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PJ Harvey › Live at Reading 2001

cd • 8 titres • 28:30 min

  • 1The Sky Lit Up03:20
  • 2The Whores Hustle & the Hustlers Whore03:35
  • 3Good Fortune03:16
  • 4You Said Something03:35
  • 5This Wicked Tongue03:31
  • 6This Is Love03:41
  • 7Somenody's Down, Somebody's Name03:47
  • 8Big Exit03:45

informations

Enregistré live au Festival de Reading, 2001

Le concert a fait l'objet d'une captation par la BBC, dont est extrait ce bootleg. Les excellentes vidéos sont trouvables sur vos robinets à images favoris.

line up

PJ Harvey (chant, guitare), Eric Drew Feldman (basse, claviers, choeurs), Tim Farthing (guitare), Margaret Fielder (guitare, violoncelle), John Parish (guitares, claviers), Rob Ellis (batterie, choeurs)

chronique

Mon premier vrai bon souvenir de Paris, c'était PJ Harvey à l'Olympia, deux jours avant mon anniversaire qui plus est. C'était l'époque de son album New-Yorkais, décrié à tort par certains parce que PJ y était plus accessible, plus classiquement sexy aussi, peut-être parce qu'elle y chantait mieux, avec presque des échos d'une Chrissie Hynde des débuts (celle qui avait une classe d'enfer). "Stories of the Sea, Stories of the City" dans la tête, en route vers l'Olympia. Cet album me rappelle la ligne 14 du métro alors quelle était encore vierge de souvenir, tout comme ces boulevards, ces rues alors déconnectées de mon isoloir personnel, ce "cube" dans lequel j'aurai passé quinze ans. PJ Harvey à l'Olympia, avec Giant Sand en ouverture. je ne savais même pas qui étaient Giant Sand, moi qui allait devenir quelques temps plus tard un inconditionnel de Howe Gelb. Y avait même des musiciens de Grandaddy en renfort. Mais je diverge. PJ Harvey à l'Olympia, souvenir d'un concert immense, d'une salle qui entre en résonance au moment du rappel. C'était ça Paris, ça allait être ça avant tout, des concerts que je n'aurais pas pu voir ailleurs. Finalement, tout allait bien se passer à Paris. Qu'est ce qui peut vous arriver quand vous avez 24 ans et que vous sortez voir un concert de rock à Paris ? Au pire, discuter avec une nana sympa et peut-être bien… Mais c'est pour plus tard, à ce moment-là, j'étais trop hypnotisé par Polly Jean Harvey. Celle que je garderai quand j'aurai abandonné tous les autres. Sans elle, pour moi, pas de Murat, pas de Nick Cave, pas de Howe Gelb, pas de Steve Albini, pas de Beefheart, et tant d'autres, par ricochets et associations. Polly Jean, c'est avec elle que ça a commencé. Et je la voyais enfin. La trentaine impériale, sexy as fuck comme il convient de dire, et un répertoire déjà fabuleux. Et puis je l'aimais bien moi cet album plus direct, moins torturé, moins théâtral. Plus urbain. Ca tombait bien, j'étais devenu moi-même un citadin. Y avait dedans plein de très bons morceaux qui trouvent en live une nouvelle dimension, à commencer par "This is Love", dont la simplicité apparente ne m'a jamais rebuté. Et puis les déjà assez abrasifs "The Whores Hustle & The Hustlers Whore", "Big Exit" ainsi que le terrible et dissonant "This Wicked Tongue" qui prennent sur scène une ampleur encore plus impressionnante. Et quand elle va piocher dans les bruitistes "The Sky Lit Up" (extrait de "Is This Desire") et "Somebody's Down, Somebody's Name" (face B de l'époque "To Bring You My Love"), elle démontre qu'elle n'a absolument rien perdu de ses angles tranchants, de sa féminité rageuse et agressive. Le concert était bien plus long, tout comme celui-ci, enregistré au festival de Reading par une forte chaleur à en juger par la tenue de scène minimaliste de PJ (quoiqu'elle était coutumière du fait à l'époque, assumant de se présenter sans les fards et les masques du passé). Elle avait commencé avec "Rid of Me", seule à la guitare. J'étais monté direct au septième ciel dès les premières notes pour ne plus redescendre. Ca allait être ça Paris, ça allait bien se passer. C'était il y a quinze ans. Peut-être qu'il y a quelques semaines, j'aurais été voir un concert de plus dans une de ces salles parisiennes maintenant familières, en passant par des rues depuis longtemps beaucoup trop familières, saturées, usées de souvenirs, et puis… D'ailleurs très bientôt, j'aurai vu mon dernier concert à Paris. Après quinze ans. Une éternité. C'est suffisant. Et puis j'ai vu PJ Harvey à l'Olympia. Je peux bien partir. D'ailleurs, à ce qui ce dit, il n'est plus très sûr d'aller à des concerts à Paris. Alors j'irai à des concerts ailleurs.

note       Publiée le jeudi 10 décembre 2015

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