Qui s’y frotte, s’y pique, mec, t’as voulu jouer au plus malin et maintenant t’es plié en deux, les couilles réduites à l’état de pruneau séché…Tu fais encore partie de ces gros lourds qui rigolent d’un air boeuf quand on parle de punk au féminin ? Tu t’es pas attaqué à qui il fallait, pas de bol. Dès l’intro de ‘Viva el ruido’, le cri est lancé ‘Kurrakä !!!’. J’aime beaucoup. Un punk hardcore varié avec des passages lourds, sombres, des accélérations, des parties rapides typiquement D-Beat, et ce chant féminin crié du plus bel effet (la vocaliste/guitariste Dru assure à 100%). A son propos, je trouve fabuleux l’usage de l’écho qui répercute la dernière lettre de chaque phrase; l’effet produit, j’adore. Voilà qui donne du corps à la technique héritée de Discharge de balancer des phrases plutôt que du chant réel. Cette violence bien sombre, ça en devient hypnotique, pas spécialement orignal mais vraiment puissant et bien construit. La production est juste crue comme il faut et le trio jongle assez admirablement entre les divers aspects de sa musique pour éviter trop de linéarité dans les climats, comme par exemple avec ‘Mundo obscuro’, ‘Bailando’, pas si éloignés des formes les plus extrêmes du deathrock, l’intro tribale de ‘Quiero’ et autres. Et puis, désolé, mais moi ce punk féminin glauque bourrée de philosophie anarchiste, j’ai souvent du mal à résister, tellement ces demoiselles parviennent à amener une touche de classe dans la rage. Et certains osent encore parler de sexe faible ? Un bon coup de genou dans les coucougnettes, ouais ! 4,5/6