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Paysage d'hiver › Die Festung
- 2007 • Kunsthall Produktionen 1 CD
- 2007 • Kunsthall Produktionen 1 CD
- 2007 • Kunsthall Produktionen 1 CD
- 2007 • Kunsthall Produktionen 1 CD
- 2007 • Kunsthall Produktionen 1 CD
cd • 5 titres • 40:00 min
- I
- 1Eishalle
- II
- 2Koenig Winter
- 3Schneekoenigin
- 4Eisprinzessin
- 5Prinz Frost
informations
Die Festung = La Forteresse. Il s'agit d'une démo "à valeur de disque", comme toutes les autres oeuvres de Paysage d'Hiver.
line up
Wintherr (tout)
chronique
- accalmie discographique
"Die Festung", c’est un disque tout particulier de la discographie de Paysage d’Hiver. Si j’ose faire cette comparaison autopromotionnelle, il s’agit du même genre d'écart de parcours que sur "A silhouette in splinters" de Leviathan, que j’avais chroniqué tantôt. Deux groupes de black-metal (disons-les "inconventionnels" pour les rassembler) : deux excursions (victorieuses !) en territoires étrangers. Chez Leviathan, c’était sur les terres désolées d’un dark ambient tant post-rockisant que dronisant ; chez Paysage d’Hiver, c’est dans les cieux cosmiques de la musique électronique. Mais deux remarques doivent déjà atténuer un peu ce propos : tout d’abord, de la même manière que chez Leviathan, ce "Die Festung" n’est pas tant un écart de parcours que le champ libre alloué, le temps d’un disque, à une dimension essentielle de la musique de Paysage d’Hiver : les claviers kitsch-cosmiques façon 70s et les nappes sidérales, qui plus habituellement se mêlent ou s’alternent avec les explosions de guitare/batterie, comme chez Darkspace ; et, évidemment, le talent du Sieur Hiver en fait bien plus qu’un "disque-interlude". Ensuite, le terme de "musique électronique" est un peu problématique ; dans le sens large qui en est donné par l’article de Nicko et Phae, il s’agit bien de cela : de la musique exclusivement produite par des instruments électroniques ; mais moi, au-delà de ça et au sens fort de l'étiquette mé, je trouve à ce "Die Festung", malgré sa patte "ambient" prégnante, un vrai feeling Berlin School. Il y a comme une fragrance de synthés sortis des premiers Schulze et Tangerine Dream, qui ne manque pas de donner un certain cachet à ces morceaux issus d’un cerveau de blackeux. "Eishalle" — qui est à mes yeux le meilleur morceau du skeud, en même temps que le plus "mé" —, avec ses très belles séquences et sa progression d’accords mineurs, possède à la fois la saveur des plus belles intros du compositeur de Timewind, et celle de celles de Darkspace. "Koenig Winter" déroule d'hypnotisantes toiles de synthés plaintifs et malveillants ; "Schneekoenigin" dans ses sonorités cristallines et mélodies graciles, me fait penser aux travaux électroniques de Varg Vikernes (les plus réussis, j’entends) — eux-aussi, à classer dans ce genre particulier d'écarts de parcours. Quant à "Eisprinzessin", "des séquences à la TD y tintent dans les pénombres", indique notre maître à penser en matière de musique électronique, s’il me permet de le citer. "Prinz Frost", enfin, conclut le disque en beauté, en variant discrètement sur des longues notes imitant une sorte de chant lyrique désincarné, tandis qu’au premier plan une séquence délayée s’éternise, lancinante. Bien que tout cela ne se départisse point de cheapness, inhérente certainement à la composition home made sur matériel numérique, il demeure que le one-mand band n’a peut-être jamais mieux porté son nom que dans cette émanation froide et minimaliste, figurant le calme et le mystère de forêts enneigées au pied d’un château gothique. Là où les autres disques, eux, moins proches de la conception peinturesque classique que l’on peut avoir du paysage (je veux dire statique), donnent surtout à voir, et à entendre, la dynamique torrentielle du blizzard. 4,5
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- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
@ Demonaz Vikernes
Bon alors, j'ai checké les albums que tu m'as conseillé.
J'ai beaucoup aimé 'Mirage', que je vais acquérir sous peu. J'y retrouve en effet cet ambient cosmique et planante que j'adore, et que je trouve sur les albums ambient de Paysage d'hiver (et sur les albums réussis de Vinterriket).
Par contre, les autres ne m'ont pas parlé. Cela se rapproche trop de Tangerine Dream (que je connais peu mais n'apprécie pas). C'est à dire que les morceaux sont trop séquencés et rythmés. Alors que je recherche des morceaux ambient cosmiques.
Comme tu as été de bon conseil et que tu sembles avoir une grande connaissance discographique, si tu as d'autres œuvres qui proposent de l'ambient cosmique et planante fait à base de nappes synthétiques qui s'étirent à l'infini, je suis preneur.
Exemples :
- 'Die Festung' et 'Eisamkeit' de Paysage d'Hiver
- 'Lichtschleier' de Vinterriket
- 'The Big Ship' de Brian Eno
- 'Schimmmer' de Loren X (magnifiques titre ambient d'un artiste de trance, facilement trouvable sur YouTube)
- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
Merci beaucoup.
Je check tout cela et je vois si je m'y retrouve.
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Mirage, définitivement. Puis Timewind, Cyborg, Moondawn, Live, Body Love II, ...
- Note donnée au disque :
- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
Sérieusement, quel album de Klaus Schulze dois-je écouter pour retrouver l'atmosphère des morceaux Ambient de Paysage d'Hiver ?
Je ne connais aucun titre de Klaus Schulze. Donc s'il y a certaines similitudes avec le penchant Ambient de Paysage d'hiver, cela m'intéresse !
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Si on aime il faut surtout écouter Klaus Schulze :)
L'extrait du nouveau était plutôt une bonne surprise dans le sens où il était bien meilleur que les deux derniers étrons. Malheureusement, les dégâts sont faits.
- Note donnée au disque :