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Tiamat › The Astral Sleep

cd • 12 titres • 48:40 min

  • 1Neo Aeon (Intro)02:09
  • 2Lady Temptress03:44
  • 3Mountain of Doom04:37
  • 4Dead Boys' Choir01:53
  • 5Sumerian Cry (Part III)05:16
  • 6On Golden Wings04:59
  • 7Ancient Entity06:17
  • 8The Southernmost Voyage03:12
  • 9Angels Far Beyond04:42
  • 10I Am the King (...of Dreams)04:34
  • 11A Winter Shadow05:24
  • 12The Seal (Outro)01:53

informations

Enregistré et mixé par Ralf Figura et Siggi Bemm au Woodhouse Studio, Dortmund, Allemagne. Produit par Waldemar Sorychta.

Sorti sous format CD, cassette, vinyle. Rééditions CD en 2005 et vinyle en 2015 (Century Media).

line up

Johan Edlund (voix, guitare), Jörgen Thullberg (basse), Thomas Petersson (guitare), Niklas Ekstrand (batterie).

Musiciens additionnels : Waldemar Sorychta (guitare, solo sur "Ancient Entity"), Jonas Malmsten (claviers).

chronique

Voilà maintenant bel et bien Tiamat, et non plus « Tiamat ex-Treblinka ». Plus de changement de nom en cours de route mais un vrai plan social dans la bande puisqu’il ne reste plus que Jörgen Thullberg dans la troupe suivant un Johan Edlund pleinement patron : arrivée donc de Thomas Petersson qui va suivre pendant longtemps Tiamat à la guitare et de Niklas Ekstrand qui lui ne va pas aller plus loin que l’enregistrement de « Clouds ». Déjà, ce qui saute aux oreilles c’est le saut vertigineux de qualité à l'écoute de cet album. OK, il y a un nouveau guitariste et un nouveau batteur mais la composition est également bien plus travaillée… quant à l’interprétation, eh bien adieu solos approximatifs, faux raccords, voix sous-patate qui part en vrille : Tiamat sort avec « The Astral Sleep » son premier véritable album bien ficelé, bien pro, composé avec minutie et peut-être plus de patience… et puis le ralentissement du tempo est saisissant également sur beaucoup de titres, à l’exception notable des I Am the King (...of Dreams) - A Winter Shadow suivant le superbe et doomy-goth "Angels Far Beyond", jolis morceaux de black / death à la… Treblinka / Tiamat période Sumerian Cry (cf. aussi le morceau éponyme IIIe du nom). Cette enfilade de noirceur est parfois ponctuée de guitare flamenca ou de flutiaux Casio, à l’image de l’intro et de la conclusion faisant dans la malédiction du temple des disciples de la désolation, mais aussi de déclamations edlundiennes sous la lune comme sur le "spoken word", enfin sur la lamentation-incantation "The Southernmost Voyage". On s’éloigne donc du death estampillé « Stockholm / Sunlight » pour se rapprocher plutôt d’un doom / death / black rêche, bien ténébreux et grave, voire même d’une musique qu’on pourrait qualifier de metal gothique à la Paradise Lost deuxième pression. La voix d’Edlund est un peu plus grasse mais toujours aussi necro with reverb et on peut également entendre les prémices de quelques mélodies dans ses lignes de chant, et en tout cas, même si elle ne balance pas des growls de trente secondes ou des montées à la Freddie Mercury sait être malsaine et surtout se mesurer aux capacités du gars, en pleine croissance d’ailleurs, mais sans vouloir trop en faire et sonner amateur comme ce fut le cas parfois chez Treblinka et le premier Tiamat. Ajoutons à cela une bonne utilisation des claviers type « maison hantée » ne tombant vraiment pas comme un os dans la soupe à sorcière et vous aurez droit à un très bon album de musicien qui pleure des larmes de plomb devant le charnier de l'armée des derniers héros sombres, hanté par le côté satan occulte de la force noire, le côté rageur étant toujours là, dans le chant d’Edlund toujours metal noir haineux, dans ces solos et gros riffs désespérés, le tout étant néanmoins imbibé d’une douleur mélancolique semblable à celle qui arrive quand on vient de se prendre un gros coup dans le ventre - il y a une certaine tristesse qui se dégage quand on se retrouve genou à terre, et ensuite les réactions peuvent être variées : ici Edlund relève la tête, serre les dents et plisse des yeux en levant le poing et balançant une triple malédiction sur ses ennemis, y a des démons pourpres qui sortent de son anneau maléfique porté à l'annulaire. L’orage arrive, et sortent de terre des guerriers zombies prêts à l’attaque, pentacles tatoués sur le front, flammes violettes dans les orbites ! En quelque sorte. Voilà donc un très bon album bien hybride, surclassant complètement "Sumerian Cry", plein de bonnes idées, très bien écrit et joué, créant un style particulier assez dur à retrouver ailleurs, oscillant entre doom / death occulte, black metal from ze crypt et metal gothique pas encore dégoulinant de pathos... en fait, si la synesthésie vous parle, imaginez que ce disque sent encore bien plus le cuir tanné que le miel de fleurs, et vous aurez un bon aperçu !

note       Publiée le mercredi 20 janvier 2016

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Note moyenne        5 votes

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Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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Difficile de faire plus hiéroglyphique. C'est un peu Vamos a la tumba del faraón (à fredonner sur l'air de Vamos a la playa). Chaque fois j'ai cette andouille de tintin qui me vient à l'esprit quand je l'écoute.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Hybride, exactement.

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azfazz Envoyez un message privé àazfazz

Tout pareil ! Mais j'essaierai un jour de redonner leur chance aux disques plus récents.

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Potters field Envoyez un message privé àPotters field

à peine un peu long, peut-être. j'ai arrêté après wildhoney en revanche.

azfazz Envoyez un message privé àazfazz

Ah, ça me fait plaisir cette arrivée de l'époque que je préfère chez Tiamat. Une étrange alchimie se crée, la mélodie se fraie difficilement un chemin, au milieu des éclats de la voix gutturale d'Edlund. Les guitares sont encore rageuses, le clavier a un rôle secondaire parfaitement dosé. Pour moi, Tiamat changera le plomb en or avec le suivant, mais ici, on a largement atteint le stade de l'argent déjà...

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