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Femme › Alors elles acceptèrent les poisons synthétiques

k7 • 2 titres • 21:58 min

  • 1Alors elles acceptèrent les poisons synthétiques (Part 1)10:59
  • 2Alors elles acceptèrent les poisons synthétiques (Part 2)10:59

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Non renseigné.

chronique

Ils sont joueurs, dans cette façon de nommer… C’est souvent plus grinçant, chez Fusiller – alias Jo Tanz, quand par exemple il joue dans Opéra Mort. C’est décontenançant pareil dans France Sauvage, trio où Arno Bruil manipule également des machines (et où, avec les autres, ils donnent aujourd’hui curieusement de leurs voix). On dirait que ça décrit des épisodes… Impossibles. Ou sciemment coupés de l’histoire, de toute histoire, le reste dissimulé ou pas encore inventé, pour laisser le plus de champs possibles aux suppositions, égarements, culture de matières pour combler, spores et autres poussées dans les vides ainsi laissés, les espaces, interstices. Il y a là encore cette étrange intimité – la sensation d’être plongé dans le son, tout proche, balloté. Celle aussi que sans nous il n’y serait pas – ou différent, peut être, en quelque sorte… Comme "vidé de notre écoute". En concert… C’est spécialement sensible, cette présence – celle d’un lieu et de ses peuplements, de celles et ceux qui bougent, s’approchent. C’est comme une part de la chaleur. Je retrouve sur ce disque – encore plus sans doute que sur le précédent – cette impression que ça compte, le moment où ça se joue, l’endroit, les autres autour. Qu’après, ce sera perdu – et que c’est ça qui est beau, aussi, qui fait que ça vit, que c’est bon d’y être. Il y a encore des champignons sur la pochette – cette fois plus ronds, pour les plus visibles, et plus bruns, plus rouille, que l’espèce de mousse en branchies, sur celle du Codex Animal, l’année d’avant. J’entends comme des bruits d’eau. Il y a cette fois-ci encore plus de fréquences aigues, sifflées, qui filent, douces mais pourtant vives. C’est sans cesse du rythme, au fond – caché, encore, sous l’absence de battement – ces modelés de complexes, de masses de particules, d’ondes libres, d’amalgames et nuages, densités. Je me souviens comment on y ondule, le volume adéquatement poussé. C’est assez étonnant – vue l’abstraction à-priori des procédés, moyens, vu que cette "nature" là n’est que pure manipulation d’électrons, réputés insensibles – que je lui trouve à ce point une odeur, à cette musique. C’est immanquable, que je m’y sente bien. Est-ce qu’on y gagnerait, à s’exposer à ces cliquetis d’insectes qui, hors ces machines, n’avaient avant jamais existé ? Est-ce autre chose qu’un plaisir ? Et puis "elles", à gober les poisons proposés… En ont-elles ramené quelque changement immunitaire que par ici eux nous passent ? Nous ferions bien, toujours, de faire confiance, cette fois de plus, à leurs sciences bizarres en ces pharmacopées.

note       Publiée le mercredi 11 novembre 2015

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