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Vanderson › Vandisphere

cd • 7 titres • 54:16 min

  • 1Gujmandandi 7:32
  • 2Something that Never Happened 5:10
  • 3Around the World 9:17
  • 4Dawn on the Northpole 6:22
  • 5Jervis Bay 7:21
  • 6In the Forest of Eternity 6:24
  • 7Vandisphere 12:06

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: https://vanderson.bandcamp.com/album/vandisphere

line up

Maciej Wierzchowski Vanderson (Clavier, synthé, séquenceur et FX)

chronique

Les brises et les nappes sont d'éther. Elles flottent comme ces beaux mirages ambiosphériques des années Blackdance. Sauf que l'on franchit à peine la barre des 30 secondes que des séquences essoufflées voltigent d'une oreille à l'autre, tissant une structure de rythme sans ancrages qui se fait transporter par un mouvement oscillatoire de séquences aux tonalités plus basses. Les nappes volant à contre-courant, "Gujmandandi" offre son rythme embryonnaire et ses nappes harmoniques à de solides percussions/pulsations où crachent des gaz industriels. Entre du Jean Michel Jarre, pour la structure de rythme techno/cosmique, et du Schulze, pour ces enveloppantes nappes d'éther, "Gujmandandi" plonge dans un genre de techno aux saveurs Arabes. Des chants du Moyen-Orient parfument un rythme soutenu et très entraînant, alors que des arpèges stylisés dans du Jarre techno des années Chronologie forgent le premier des nombreux ver-d'oreille de “Vandisphere”. Le cou qui roule et les doigts qui tapotent des genoux cherchant constamment à faire taper leur pied, ce dernier album de Vanderson offre une collection de 7 titres tous orientés vers un modèle de Electronic Dance Music. Un bel album offert sur la plateforme de téléchargement de Vanderson où les parfums de la Berlin School et les allégories de la musique cosmique vont de pair avec des rythmes aussi fluides que verticales.
"Something that Never Happened" débute par un strident concert de stridulations. Des arpèges flânent en arrière-scène et leur carillonnements sculptent une mélodie lunaire qui hantera nos oreilles bien encore après l'arrivée d'un rythme lourd et sec qui sautille comme dans un genre de Ambient House orné de belles mélodies tintées par un clavier, on dirait une enclume en verre, et sifflées par un synthé, on dirait des airs d'extra-terrestres, assez créatifs. Malgré la pugnacité des rythmes lourds, les ambiances cosmiques et les effets électroniques sont dans le ton et restent assez séduisants. C'est avec des filaments harmoniques stroboscopiques que "Around the World" amorce sa virée entre nos oreilles. Le rythme est lourd et lent. Bien ficelé par ces lignes finement saccadées, il clopine et vibre dans une approche qui est encore assez près des racines tribales du Moyen-Orient avec des chants berbères sur une structure qui allie techno et danse et où le synthé crache de belles harmonies aromatisées des saveurs de saxophone. C'est assez différent du répertoire de Vanderson et aussi très accrocheur. Les mélodies, tant rythmique qu'harmoniques, hantent longtemps après l'écoute. Le jeu des percussions est aussi assez génial ici. "Dawn on the Northpole" est un titre très danse avec des arpèges et des séquences qui s'entrechoquent et tintent dans un canevas de la World Music. En offrant ses séquences circulaires et ses vagues cosmiques à un rythme lourd et pulsatoire, "Jervis Bay" s'approche un peu de la formule de "Gujmandandi". Si l'essence tribale est absente, la structure de rythme, moins nerveuse, reste fluide et offre de beaux élans de séquences harmoniques alors que la ligne de basse tisse une approche un peu funk. "In the Forest of Eternity" est un peu dans le même genre. Ses 6 minutes offrent rythme sautillant et une ligne de séquences mélodieuse qui serpente entre les vrombissements et les bonds élastiques d'une ligne de basse lourde afin de tisser un ver-d'oreille hypnotique alors que des arpèges fredonnent une mélodie plus légère. La pièce-titre offre tous les visages de la Berlin School avec une introduction ambiante tissée dans des lignes sombres et nébuleuses. Des prismes tintent et une ombre d'un synthé fige une harmonie qui se déplace tranquillement, allumant même certaines ambiances en crescendo qui rappelleront à certains ce long déploiement si séduisant dans l'ouverture de Silver Scale par Tangerine Dream. Le rythme qui vient est sculpté par un mouvement de 5 séquences oscillatoires et par des percussions qui roulent nerveusement. Le synthé crache ces harmonies puisées dans un saxophone que l'on entendait dans "Around the World". Titre le plus long dans “Vandisphere”, "Vandisphere" est un genre de miroir. Un genre de reflet sonique et rythmique des 40 autres minutes d'un album qui enracine de plus en plus cette perception que Vanderson offre une MÉ vivante et créative qui traverse facilement ses frontières sans renier les origines. C'est de la bonne EDM avec tous les ingrédients de la musique cosmique et du Berlin School.

note       Publiée le dimanche 17 janvier 2016

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