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Brad Fiedel › Terminator

cd • 19 titres • 72:06 min

  • 1Theme From "The Terminator"
  • 2"The Terminator" Main Title
  • 3The Terminator's Arrival
  • 4Reese Chased
  • 5Sarah On Her Motorbike
  • 6Gun Shop / Reese In Alley
  • 7Sarah In The Bar
  • 8Tech Noir / Alley Chase
  • 9Garage Chase
  • 10Arm & Eye Surgery
  • 11Police Station / Escape From Police Station
  • 12Future Flashback / Terminator Infiltration
  • 13Conversation By The Window / Love Scene
  • 14Tunnel Chase
  • 15Death By Fire / Terminator Gets Up
  • 16Factory Chase
  • 17Reese's Death / Terminator Sits Up / "You're Terminated!"
  • 18Sarah's Destiny / The Coming Storm
  • 19Theme From "The Terminator" (August 29th, 1997, Judgement Day Remix)

informations

Chroniqué à partir de l'édition définitive comprenant l'intégralité des thèmes composés par Brad Fiedel pour Terminator, faisant l'impasse sur les titres pop/new wave présents dans le film et sur les versions originales de la B.O. en vinyle (titres pop regroupés sur la face B) comme les très cheesy "Pictures of You" de Jay Ferguson et "Burnin' in the third degree" de Tahee Cain (respectivement Costello du pauvre et Blondie du pauvre, la seconde étant celle qu'on entend dans le club Tech Noir, scène visuellement et soniquement totalement dans l'esprit putasse 80's, très proche du Scarface de Brian De Palma sorti l'année d'avant).

line up

Brad Fiedel

chronique

"*chuchotte* Hé, pssst !... viens par là, vers le bar, là... reste baissé !... Avec un peu de chance il ne nous verra pas... Oh my god... qu'est-ce que tu fous à poil y avait pas de stripteaseurs prévus ce soir... C'est quoi ce bordel putain ils ont mis de la drogue dans les fumigènes ou quoi ?!!!... ne fais pas de bruit reste calme !... Il est venu pour tuer tout le monde ce malade, oh merde merde merde... moi je suis qu'une extra bordel, le Tech Noir ça me faisait rêver, on y passe de la bonne new wave, mais là argh je crois que la paye je vais devoir faire une croix dessus... Merde mais c'est qui ce gros barraqué qui bute tout le monde ?... Et toi t'es qui ? C'est toi qu'il cherche ? T'es pas blessé, ça va ? Essaie de mettre des fringues, tiens..." Hum... ça va, merci... D'abord ce "mec", comme tu dis, est un T-800 modèle 101, soit la machine la plus évoluée conçue pour tuer les humains (du moins jusqu'à la fabrication du T-1000, mais c'est une autre histoire et je ne veux pas t'embrouiller), ensuite il ne nous tuera pas si on ne se met pas en travers de son chemin puisque nous ne sommes pas sa cible prioritaire, donc contente-toi de rester calme le temps qu'il s'en aille pendant que je t'explique. Je vais faire simple, et tu vas m'écouter : je viens du futur, pour chroniquer la musique de votre monde dans votre monde, puisqu'elle n'intéresse plus personne à mon époque sinon quelques fanatiques du synthétiseur, la majorité des mélomanes la trouvant désuète, comme vos coupes de cheveux et vos fringues au passage, et à ce sujet puisque tu me reproches d'être nu sache qu'on ne peut voyager dans le temps habillé, car les molécules de notre corps risqueraient de se mélanger aux tissus et que ça ferait comme les téléportations ratées dans La Mouche. "...??????? " Pardon j'avais oublié que ce film sera réalisé dans un an, mais voici l'essentiel : je viens de l'année 2015, année où on est à peu près tous connectés à des ordinateurs quotidiennement et où Skynet s'appelle Google. "...mec... tu es choqué, ça va aller..." Non non, c'est VRAI, crois-moi. Et je connais bien le T-800. Son vrai nom est Arnold Schwarzenegger, des gens l'ont pris pour un culturiste sans âme mais il est le Terminator, et ne sera jamais autre chose que le Terminator. Ah les idiots.... On n'est qu'une bande d'humains faméliques tu piges ?... Et c'est en jouant le rôle d'une machine sans âme qu'il prouve qu'il n'est pas sans âme, même si dans la réalité c'est une machine... Sarahdoxe ? BOOM - exact, un peu à l'image du scénario une fois qu'on a bloqué sur le truc, proto-Retour vers le futur mais pas pour les enfants qui écoutent Huey Lewis & The News, plutôt pour les amateurs de Front 242. Dans des dimensions parallèles à la vôtre, ils l'ont appelé Hercules, ils l'ont appelé Conan, mais cette fois-ci faut vraiment pas le faire chier. Car il vient du futur comme moi !... et il était tout nu aussi en arrivant. Alors il a pris des fringues aux punks qu'il a croisé, les punks sont morts instantanément, et il a foncé d'un point A vers un point C pour tuer sa cible Sarah Connor - la nana que t'as pu apercevoir il y a quelques secondes et qui a réussi à s'échapper - et pour faire simple toutes les personnes qui se mettent sur son chemin meurent. Pas besoin de faire compliqué pour faire un bon entertainment badass. Bon tu m'écoutes là ? "Il est parti mec c'est bon, tu peux arrêter ton délire s'il te plaît ? Je crois qu'on a eu de la chance de pas se faire repérer avec tes conneries" Nan jeune serveuse péroxydée, je dois accomplir ma mission : le T-800 est une machine créée par les machines pour tuer le seul espoir de la résistance du futur, quand les machines auront gagné. Envoyé du futur, Kyle Reese, simple humain, essaye de protéger l'avenir de l'humanité, en arrivant tout nu lui aussi... Mais les flics seront après son cul, ne voyant jamais le Terminator (quels cons ces flics) comme par hasard, jusqu'à cette scène d'anthologie d'une violence jouissive où ils vont le voir de très près... Mmmh bon, je crois que pour les synopsis c'est pas mon fort, mais la musique qu'en est-il ? Culte évidemment. Ce thème principal très naïf, axé sur un crescendo redoutable, est déjà étrangement chargé de la mélancolie qu'on trouvera dans le deuxième film, mélancolie absente du premier qui reste un film noir et dur. Cet amour aussi vieux que la SF pour l'anthropomorphie sur la machine est fiedelement retranscrit par Brad, apposé à un générique moderne qui claque méchamment. Ce thème est une tuerie pour sa mélodie simple et touchante, sa rythmique rampante implacable, et aussi parce que Brad Fiedel place des sons type martèlement d'acier cheap mais imparables, qu'il réutilise à bon escient par endroits. Musique glaciale mais paradoxalement chaude, musique totalitaire de grosse série B burnée comme pas deux. Car le premier Terminator - pardon : votre monde - est un film burné. Un film sec, abrupt, et mal embouché. Son antihéros que tu viens d'apercevoir n'inspire alors aucune sympathie. Il est là pour faire peur aux gosses, comme le croquemitaine de Halloween (et comme Michael Myers se relève toujours une fois mort), il débarque au commissariat avec la violence mécanique de la voiture Christine dans la station-essence (le tube rock "Bad to the Bone" sera d'ailleurs réutilisé dans T2, un pur hasard ?). Et la référence à ces deux films me permet une transition parfaite, puisque si Carpenter est une influence manifeste de Cameron sur le premier Terminator, Fiedel compose des thèmes aux synthétiseurs proches de ceux de Big John. Ou plutôt, avec les même synthétiseurs que Carpenter, il met en place piste après piste le cheminement implacable de la machine. Rythmiques carrées type martiales, implacables ("Police Station / Escape From Police Station"), ou interludes dark-ambient sinistres à souhait comme ce malsain "Garage chase" explosant brutalement en un matraquage de toms bourrin strié de sons nauséeux. Limiter Fiedel au côté Carpenter comme au côté Tangerine Dream est donc un peu réducteur, quelques passages étant assez troublants, comme l'electro expérimentale de "Reese chased", où Fiedel déconstruit des sons aigus malsains sur un vrombissement de synthétiseur dégueulasse, d'autres à part comme ce "Factory Chase" et ses pseudo-violons dissonnants. Expérimental : plutôt ouais. Sombre : carrément, les seuls passages à l'eau de rose étant restreints aux trentes secondes à piano riquiqui de "Sarah on her motorbike" et la version romantique du thème principal "Love Scene". Le reste n'est que noirceur implacable, créée à partir de machines rudimentaires. Pour l'aspect "indus", on pourra trouver ça exagéré, mais ceux qui écouterons cette bande originale dans la seule version qui vaille (la Definite Edition de 1994) comprendront que l'étiquette est plutôt à propos - comme elle l'est pour le film du reste. Gros film badass, grosse B.O. badass. Bon je crois que j'ai rempli ma mission maintenant... O.K... je parle tout seul depuis dix minutes, d'accord... ahem... du coup je dois retourner dans le futur. Ouais mais j'ai paumé la notice, c'est ballot... en plus y a semble-t-il un bonne ambiance dans cette époque, mmmh, j'aime bien ces néons. Je reviendrai... ou pas.

note       Publiée le samedi 25 juillet 2015

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    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    "Gros film badass, grosse B.O. badass" nuff said

    Note donnée au disque :       
    Dead26 Envoyez un message privé àDead26

    Pour moi aussi il n’existe qu’une version de cette bande originale, c’est bien The Definite Version estampillée avec le macaron "Includes New Materiel". J’ai toujours adoré le style de Brad Fiedel notamment pour les quelques bandes sons horrifiques (et pas que) qu’il a pu composer, mais je dois dire que pour moi son summum c’est bel et bien Terminator premier volume, le seul le vrai. Rien à voir avec le 2 ou musicalement c’est plus synthétique voir indus. Cette b.o est un pur chef d’œuvre et je trouve pas qu’elle ai si mal vieillie malgré les sonorités typiquement années 80 quelques peu datées. L’atmosphère sombre et glauque du film est merveilleusement retranscrite et aucun titre n’est à jeter. Rien que le thème original repris directement sur le titre de fin "29 aout 1997" avec entre les deux toute l’histoire de Terminator en bande son des plus fabuleuses, c’est que du pur bonheur en acier inoxydable. S’enfiler cette b.o de Terminator et enchaîner sur celle du 2 il faut un bon palier de décompression je conçois. En tout cas ravi de voir ce disque chroniqué ici...

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Sans la musique du tech Noir... mais c'est un scandale !