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David s. Ware › Go see the world

1998 • Columbia records CK 69138 2 • 1 CD

7 titres - 67:41 min

1/ Mikuro's Blues (6:04)
2/ Lexicon (10:22)
3/ Logistic (9:51)
4/ The Way We Were (14:34)
5/ Quadrahex (4:42)
6/ Estheticmetric (11:30)
7/ Rapturelodic (10:38)

informations

Sound on Sound Studio, New York City, USA, 11-12 décembre 1997

line up

Susie Ibarra (batterie), William Parker (contrebasse), Matthew Shipp (piano), David s. Ware (saxophone ténor)

chronique

Progmonster

free jazz > avant-garde

Rattrapé par la jeune école des Steve Coleman et Ken Vandermark, du haut de ces cinquante ans bien sonnés, David S.Ware n'est pas la jeune révélation que l'on aimerait nous vendre au meilleur prix. S'étant produit par le passé aux côtés de quelques uns des jazzmen au discours les plus extrêmes, à savoir Andrew Cyrille ou Cecil Taylor, il était fort naturel que Ware reprenne à son compte le défrichage de ce free jazz qui tombe trop souvent dans la facilité. Avec la carrure d'un Pharoah Sanders, David S.Ware est de cette race de ténor qui explose son sax avec une violence inouie. Fidèle à cette attaque en bonne et dûe forme, il adjoint dans son quatuor l'incroyable Susie Ibarra à la batterie, intégrant la formation qui comprenait déjà les tout aussi solides Matthew Shipp au piano et William Parker à la contrebasse. Un superbe quartette, un des meilleurs des années quatre-vingt dix, qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Les frontières du post bop sont une nouvelle fois repoussées et plus d'un parallèle peut-être dressé avec le quartette classique de John Coltrane. Lui aussi, et dans les mêmes dispositions, s'amusait avec les harmoniques et les tonalités, faisant de son jeu un challenge permanent, un défi qu'il se lançait à lui-même. C'est exactement la même théorie mise en pratique ici, mais avec une formation qui a ingérée depuis trente ans d'histoire supplémentaire. Puissant, farouche, sans compromission, "Go See the World" restera pour les oreilles les plus réticentes sans doute son essai le plus accessible. En tout cas, on peut dire que David S.Ware s'est fait vengeance, et rattrape aujourd'hui le temps perdu. De bien belle manière.

note Publiée le samedi 6 juillet 2002

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Dioneo › il y a 4 ans Envoyez un message privé àDioneo

"L'incroyable Susie"... Oui ! Sinon, encore un artiste - Ware - que je découvre longtemps après avoir lu/entendu son nom pour la première fois. Je ne saurais dire s'il se "caricature" comme dit Coltrano, ne connaissant pour l'instant que celui-là (et encore, d'une seule écoute pas encore complète), mais je vois bien en tout cas le lien avec le quartet de Coltrane et (encore plus immédiatement peut-être, dans le jeu de sax) avec Sanders, que fait Proggy. En tout cas y'a de la substance, de la couleur, du propos (pas que théorique, hein). J'irai en écouter d'autres, donc - avec mon oreille, sans dédaigner ce que peuvent en dire les-uns-les-autres pour autant. (EDIT : faudra que je me penche sur Matthew Shipp aussi, un jour, dans le genre "je connais le nom depuis des années mais je connais toujours pas le gars"... Parce que là j'aime beaucoup son jeu, sur Lexicon - quelque chose de Cecil Taylor, de Chris McGreggor dans ses phases les plus denses, aussi, je trouve).

Coltranophile › il y a 15 ans Envoyez un message privé àColtranophile

Sortie, pour ceux que ça intéressent d'un nouveau S.Ware sur l'excellent label AumFidelity. Un quartet avec le merveilleux Warren Smith à la batterie, l'inamovible William parker à la contrebasse et Joe Morris qui revient à la guitare après quelques années passées à la contrebasse également. Suis en pleine écoute et ça a l'air franchement très bon pour l'instant. A revoir après plusieurs écoutes.

Note donnée au disque :

Coltranophile › il y a 16 ans Envoyez un message privé àColtranophile

Bon, ici, S.Ware se plagie lui-même, on est à la limite d'une parodie de ses disques précédents sur Diw, AumFidelity et Homestead qui précedent celui-ci de peu. Les effets de manche "free" sont un peu téléphonés, et le tout réserve peu de surprises. Mais bon, le bonhomme a vraiment du souffle et du lyrisme à revendre (en concert, c'est quelque chose, je vous l'assure) et la section derrière tourne toujours aussi bien. Ware n'a pas edulcoré sa musique comme il le fera avec son second enregistrement pour Sony. En tout cas, pas en terme d'intensité m^me si l'inspiration n'y est pas vraiment et que la recherche formelle s'est pour un temps arrété. Pas un mauvais disque mais loin de ce que ce quartet peut offrir de mieux, et a offert d'ailleurs avant et après.

Note donnée au disque :