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DJ Rush › Shall we dance?

  • 2000 • Pro-Jex Proxcd1 • 1 CD digipack

cd • 14 titres • 66:16 min

  • 1Midnight After Dark
  • 2Little Bitty Boy
  • 3Sweet Muzik
  • 4Groove Me
  • 5America
  • 6Sex Me All Nite Long
  • 7Look And See
  • 81-2-0 Max
  • 9Freaks On Hubbard
  • 10Revelation
  • 11Never Let Go
  • 12America Too
  • 13Jaywalkin'
  • 14Get Yours (Ruby's 6-Pack Mix)

informations

chroniqué à partir de la version digipack (surface canevas, 5/6)

line up

Isiah Major

chronique

  • mnml

DJ Rush. RUSH, pas Krush ! Mais où est passé le "K" ?... me suit-il ? Vous ne me suivez-pas... Comment Rush a-t-il fait disparaître le " " ? In da zen ? En même temps cela n'est qu'une digression amusée, puisque leurs musiques n'ont aucun rapport. L'un des deux est jazzy-mellow, et c'est pas DJ Rush. "Less is more", ça vous dit quelque chose ? En voilà une incarnation sonore nette de chez nette. La techno par le vide. On imagine bien le challenge que Rush va relever, du genre "donne-moi trois sons maximum, et je te fous en transe en moins de trois minutes et avec moins de trois doigts". Tout se passe au cœur de la piste pour le non-humain. Au centre de gravité, avec le mec aux platines qui sourit, qui sourit de plus en plus, et qui sourira jusqu'à la fin quand nos têtes seront creusées comme des iwis... Cet album terriblement basique ne parlera pas à tout le monde, c'est sûr. Pas plus qu'Alan Vega ou ce MC du nom de Sensational. Pourtant c'est une des musiques les plus pures qu'on puisse imaginer. Dans son créneau plus restreint qu'un cagibi, Rush opère en maître absolu, faisant perdre toute notion de "cheap" ou "foutage de gueule". Dès le battement industriel étouffant de "Midnight After Dar ", vous allez en quelques secondes comprendre en quoi la techno peut être fatale sans avoir recours à la moindre sophistication. Rush peut se faire Superfun de psychopathe ou Underworld ultra-primitif selon son humeur, mais il est toujours rivé sur une seule ligne... Le beat. "C'est l'son des capuches" comme dirait l'autre. La house d'un trou noir crevant le dancefloor et attirant implacablement à lui, tandis que le plafond d'abaisse progressivement jusqu'à les réduire à l'état d'atomes. DJ Rush a un style aussi radical que maniaque, et son album-testament de disc-jo ey chicagoan au pinnacle sur sa colonne de 12" permet d'en goûter un elixir toujours aussi brut de chez brut. Même si cette musique est, je crois, conçue pour être savourée en boîte compacté comme sardines (et pourtant plus seul que si on était tout seul) et que l'écouter sur disque fait tout de suite perdre une dimension non-négligeable, son aspect autiste s'accomode à la perfection aux écoutes en solitaire. Casque rivé aux esgourdes ou non, mais volume adulte de rigueur. Style incomparable, car Isaiah Major n'use d'aucun effet surperflu, d'aucun son en trop. Parce qu'il fixe le rythme maniaquement linéaire et à l'os, et ainsi met sous sa coupe dominatrice et méprisante tout le dancefloor - tout le mental, démantelé - avec la plus glaciale des impavidités. River au rythme. Souder au rythme. Focaliser et faire focaliser - comme avec ce "America" alien et aliénant, que je pourrais entendre pendant dix heures non-stop... Minimalisme glacial et desséché qui me permet aussi de faire le lien avec linik ou Dir Ivens en solo. D'façon le "dar " et le "blac ", c'est logiquement assez proche. Les corbeaurgnes qui en auront besoin écouterons Leftism à la place s'ils le souhaitent, puisque ce disque a servi de pont vers un autre univers - mais ce Shall We Dance? plus jusqu'au-boutiste en est un possible aussi, avec son contrôle psychopathe du beat et du montage d'atomes en neige, qui (par exemple) montre très bien que Suicide Commando, bah... c'est de la musique pour Ibiza. Un son finalement antique, qui nous pétrifie en statue quelques instants avant de nous mener à l'irrésistible transe. On passera sur le détaillage des samples disco ou Motown sous-mixés, aussi vain que de disséquer du chopped & screwed. Rare moment vocal et pas des moindres : le tube "Frea s On Hubbard" avec son babil onanique de gangsta dépravé au possible, truc de pur dominateur, à la Oliver Chessler jouant au Drexl Spivey pour infiltrer un gang renoi californien - mortel. À écouter après "Frea " de LFO. Isaiah Major ne lâche à aucun moment la pulsion effaçant la matière autour de l'auditeur. Verrouillage mental sans issue du club - "gnééé mais c'est qui ce mec chelou en haut là-bas, qui m'regarde fistement comme s'y voulait me bouffer, c'est pas Maglaire ?" ... Non. Tu es piégé. En 2-2 comme au 5-7. Sauf qu'au lieu de flammes, tu seras azoté.

note       Publiée le mardi 21 juillet 2015

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Souvenir emu de ce 'Sex me all nite long' sur le World Service 2 de Dave Clarke