Sonore et Jean-Philippe Bionaz.

« All songs built and generated by Le Death Of Mankind except : White Hen Decapitator : Based on a Macabre’s piece ; Dies Irae Elettronico Marziale : Deeply inpired by Dies Irae’s psychedelic(o) arrangement from Ennio Morricone. » Artwork par Emmanuel Baussant. Vinyle 12’’, à lire en 45t. L'intégralité du disque est en écoute depuis la page d'accueil du site de l'Hygiène Sonore (voir lien dans la rubrique "site web").

line up

Dixie Zombie, Simon-Simon 3000, Princess Saha

chronique

"Kéta méééé… Kéta me muuucho". Ou "Goba-goba hey ! C’est l’heure du GéHashBé". Ou simplement "Quelques dizaines de pichets feront bien l’affaire ; par tête de bêche à chaque décollation… La voilà la collation, roborative largement saupoudrée trioxydes et thalium"… Trêve d’obscures délires : Le Death to Mankind déglingue bien assez tout seul ! Afin de vous rendre semblable à sa marche déjetée, désaliénée, foldingue. Une sorte de bouillabaisse à pogo. On fout tout dedans, la tête, les entrailles, les semences… Enfin, je dis pogo… C’est souvent plus spasmodique. Le trio passager – avant ce disque, puis ensuite, habituellement duo – pratique l’assemblage à la brutale, mais travaille le détail. Complique. Tout est fondu, là-dedans – cris de chromosome surnuméraire, saillie de wesh-mademoiselle détraquée ("Hey Bitches ! Want to try me ?! I’m free ! I’m fucking free"…) ; babil d’Anime flingué à coup d’on ne sait quels dissolvants, acryliques ; les bouts de messe giallo couverts à l’industrielle, vernis fluo pour coque de pétrolier, de porte-avion ; ces espèces de riffs difformes, éclatés, cognés ; la panique, l’hystérie ; les synthés qui dérapent, s’emballent, sapent et désapent, se jettent en grind du haut de la falaise ; fais la bombe, allez, toi aussi ; ça va éclabousser, on collectera les cartilages pour faire des sculptures ; ou des visières de casquettes… Faut être pragmatique ! Et même Pierrot Boulez, qui n’avait à cette heure pas encore calanché… (Et qui ne l’a sûrement pas su mais qui en l’espèce se serait sûrement récrié qu’allions-nous-faire… Bon). Ils nous disent quelque part qu’il s’agit d’aller puiser, pomper dans nos basses fosses, dégoût, détestations, ras-le-cul, colères mal mâchées, haine de toute notre espèce ; les saloperies organiques, le goût qu'on se prend de s'y vautrer ; et d’en faire de la fête, du feu de joie, d’en foutre une espèce d'art et d'amusement… Et savez vous ? Ce n’est de fait pas une blague ! Et ce disque tout en fractures, en gros paquets de boucans torturés, en éreintements et renversement qui vous fauchent dans la seconde toute velléité d’apparent rationnel, n’est rien de moins qu’un formidable ouvrage. Bien plus sauvage et encoignant qu’un bête défouloir. Beaucoup plus drôle, dans son pris-au-jeu, que le pastiche bricolé qu’il aurait pu être, à coudre ainsi à la ficelle des quartiers de tout, débités-équarris. Bien plus passionnant, prenant, que les sérieuses leçons de violence et d’indigné, core en avant et six-pieds-de-long… Ça frappe nos sensibilités – là non-plus, je ne charrie pas. "Ouais, je commence à m’y mettre… Je commence à pleurer, un peu"… Bon, d’accord… Il y a peut-être un brin de démence qui doit encore guetter, derrière, un peu massive. Une hilare mauvaise foi. Ou mauvaise volonté. Intention d’accrocher des coudes, des genoux, de faire déboîter. Pas le temps d’être content : on braille, on exulte, on rempile, on re-dépenaille ! Et le plus beau c’est que ça fait fresque. Comme ils prétendaient, oui, comme ils affirmaient : une sorte de Lascaux faite à l’ordure humaine. Avec des poulpes gras, granuleux et cannibales à la place des aurochs. Et les mains détourées, comme là-bas – allez, FLACK ! Imprimée cette fois plein fouet plein front, faudrait voir à ne pas piquer du nez. (Il semble d’ailleurs qu’en cette aube des temps, on les crachait la paume pressée sur la muraille, la bouche jetant les pigments, probablement limoneux, sur le dos de la pogne pour l’imprimer, le contour… C’est en tout cas au moins une hypothèse). En somme, comme alors : que de merveilles excrétées. On a envie de s’y joindre, au vrai. D’aller avec, au cœur du moucheté chaoteux, bringuebaler et puis dégouliner pareil. Il y a aussi une plage qui s’appelle Godmidget. Il faut croire que l’outrage passe la barrière des langues. Que même, il en fait cascade. On se réjouit qu’il nous échoit en toutes ses formes et tailles.

note       Publiée le vendredi 22 janvier 2016

Dans le même esprit, Dioneo vous recommande...

Macabre - Sinister slaughter

Macabre
Sinister slaughter

A head with a price tag and something carved on the forehead/Then the police caught him a few blocks away as he fled... (TROUMTROUMTROUMTCHTCHTCHH...)

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Le Death to Mankind" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Le Death to Mankind".

notes

Note moyenne        6 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Le Death to Mankind".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Le Death to Mankind".

Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Je sais pas si c'est moi qui suis devenu trop gris pour percevoir ou ça grouille encore ce genre de sauce, mais ça manque méchamment ce genre d'exufoutoir musical depuis le covid. Ya plus trop ce seuil de balek dans ce que je fouine, ou j'y goûte plus peut-être. Dans les registres proches, j'ai la sensation de ne découvrir que des trucs bridés, ou à la manière de. (ça y est, je suis un vieux con.)

Note donnée au disque :       
Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
avatar

Ah cool ! Si tu as des détails n'hésite pas à balancer, oui... Je me doutais qu'il y avait d'autres dates mais j'ai rien trouvé sur l'Hygiène Sonore du coup je me suis contenté de relier celle d'ici.

Note donnée au disque :       
sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
avatar

Pour les non-lyonnais, la tournée devrait aussi passer par St Etienne, Genève et Venarey Les Laumes (peut être Lausanne aussi, à confirmer.).

Note donnée au disque :       
Jesuis Envoyez un message privé àJesuis

Très bon ce groupe mais c'est un peu trop loin de chez moi malheureusement

Note donnée au disque :       
Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
avatar

N'empêche que viendez-y.

Note donnée au disque :