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Integrity › To Die For

cd • 9 titres • 22:46 min

  • 1Taste My Sin02:54
  • 2Blessed Majesty03:47
  • 3Dreams Bleed On00:52
  • 4Heavens Final War02:41
  • 5Nothing Left02:13
  • 6Hated of the World04:17
  • 7Lost Without You01:19
  • 8Burn It Down02:59
  • 9To Die For01:44

informations

Enregistré par Ben Schiegel au Spider Studio.

Réédité en 2010 par A389 avec illustrations différentes (une bleue affichée ici, l'autre rouge, selon la couleur du vinyle).

line up

Dwid Hellion (voix), Mike Jochum (guitare), Chubbz (batterie), Blaze (guitare), Steve (basse, voix)

chronique

Integrity, chacun s'y colle sur guts. Aujourd'hui j'avais envie de vous parler de "To Die For". Alors celui-ci ne surprendra personne, vous n'aurez rien de très bizarre, juste du hardcore avec double grosse caisse, grosse guitare, grosse mosh part, riffs un peu bateau... enfin, rien de bizarre... Bon, y a bien quelques petites choses que vous entendrez exclusivement chez la Dwid company, entre deux riffs aller retour de poignet sur la guitare : chuchotements, solos pathétiques parfois lorgnant sur le côté Kirk Hammett de la force, espèce de spleen qui traine entre les mèches, gants de jardin sur les manettes de Dwid sur les photos live dans le livret, remerciements au monde entier et blagounettes aussi, des transitions annonçant les futurs Ancient Vvisdom avec guitare sèche toute simple et flippante à la fois, entre deux grosses bourrinades avec chuchotements, spleens, solos dégoulinants, et comme une espèce de dépression nerveuse tendance violente, et comme une espèce de hardcore en titane, et comme une espèce de... euh... et comme une espèce d'hypnose qui me prend à chaque fois que j'écoute cette musique d'apparence bête à bouffer du foin, juste bonne pour accompagner le lavage de bagnole, mais en fait non, l'est juste là pour vous parasiter la tête avec des négatifs de visions et de morales et vous emmener par la main sur deux trois sentiers où vous n'êtes jamais allés, OK ? Pourquoi ? Parce que faut pas ! Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas vraiment comment, mais Integrity même sans dark ambient et discours de Manson marmonné à l'envers, même dans sa version gros moulinage de coudes dans le pit me travaille deux trois choses au fond du cortex qui me font dire, encore, que ces gros bœufs fabriquent une sorte de musique occulte à plusieurs niveaux de lecture même quand tout semble dire le contraire... enfin, le ressenti, tout ça ! Si vous n'avez pas envie de vous faire égratigner la surface, et bien vous passerez quand même un bon moment avec power chords et mosh parts bien métalliques(ca), ça suffira à combler votre manque de violence ronde comme une boule de metal, mais ça ne suffirait pas à faire dépasser le trois/quatre boules. Si vous avez été déjà traumatisé par les autres travaux de Dwid Hellion, ben vous entendrez tout l'esprit de catastrophe qui se cache derrière des tubes comme "Hated of the World" ou "Burn It Down". Vous vous gratterez le menton, et je me dirai que même pendant ces toutes petites vingt minutes la musique d'Integrity remplit bien le ventre, la pièce et la tête.

Bon
      
Publiée le mardi 4 août 2015

chronique

Deux coming-out pour même pas vingt-cinq minutes de mélo-goth HxC à casquette retournée ? Presque. Mais, oui : To Die For est l'album gay d'Integrity. Du moins gay refoulé. Ils ne savent pas trop ce qu'ils veulent, ou plutôt ils ne se sont pas concertés avant : les guitaristes affichent leur soumission vaselinée à tante Metal Mélo, puis Dwid redresse le dos d'Integrity et dit non en mettant des grosses mandales. Méli-mélo ? Metalcore mélodique peu consistant... plus Dwid. Metalcore veut dire avoir les cheveux longs en même temps qu'être chauve, et c'est pour ça que les coreux méprisent souvent le terme. Là aussi, il faut choisir. Cheveux/pas cheveux ; passif/actif. Pourquoi écoute-t-on Integrity, toujours chauve et chevelu ? D'abord pour le chauve. D'abord pour le Dwid. Dès "Taste my sin", on est en terrain connu. Beuglante furax, qui lorgne vers le rugueux d'un Kilmister. Puis les guitares commencent à devenir gay avant les deux minutes ; solo propre ; s'ensuit ce riffing qui se calibre en œufs durs écrasés avec pugnacité contre les baffles. Et hop, même pas trois minutes et c'est "Blessed Majesty" et ses arpèges goth-metal ultra-cliché, rappelant qu'Integrity est de ces groupes hXc qui plaisent aux goths. Un album à la fois très cliché et un peu à part, dans leur discographie comme dans la scène. Mais trop radin ; tissé d'esquisses. Il y a toujours deux trois directions par morceau d'à peine deux-trois minutes, l'air de rien. Un petit bout de gratte sèche en interlude sur "Dreams Bleed On". C'est mignon. C'est métalleux. Les mots-parlés sont toujours mauvais-cul. Dwid-like. Car surtout il y a Dwid. C'est vrai que je suis chiant avec ça, mais le mec emporte souvent le reste avec lui. Et sur To Die For, le reste suit un peu comme une traînée - dans les deux sens du terme - rose-corbeau, selon l'humeur des zicos, l'humeur au micro étant toujours la même. Un garçon méchant toujours dans le même état. On pourrait lui coller du Megadeth comme tatami qu'il gesticulerait là-dessus comme s'il se retirait une écharde de la voûte plantaire à chaque syllabe. D'ailleurs c'est ce qu'ils font aussi sur To Die For. Les cons. Pas sur tous les morceaux, hein. Rien que l'intro de "Hated Of the World", par exemple, c'est du New Order ; je trouve ça touchant. "Hated Of The World" ouais. Du moins avant que l'odeur brittone-scandinave vire au ricain pur. Integrity tire dans une direction puis oublie sa cible, presque systématiquement. Integrity repasse sa chemise au fabulon avant de la piétiner. Le seul vrai passage à la Metallica c'est "Lost Without You", hein : rien que l'intitulé donne une idée précise du style pratiqué. Mais Dwid ne gueule pas dessus. C'est juste un interlude. Deux interludes sur 22 minutes. Les cons. Dwid revient froissé pour un "Burn It Down" impeccable et sur le titre épo il termine sa - succinte - course dans le mur, comme usuel. Avec sa longévité éjac-précocifère, To Die For est l'album mimi-mini d'Integrity, l'album qui ne mérite pas plus de trois ou quatre comme le dit mon collègue Rasti, qui lui a mis les quatre boules que je ne souhaite plus lui donner, préférant avec le recul le 2000 tant conspué - alors qu'avant j'étais plus enclin à écouter celui-ci et qu'à l'époque où je l'écoutais pour me lever du mauvais pied je lui aurais mis cinq sans hésiter. Disons qu'avec le temps (grosso merdo dix ans) je n'ai plus envie de ressortir To Die For : il aurait dû faire le double de durée pour qu'une fusion puisse s'épanouir, il ne va pas au bout de ses bonnes idées, et les mauvaises sont trop mises en avant. Les morceaux démarrent d'une façon puis font tout autre chose, il y a ce décalage entre la voix et le reste, ça dépareille, en fait ils ne suivent pas leur leader : ils draguent les chevelues égarées qui sont venues au concert. Et puis surtout, dans cette expression du coreux qui vire goth, ils n'ont que tenté, alors que Will Haven a fait le boulot juqu'au bout il y a peu avec leur mini maxi Open the Mind to Discomfort, en méprisant toute forme de composition et de plans pour viser l'ambiance pure. Alors qu'un To Die For sonne plus comme un empilement adolescent de plans moitié-parfum moitié-sueur, pendant que Dwid fait rigoureusement son taf.

Moyen
      
Publiée le mardi 4 août 2015

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Note moyenne        6 votes

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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en ps de la chronique : je viens de découvrir que c'était un peu à la mode dans le hardcore de porter des gants de chantier pour les chanteurs en voyant une photo de Ray Beez de Warzone avec les mêmes mitaines - j'imagine dans une affirmation du côté prolo de la force. On dirait bien que ça a moins pris que les doc martens et les cheveux décolorés.

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The Gloth Envoyez un message privé àThe Gloth

Je confirme. Lynette et Sandra étaient d'ailleurs surnommées Red et Blue.

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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J'imagine que le vinyle rouge d'a389 représente donc Lynette Fromme (on peut pas poster plus de deux images sur les chroniques). Cf. le site d'ATWA, j'ai retrouvé les mêmes photos utilisées par le label.

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The Gloth Envoyez un message privé àThe Gloth

La pochette bleue, c'est une photo de Sandra Good, une adepte de Charles Manson.

Bernard Envoyez un message privé àBernard

En fait je l'adore celui-là. Ceci dit j'ai toujours trouvé Integrity très "metal", depuis ma découverte du groupe avec 'Humanity Is The Devil' en passant par 'Seasons In The Size Of Days', par exemple. Et 'Closure' correspond plus à l'album gay du groupe à mon avis. Une histoire de perception vraisemblablement, sûrement aussi étroitement liée à la relation personnelle que chacun à avec le groupe.

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