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Yello › Motion Picture

  • 1999 • Mercury 546 706-2 • 1 CD

détail des votes

Membre Note Date
luhje      samedi 15 août 2015 - 15:21
Raven      vendredi 24 juillet 2015 - 23:43

cd • 12 titres • 53:46 min

  • 1Get On
  • 2Houdini
  • 3Prisoner Of His Mind
  • 4Distant Mirror
  • 5Time Freeze
  • 6Croissant Bleu
  • 7Liquid Lies
  • 8Squeeze Please
  • 9Shake And Shiver
  • 10Bubbling Under
  • 11Point Blank
  • 12Cyclops

informations

line up

Boris Blank (production, claviers), Dieter Meier (voix)

chronique

  • background music by yello

La première piste de Motion Picture est manifeste d'une sévère baisse de qualité dans la musique de Yello. Blank reprend la formule de Pocket Universe, en plus impersonnel et en moins subtil. En (encore) moins passionnant. Meier parle mais on ne l'écoute plus. Trames chiantes et blabla de vieux beau cultivé mais loin de son charisme d'antan, promesses de titres ingénieux dans le livret avec les faux synopsis qui font sourire, mais aucun voyage sonore à la clé sinon le mol ballottement du Yello-Yacht face à la terrasse de Sénéquier. On frôle la muzak pure à ce niveau de platitude, l'effet Pink Martini. Tout l'album est du même niveau d'inocuité que l'introduction : lounge music sans saveur par un groupe capable de tellement mieux, tout juste relevée par une micro-pincée de sons un peu bizarroïdes de Blank ou un "Shake and Shiver" qui irait bien pour une scène de OSS 117. La moisson est maigre en effet. Des babils flaccides sur une musique électronique en pilotage automatique. La chute est définitive : Yello vise le deejaying pour soirées jet-set mais fait dans le Swatch, le Milka, la marmotte est blasée et elle met son caca dans le papier-hallu. On s'emmerde sec sur ce Motion Picture, dubitatif comme devant ces œuvres abstraites contemporaines type François Hollande. Yello ne sont plus que l'ombre d'eux-même, et on a grand peine à entendre des réminiscences de leur grande époque excentrique et ensorcelante, en se forçant sur un morceau un peu dingo comme "Squeeze Please" ou le final "Point Blank"/"Cyclops" un peu mystérieux et plus étrange que le reste, mais c'est à peu près tout - et de toute façon ça tient de l'autocaricature sans allant, on est loin des pistes ambient qu'on pouvait trouver sur le génial Solid Pleasure, confectionnées avec un matériel plus rudimentaire mais bien plus profondes. Pas un album nullissime non plus, juste couillon et fainéant. Honnêtement, j'ai plus d'enthousiasme à l'idée de réécouter Play de Moby ou une compilation de Béatrice Ardisson, plutôt que d'avoir à me fader encore cette soupe yello-esque artificielle.

note       Publiée le vendredi 24 juillet 2015

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    J'ai écouté quelques extraits de ce "Toy" et c'est pas transcendant, si le reste est du même acabit, ça sera sans moi. J'ai l'impression que leurs réussites sont derrière eux ("Stella" ?), bien coincées dans le passé, c'est con mais c'est comme ça.

    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    Ils sont transparents depuis 20 ans au bas mot, les papys. Par contre quand on a fait ce choix de look on transcende les modes et les générations, comme Mireille Mathieu !

    Note donnée au disque :       
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Le nouveau est sorti, son petit nom : "Toy" (pas encore écouté pour ma part).

    Hum, claro que si !

    En concert à Berlin à la fin du mois, avec... Kraftwerk.

    luhje Envoyez un message privé àluhje

    J'ai plutôt tendance à ne pas aimer, comme toi, leurs albums post 80. L'album Zebra (juste avant celui-ci) contient quelques bonnes idées mélodiques et surtout de sound design, mais l'album n'est pas à la hauteur malgré son potentiel fun (How How, Fat Cry, Tremendous Pain, quelques bons morceaux). Par contre, pour cet album, je ne suis pas du tout d'accord ! Il y a des perles inestimables (bien que le coté trip hop soit un peu redondants, les sonorités et la prod un peu moins intéressantes, je te l'accorde). Croissant Bleu est un chef d’œuvre, une chanson un peu naive, mièvre, etc, mais somptueuse, aux paroles vraiment touchantes et l'instru est magnifique (tout en lorgant le Buddha Bar, effectivement, mais d'une bonne manière). Coté voix, il y a de belles performances de groove et de timbre. Distant Mirror est aussi splendide avec ses notes vaporeuses et ses mesures un pêu irrégulière, il laisse entrer des fractions de vides et de silence au bon moment de l'album. Ses voisins Prisoner Of His Mind et surtout Time Freeze sont des perles bien classe également, avec des sons vraiment étranges sur Time Freeze (bruits de paille ?). Sinon Squeeze Please est bien marrant et renoue bien avec la trad de leurs précédents albums. Seul amertume qu'il me reste : Yello s'est un peu trop acharné dans la même direction Lounge avec cet album. Depuis ce Motion Pictures, il n'y a que 2 titres qui mon plu, The Expert, Planet Dada, les singles, quoi, auquel j'oserais ajouter les 2 derniers Dialectical Kid et Mean Monday, qui restent un peu plus sympa. Ici, okay, c'est presque du Lounge, mais du bon, Yello nous offre quand même ici quelques couleurs ...

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    "la marmotte est blasée et elle met son caca dans le papier-hallu"