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Trashley › Dance Until the Light Takes Us

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Dioneo      lundi 24 mai 2021 - 17:26
Jesuis      mercredi 9 septembre 2015 - 19:00

lp • 6 titres • 16:03 min

  • 1Bring the War Home2:32
  • 2Big Run2:45
  • 3Sabbath2:30
  • 4Midnight Fall3:50
  • 5Regain the Lane2:47
  • 6Don’t Call Me1:39

informations

EP pressé à 300 exemplaires sur vinyle 12" transparent (180 grammes). Pochette (sérigraphiée) par Emy Rojas (d’Arrache Toi Un Œil). Insert par Nagawika.

line up

BugHead (synthétiseur, chant), Griton (guitare, chant), Alice (batterie)

chronique

Parfois c’est simple, aussi… Trashley a son charme. Unique et simple. Du genre qui vous rappelle que le mot – "charme" – ne dit pas fatalement une foutaise, fadaise, concept désuet, joliesse impalpable. Que bien au contraire, même. Que le charme est ce truc qu’on perçoit tout de suite chez certains êtres, espèce d’aura inexplicable mais concrète. Le truc qui désarme et fait sourire. Ah oui... Parce que je ne parle pas là non-plus de cette manière d’envoûtement, acception que peut prendre aussi le terme. Trashley ne fait pas dans l’ésotérique. C’est un être musical, donc, simple et pas banal pour autant. C’est agité. Une sorte de hargne tenace, dans la façon dont ça remue. Ce genre de hargne qui est joyeuse. De joie qui part du ventre, du centre, des profondeurs – toute chaude, qui vient cogner la tête de l’intérieur. L’émeute allumée. "Danser jusqu’à ce que la lumière nous prenne", comme ils disent. J’aime bien cette rudesse du son. J’aime aussi comme c’est construit, leurs chansons. L’habile mine-de-rien des breaks qui tombent toujours où il faut, des envolées qui emportent. J’ai toujours ce grand sourire qui me fend, quand j’entends ces voix. Ils ne sont que deux, semble-t-il, à en user, mais ils en ont plein, chacun. Du cri, du chant, du en-chœur qui échappe tout le temps à la lourdeur où ça tombe facilement, ailleurs, chez d’autres, ce genre de tentatives – d’embrocher des mélodies claires, ce genre d’harmonies à deux timbres, sur des crocs punks, pour les faire tourner, les bien balancer en bousculant les autres, autour. C’est bon, c’est beau, le contact. J’aime spécialement l’alternance des voix sur Midnight Fall. L’un-peu-grondée mais pas ténébreuse, la pointue-scandée… Ce côté obstiné-buté mais rayonnant du morceau, d’ailleurs, tout court, avec son final – la guitare qui part dans les fréquences grasses puis les claviers qui font des farces à la gravitation. J’aime – sur tout le disque – cette impression de slalom filé entre les cratères, les poteaux du parking, les aléas. Cette impression de me prendre en giclées la fraîcheur de cette musique. Foutument entrainante, gracile, compacte, fourmillante. Jamais abêtissante, parce qu’aussi elle vous refile son on-ne-lâche rien, l’envie du coude à coude, du s’en-mêler, surtout pas celle de la politesse. "Arrache-toi un œil", s’appellent aussi une partie de ces trois là, à d'autres moments, dans leur atelier. Je crois que ça veut dire aussi, au vrai : "regarde, c’est beau, ces couleurs trop vives qui te mordent la rétine et te percent l’iris"… Et puis aussi : tous ces corps hors-calibre qui soudain sous la presse viennent vivre aux surfaces.

note       Publiée le vendredi 4 septembre 2015

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