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Savage Republic › Tragic Figures

chronique

sergent_BUCK

• no wave
• post punk

• tribal post-punk

Du rythme. Voilà ce que propose ce premier album des Savage Republic. Une musique post à tous les niveaux. Post révolutionnaire, post apocalyptique, post-punk. On nous présente ici les émanations d’un groupe d’êtres humains revenu à son état le plus primitif. Imaginez… des hommes en costumes-cravate déchirés, couverts de poussière, martelant hystériques sur des bidons rouillés, martyrisant des guitares basses, hurlant face aux cendres encore fumantes de leur prestigieuse civilisation qui vient de s'écrouler face à eux. Contrairement aux albums suivants qui auront vu un semblant de culture se rebâtir, Tragic Figure arrive tout juste après La Grande Chute, le cataclysme économique et politique qui aura fait effondrer les cités. Univers dystopique, retournement des rôles… ce n’est plus l’argent qui dirige le monde ici, mais de nouveau la force brute. L’intimidation règne en maitre dans ces décombres, et c’est celui qui crie et frappe le plus fort qui aura la primauté pour rebâtir les villes à son image. Reconstruire pour mieux survivre… Il faut réapprendre d’après les quelques vestiges laissés en pâture, et prier pour ne pas retomber dans les même erreurs, une fois de plus. Pour fêter une victoire sur la tribu voisine, quelques dancefloors font leur apparition, avec des thèmes qui s’y font encore très primitifs (‘Ivory Coast’… ou un Joy Division vêtu de peaux de bêtes). Pour ceux qui ne tiennent pas d’arme, point de grottes pour se planquer, mais des ruines, des taudis dans lesquels artistes sauvages et marginaux intellectuels peignent avec leurs doigts. Ceux qui ont pu voir l’effondrement de leurs yeux, ceux là barbouillent des gratte-ciels en feu dans l’espoir d’exorciser leurs peurs, d’extérioriser leurs démons… On commence à retrouver l’usage des cordes amplifiées, mais l’instrument roi reste les percussions, qu’elles soient jouées avec fougue comme des slogans écrits à la volée sur des murs, ou martelées avec la plus intense conviction sur des résidus de ferraille bouillants au soleil. Ces rythmes font office de carburant auditif pouvant mener la chair jusqu’à la transe… de la chair qui marche, décérébrée. Tragic Figures, aperçu d’un éventuel futur proche… Tragic Figures, musique de sauvages pour esprit libre.

note       Publiée le mardi 15 septembre 2015

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une sensation tribale similaire, mais plus froide

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ProgPsychIndus › il y a 1 an Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Oui pour moi c'est des musiciens voyageurs, mais j'ai cette impression de prise direct aussi avec la batterie, c'est un ressenti a l'écoute

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kranakov › il y a 1 an Envoyez un message privé àkranakov

ProgPsychIndus, je ne sais pas si je suis tout à fait d'accord avec toi : j'ai l'impression que tu trouves les quatre albums historiques semblables, alors que j'ai plutôt tendance à leur trouver bien des différences (plus que des nuances).

Le deuxième, "CEREMONIAL" que j'écoute en ce moment est largement plus "studio" - même si le son de la basse pourrait faire douter -, plus "écrit" ou réfléchi que le brûlot du premier, non ?

Après, ce qui me plaît beaucoup dans ta remarque, c'est de les imaginer en musiciens voyageurs qui jouent ici ou là, selon les hasards de la dérive du jour, à intégrer les horizons musicaux (échelle harmonique, rythmes, organologie, etc.) des gens qui les accueillent ce jour-là. Comme si les différences culturelles et musicales se perdaient en fin de compte dans le bruit de fonds d'un voyage sans destination.

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ProgPsychIndus › il y a 1 an Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Les premiers pour parler son me semble enregistrés en prise direct tous ensemble, ça sonne live pour moi , vraiment pas studio , et cela à un cachet vraiment à part , et ça créé ce son rêche. Genre on pause des micros devant nous et on y va.

Message édité le 30-12-2022 à 18:42 par Progpsychindus

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kranakov › il y a 1 an Envoyez un message privé àkranakov

Merci pour les infos à propos de la tournée. Me réjouis de les revoir bientôt - la dernière fois, c'était en 2016... loin déjà.

En tout cas, celui-ci, outre ce statut culte que lui octroie le privilège d'être leur premier LP, est tout de même franchement à part dans leur disco. Plus rugueux, moins pensé - moins chanté ou plutôt moins scandé. Moins torve, et moins riche, aussi. Plus évidemment punk, entre THE EX et SWANS, peut-être.

Un des jalons essentiels de mon bagage d'amateur - c'est certain...

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ProgPsychIndus › il y a 1 an Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Tout est bon dans Savage Republic ! le dernier "Meteora" est super , les gars enchaînent des albums qui vont du chef d'oeuvres à très bon depuis 40 ans , pas une daube, c'est pas donné à tout le monde quand même, ils sont en tournée là , ils passent en france.

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