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Zothique › Sunless

cd • 2 titres • 22:15 min

  • 1Sunless13:49
  • 2Alkaloid Superstar8:26

informations

Sunless : enregistrée et mixé par Darklaw aux D.O.M. Sound Studio et Noise Room Recording Studio. Alkaloid Superstar : enregistrée "live en studio" et mixée par Shigenori Kobayashi au Noise Room. Produit par Zothique.

La version présente sur cet EP du morceau Alkaloid Superstar, est une prise "live en studio" réalisée au Noise Room, en 2014.

line up

Darklaw (claviers, générateur de bruit, voix), Jona (basse et voix), Shusuke Shimonaka (guitare et voix), Koji Ueno (batterie, chœurs)

Musiciens additionnels : Kumi Kobayashi (voix sur 1)

chronique

Je vous parlais des enclavements, des lieux et masses et agencements, dispositifs, qui sont chez Zothique des stratégies d’échange – chimiques hormonaux... –, des mises à part, enkystements, amalgames qui deviennent autre chose, "solutions" qui sont des cours naturels – mais d’une nature qui mute pour ne pas mourir en se conformant. Sunless – le morceau – est présent seulement sur la version CD d’Alkaloid Superstar, l’album de 2013 ; absent de la version la plus publiquement audible, mise en ligne, en streaming. Ça fait sens. Ça fait mieux que ça : une vraie différence. C’est pertinent ou pas, selon l’angle, cette omission ou cet ajout (question encore – pas forcément la plus passionnante – de celle qui serait première, dans les deux moutures de cette même histoire, topologie, de ce même moment ; les deux sont également véritables, de toute façon).

Car Sunless tient bien de ce même brouet où l’on patauge, que ledit Alkaloid. Épaisseur semblable, viscosités comparables. Marécages attenants, même soupe primordiale polluée des mêmes substances de nos industries de crises, palliatives et crises elles-mêmes. Dans la boue et dans l’air. Même impression sale et un peu angoissante, intranquillisante, que de gros insectes volètent. Mais justement… Pour moi ce sont d’autres bestioles, ici. Pas complètement les mêmes venins, d’autres dosages. On y revient : un autre équilibre, déséquilibre dans les mélanges gazeux. Question de PH, que ça chamboule. Couleurs que ça modifie, sur un détail d'orbite électronique.

Là… Ce sont de grosses libellules, qui vrombissent. Luisantes, irisées vert-bleu, striées jaunes-rouges. (Je me rappelle d’un séjour, enfant, au bord d’une rivière où nous rincions les traces et résidus de nourriture, dans l’onde, sur la vaisselle… C’est agressif, ces machins là ! Ça vous fonce droit dessus. Ça fait du boucan. On dirait des machines. Des petites machines blindées programmées pour bouffer, sucer des moelles, déchiqueter tout ce qui fait intrusion. C’est magnifique, aussi, c’est beau, leur métallique…).

Sunless, aussi, commence dans la rosée. Encore de la diffraction, donc. Lumières flottantes et halo léger – guitare sèche, et puis la voix douce de Kumi Kobayashi (ce qui ne manquera d’ailleurs pas de la mettre encore plus à l’oreille de ceux qui auraient goûté, déjà, ses arrachements de gosier crust-brutaux-émos – non : pas au sens égo-pleurnichant du terme – au sein du groupe Goum). Mais oui : quelque chose cloche. Le son tout voilé, criblé, déjà, piqueté, distordu, intoxiqué par le flanger. On sent que quand ça va tomber, fendre, érupter… Ça va peser, écraser, broyer encore plus. On se demande si – injecté jusqu’à l’os, hypnotisé par les précédemment évoqués ondonaptères, à vouloir suivre leurs vols – on va seulement contempler ça, sourire agrandi, ou bien douiller, sûr et certain à tort ou pas de s’être embringué dans quelque fin des temps. Je vous laisse voir… De toute façon, façon de parler, et puis question de dispositions, d’attentes, de point depuis où on se laisse courir ou aller, où on patiente, encore. Géopsychisme, allez, pour faire un mot.

Et après ça ? Oh… Il y a bien cette version live-en-studio d’Alcaloid Superstar. On la reconnaît bien. Je trouve qu’elle mord, encore, un peu plus ou différemment. Il faut dire qu'il doit me rester quelque part dans l’oreille interne cette bizarre striure souple presque soufie – bizarrerie vraiment, d’ailleurs ; ou cliché ; ou encore question de contexte qui fait qu'on se le demande ? – qui était venu nimber la fin de la dissolution, sur la longue plage précédente. Ils ont beau dire Sans Soleil… Pour que ça macère ainsi, il y a bien dû avoir quelque rayonnement qui auront baigné la place.

Bon
      
Publiée le dimanche 16 août 2015

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