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The Long Losts › Scary songs to play in the dark
- 2014 • Bishop's grave records 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1The girl with the haunted house tattoo
- 2Glow in the dark
- 3To be like Lily
- 4October country
- 5I love him for his horror movies
- 6Where no one will find me
- 7If only Boris Karloff was my dad
- 8Sam
- 9Those who hear it...
- 10They only come out at night
extraits vidéo
informations
Enregistré entre janvier 2012 et juin 2014 dans le Queens, New-York, USA
line up
Anka (chant), Pat (musique, choeurs)
Musiciens additionnels : Shonen (batterie additionnelle), Rob Suburbs (basse additionnelle)
chronique
Qui n’a pas rêvé d’avoir une sorcière pour mémé ou un pote vampirou ? Qui n’aurait été fier comme Artaban de se présenter en soirée au bras de Lily Munster ou Morticia Adams ou de compter Harry Potter parmi ses camarades de classe ? Avec eux, on réalise à quel point ça peut être drôle de transformer un cercueil en caisse à savon, marrant de lancer un sort à la chipie d’ à côté qui tirait les cheveux à soeurette ou simplement de voir la gueule des passants lorsqu’on promène son bébé loup-garou au parc. Un délicieux frisson qui nous fait nous sentir bien dans une société bourrée de préjugés et d’intolérance. Eux, ce sont les symboles d’une certaine liberté d’action, des personnalités qui assument leurs différences et vivent, aiment, rient, se fâchent comme tout le monde, n’en déplaise aux grenouilles de bénitiers. La musique des Long Losts, c’est un peu cela, une obscurité sympathique, sensuelle, qui fascine et rassure comme la main de grand-maman quand elle vous caressait le front quand vous étiez malade. Mêlant influences garage, petits orgues de film d’épouvante, touches deathrock, le duo rend hommage au cinéma d’horreur, celui en noir blanc où régnaient Boris Karloff, Bela Lugosi (‘If only Boris Karloff was my dad’, ‘I love him for his horror movies’, ‘They only comme out at night’)…Sans oublier un gros clin d’oeil aux Munsters (le magnifique ‘To be like Lily’) et aux cauchemars d'enfance. Facile d’imaginer Anka en Vampira moderne avec sa voix légèrement lointaine, comme la narratrice qui nous raconterait en musique des contes à frissonner autour d’un feu la nuit d’Halloween ou sur une plage tandis que nous grillerions des guimauves beaucoup trop sucrées. Et ça fonctionne, le groupe sait ménager ses effets par des moments dépouillés mettant le chant en avant, des attaques plus musclées de guitare, des samples de films ajoutant une pincée d’humour noir délicieuse, des choeurs masculins judicieusement placés ('Those who hear it') et surtout des mélodies efficaces sur des tempi jamais trop rapides ni trop lents. L’accroche est assez immédiate pour capter d’emblée tout en conservant suffisamment de mystère pour donner envie d’y revenir. S’écouter ‘Scary songs to play in the dark’, c’est comme lire des comics interdits sous les draps à la lampe de poche l’oreille aux aguets, retourner en douce dans le placard pour y chaparder une poignée de bonbons à la réglisse en sachant clairement que si on se fait pincer, la punition sera à la hauteur…On sent la production ‘maison’ dans tout ce que ce terme a de noble, avec beaucoup de sincérité, de conviction et de soin. Pour achever ce tableau, j’ajouterai que The Long Losts est ce genre de groupe qui t’envoie une ravissante carte écrite (fort joliment) à la main pour te remercier d’avoir acheté le disque (pour moi ça compte aussi). ‘Scary songs to play in the dark’ ? Dieu qu’il est bon de se faire peur ! 4,5/6
note Publiée le mercredi 20 janvier 2016
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