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Arc › Arclight

  • 2015 • DiN DLL DDL17 • 2 Téléchargement Web

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Phaedream      jeudi 30 juillet 2015 - 23:42
Gros Bidon      samedi 17 septembre 2022 - 11:07

cd • 7 titres • 88:11 min

  • 1Arcadia 14:40
  • 2Arclight 18:33
  • 3Filtered Through Haze 8:35
  • 4Proxima Obscuro 13:47
  • 5Into Dust 10:35
  • 6Panthera 10:26
  • 7Cherry Bomb 11:16

informations

Enregistré en concert au Capstone Theatre de Liverpool le 15 Novembre 2014

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: https://dinrecords.bandcamp.com/album/arclight-dinddl17

line up

Ian Boddy (Synthé Modular, Moog Voyager, clavier Novation Impulse 61, Elektron Analog Four, Ableton Live, Omnisphere, M-Tron Pro et Kontakt) Mark Shreeve (Synthé Modular, Minimoog, clavier Novation Impulse 61, Logic Pro running Omnisphere, Real Strat, M-Tron Pro, EXS24 et Guitar Rig)

chronique

Le concert qu'Arc a donné au Capstone Theatre à Liverpool en mi-novembre 2014 avait soulevé une onde de passion sur les réseaux sociaux. La légion de fans du duo Anglais, qui est dispersée aux quatre coins du globe, lisait les nombreux commentaires de la poignée de chanceux qui ont pu voir ce spectacle dans une enceinte du Liverpool Hope University. Axé principalement sur les cendres du majestueux Umbra, ce concert faisait l'objet de commentaires extrêmement élogieux et admiratifs. Par ricochet il faisait aussi l'objet d'une massive demande des fans d'Arc afin qu'il soit un jour transporté sur CD. La machine à rumeurs fut lancée et Ian Boddy officialisait le tout sur son compte Twitter à la fin Juin. Et avec près de 90 minutes de MÉ dans la plus pure tradition Arc/Redshift, “Arclight” exauce la requête des plus exigeants. Ian Boddy n'a rien voulu enlevé aux fans en effectuant le montage sonore complet de ce spectacle qui se retrouve sur la plateforme de téléchargement de DiN dans sa totalité, suivant ainsi le principe du concert qu'il avait performé avec Erik Wollo au Electronic Circus V de 2012; EC12. Et si je me souviens bien, il y avait une vidéo (elle y est toujours j'ai vérifié) de 30 minutes qui donnait une dimension encore plus réelle de ce concert. Aurons-nous aussi droit à cette petite gâterie? Mais parlons de “Arclight”....
Ce qui saute tout de suite aux oreilles, et contrairement à Umbra, Ian Boddy à enlevé tous les bruits de l'audience. Du moindre soupir d'ébahissement au plus petit applaudissement, donnant ainsi à “Arclight” l'impression qu'il précède Umbra. Qu'il est l'album studio sur lequel Umbra a étendu ses tentacules soniques. Et lorsque nos oreilles croisent les délicates permutations des rôles, comme la lourdeur et les tintements de "Arcadia" ou encore cette guitare qui accompagne le chant fluté de "Cherry Bomb", on comprend que Mark Shreeve et Ian Boddy ont décidé de donner encore plus de relief aux ombres de Umbra. Les nuances dans "Arcadia" sont subtiles mais oh combien importantes. Si le rythme me semble plus lourd, les détails sont encore mieux définis. Comme cette ligne un brin flûté qui gambade dans une enveloppe plus cosmique. Le pouls du rythme me semble aussi plus incisif. Mais là je plonge vraiment dans les détails. Ce qu'il faut retenir sont les 3 titres additionnels à Umbra. Trois titres qui complémentent le premier volet sur les ombres avec plus de 35 minutes de musique additionnelle. Et si on fait le calcul; l'aventure sonique de Umbra avoisine les 120 minutes de pure délice électronique. Pas d'applaudissent, donc Ian Boddy a retravaillé les intros et outros, donnant encore plus l'illusion que ce “Arclight” a servi de base au concert qu'Arc avait performé au E-Live Festival de 2013. De Umbra il ne reste que Arcadia, Proxima Obscuro, Panthera et Cherry Bomb. Et j'insiste pour vous dire que chacun de ces titres possèdent des reflets absents chez Umbra. Entre autres, Panthera et Cherry Bomb sont à couper le souffle. Et les nouveautés?
La pièce-titre est le fait saillant de “Arclight”. C'est un genre de mélange entre Panthera et Cherry Bomb avec des phases rythmes parfois nerveuses et explosives qui s'extriquent de corridors ambiants aux parfums de nébulosité. De belles nappes de voix célestes gorgées de filets de flûte ouvrent ses atmosphères. L'union de cette grande chorale éthérée à des nappes vampiriques et à des larmes de synthé aigues ornent les premières secondes d'un voile puissant dramatique. Et ces larmes, ces soupirs et ces nappes flottent comme des vents suspendus et dégagent un genre de brouillard morphique qu'une lourde et agile ligne de séquences chasse après seulement 3 minutes d'un massage céleste de nos tympans. Des tympans qui en avaient besoin car si le rythme est lourd et animé, les ornements sont d'une richesse à l'image grandiloquente du duo Anglais. Au début le rythme semble hésitant. Les ions sautillent sur place, un peu comme si ils attendaient un signal. Une autre ligne de séquences étend une structure nouée de riffs. Et lorsque le tout se met à vaciller, le rythme à la fois oscillatoire et zigzagant de la signature Arc infiltre nos oreilles et rampe sur nos murs. De superbes nappes démoniaques peinturent les ambiances d'une obscurité à la Redshift alors que la guitare de Boddy cisèle les ambiances de solos torturés. Les séquences qui vrombissent, le gros Modulaire qui rugit et les solos de guitare qui pleurent; nous sommes dans un univers comme nul part ailleurs où Mark Shreeve et Ian Boddy prennent un malin plaisir à remplir chaque espace d'un son qui échappe à notre attention mais qui reste collé dans nos tympans. Des sons que l'on redécouvrira lors d'une prochaine écoute et d'une autre après, témoignant de la pertinence d'Arc à trôner au sommet de la MÉ parmi les grands. Et lorsque "Arclight" se refugie dans une phase un peu plus apaisée, ce n'est jamais pour bien longtemps et c'est pour exploser vivement comme vers la 12ième minute où nos oreilles peinent à saisir toute cette richesse encarcanée dans une structure qui dévoile ses richesses minute par minute. C'est du grand Arc. "Filtered Through Haze" n'est pas en reste avec ses larmes de synthé aigues qui flottent parmi des lamentations d'un violoncelle écorché. Les premières secondes sont délicieusement ambiantes et très riches de tonalités contemporaines. De délicats arpèges tournoient dans de lourdes et vrombissantes respirations du Modulaire, donnant naissance à une figure de rythme passive qui ondule en boucles dans des ambiances à faire dresser les poils de la peur. "Into Dust" rejoint un peu le genre Électronica d'Ian Boddy. C'est un titre un peu déroutant mais qui dans les ambiances d'Arc fait tout son effet.Des arpèges errent sur une structure de rythme en continuelle gestation où traînent aussi des ondes morphiques et des éraillures d'une six-cordes électrique. Et le rythme se pose délicatement entre nos oreilles. C'est un bon down-tempo très morphique où la mélodie ambiante respire les secrets d'Arc. Et comme un spectre moqueur, la mélodie se disloque pour s'évaporer dans ces ambiances toujours aux portes de l'épouvante qui est l'antre d'Arc, de Redshift, de Mark Shreeve et d'Ian Boddy. Tout simplement majestueux, comme Umbra!
Sylvain Lupari (12 Juillet 2015)

note       Publiée le jeudi 30 juillet 2015

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Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

Ça peut avoir son charme :-)

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Les couinements gloubi boulguesque de minimoog tu veux dire? Je trouve ça loin d’être désuet. Technique sous-exploitée pour ma part.

Message édité le 17-09-2022 à 12:15 par Cinabre

Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

je parle de tous ces petits bruits électroniques basiques. C'est une marque de fabrique des origines de ce style de musique qui se comprend quand on découvre les oscillateurs et autres générateurs de sons synthétiques mais aujourd’hui artistiquement désuets.

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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De quels artefacts parles-tu exactement? Je cherche mais je n’entends rien de choquant pour l’instant…

Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

Commençons tout de suite par le point noire de cet enregistrement : les artefacts électroniques digne de premiers balbutiements sur un vocodeur. Chose qui pouvait se comprendre à l'origine mais qui par sa signature caricaturale est maintenant saugrenu. Heureusement l'album ne se résume pas à cela grâce à un rythme affirmé, aromatisé de douces vagues ondulantes sous le vent. Il se dégage de l'ensemble un sentiment de calme, de recueillement mais également de mystère. A noter le titre "Into Dust" qui émerge de l'ensemble grâce à un contour mélodique mixant accords et sonorités très aboutis. Les deux derniers titres "Panthera" et "Cherry Bomb" doivent révéler toute leur efficacité rythmique en concert et font regretter de ne pas y avoir assisté. Par surcroît, David Guilmour n'aurait probablement pas renié "Cherry Bomb" s'il l'avait composé.

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