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Wessex Studio, Londres, Angleterre, 22-24 mai 1978
Dave Amis (trombone), Mark Charig (trompette, trompette de poche), Nick Evans (trombone), Henry Lowther (trompette), Harry Miller (basse), Louis Moholo (batterie), Frank Perry (percussions), Elton Dean (saxophone alto), Rod Skeaping (violon), Brian Smith (saxophones ténor et soprano), Larry Stabbins (saxophones ténor et soprano), Keith Tippett (piano, harmonium), Julie Tippetts (voix), Trevor Watts (saxophones alto et soprano), Tim Kramer (violoncelle), Steve Levine (violon), Maggie Nicols (voix), Alexandra Robinson (violoncelle), Stan Tracey (piano), Phil Wachsmann (violon électrique), Geoffrey Wharton (violon)
Avec "Septober Energy" de Centipede en 1972, le Keith Tippett's Ark est le second et dernier (et à mon humble avis aussi le meilleur) projet pour grand ensemble du pianiste free britannique. Officiant autrefois de manière quasi confidentielle sur les premiers albums de King Crimson (de "In the Wake of Poseidon" à "Islands"), ce pianiste d'exception a vite tracé son chemin en parallèle à la scène jazz progressive (connue aussi sous le sobriquet de Canterbury) et ce renouveau du jazz britannique dont il est issu, tout comme ses compatriotes, John Stevens, Tony Oxley et John Surman. Ici, le sublime bassiste Hugh Hopper (Soft Machine), tout comme Robert Fripp en son temps pour Centipede, ne se concentrera que sur l'aspect production de l'entreprise. Si les membres de King Crimson et de Nucleus ne sont pas cette fois de la partie, on retrouve néanmoins dans ce super big band les gens d'Ovary Lodge, Soft Machine et le Brotherhood of Breath de Chris McGregor. Le résultat est donc fatalement beaucoup plus proche du langage jazz et l'aspect plus ouvert, plus libre et abstrait, renvoie aux essais d'Alan Silva and The Celestrial Communication Orchestra, du Jazz Composer's Orchestra Association de Michael Mantler et Carla Bley, ou enfin l'Arkestra de Sun Ra. En quatre parties, l'album nous téléporte dans des atmosphères à la fois inquiétantes et enjouées. Les cuivres résonnent avec éclat et fracas, les voix féminines sont parfois possédées, les rythmiques sont démultipliées et libres, les structures éclatent, volent, tout comme l'insolent talent d'arrangeur de ce diable de Keith Tippett. C'est le bordel total, le chaos, mais p... que c'est jouissif ! "Frames" se veut être la musique imaginaire d'un film. Et on n'en est pas loin. Un grand voyage. De la grande musique !
note Publiée le samedi 6 juillet 2002
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Goodbye Mr Tippett...
Miam!
Du Canterbufree ! ça défonce beaucoup trop
Pas facile à dégoter!
Monstrueusement bon. Cet album est effectivement à la fois totalement bordélique et très maîtrisé...