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Mohammad › Segondè Saleco

lp • 4 titres

  • 1Bela Frumatene
  • 2Sagaraki
  • 3Kawas Rivero Akvo
  • 4Ah Ya em Hamada

informations

line up

Coti K. (contrebassiste), Nikos Veliotis (violoncelle) et Ilios (oscillateurs)

chronique

La suite, et donc la fin, c'est ici, Segondè Saleco, l'élévation après la mise en bière, la plante qui pousse sur le cadavre de l'impossible Lamnè, les photons qui s'évadent du trou noir après l'implosion de celui-ci (je ne sais même pas si c'est physiquement possible, mais on s'en fout l'image est sympa). Bien plus porté sur l'électronique que sur les lamentables randonnées d'estropiés de l'archet sur les contrebasses, Segondè à tout du mystique, du deuil et des bâtiments religieux. Avec une lenteur infinie, celle des processions religieuses, des choeurs sans voix sanglotent les mesures d'austérité, celles des amputations de la couverture médicale, et donc celle des proches qui meurent et qui ne devraient pas. Segondè à tout de l'album testament (prenant, si besoin était d'insister, tout son sens après l'écoute des deux premiers, conclusion d'une œuvre à la durée d'un film), testament de l'histoire d'un pays (d'une région, si on s'intéresse au sous-titre) meurtri, à l'histoire plus longue que des bibliothèques, et à l'écrasement plus spectaculaire que les apocalypses : le pillage, la perte, l'impuissance. Segondè est l'album le plus beau de Mohammad, le plus accessible aussi, ça va ensemble : nous partageons tous la mémoire d'un mort, c'est un sentiment qui nous est commun, un sentiment qui se passe de mots. Quel talent d'avoir su en parler par l'équivoque, sans tomber dans le pathos et la pleurniche. Mohammad est grand, comprenez le bien ! Et cette œuvre inutilement découpée en trois, une fois additionnée, navigue à l'aise dans ce qu'on appelle nos "6/6", et restera comme l'un des grands moment de notre civilisation fin de siècle. Merde, attendez...

note       Publiée le jeudi 9 juillet 2015

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Leur dernier album est hyper décevant

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    J'ai été tres decu par le concert aux Instants il y a 10 jours (c'est pour ca que je ne sors de ma torpeur que si longtemps après). Qqun d'autre y était?

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    C'est vrai mais c'est aussi et d'abord une question de business, les usines de pressage restantes sont submergées de demandes, alors entre un pressage de 300 exemplaires pour un label indépendant et un pressage Deluxe de plusieurs milliers d'exemplaires pour une Major priorité est donnée à la rentabilité ! Suffit de voir à combien sont vendues les rééditions Super Deluxe des albums de Led Zeppelin... Comme pour l'organisation des concerts en France, c'est les Majors qui finiront par tout racheter et qui imposeront leurs prix !

    bubble Envoyez un message privé àbubble

    un pressage de 200 vinyles c'est 1300 euros ( cut DMM , 180g blanc , test pressing , pochette carré , sous pochette , centreur , cellophanage . la total ..) ) . pas insurmontable même pour un label indépendant (6.5euros l'unité ) .. la disparition des presseurs indépendants ne signifie pas l’arrêt des pressages vinyle pour les labels indépendants...

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    C'est avant tout un problème d'investissement, fabriquer ce type de matériel coûte super cher. Il s'avère qu'avant le "retour du vinyle" nombre d'usines ont mis la clé sous la porte, les dernières survivantes travaillent aujourd'hui sur un matériel des années 70 et 80. Plus aucune entreprise n'ose fabriquer de nouvelles presses et personne n'osera mettre un centimes dans la relance de production de presses (le marché du vinyle restant un marché fragile). De plus ce sont les grosses major qui occupent le marché avec des commandes pour des rééditions Deluxe tirant à plusieurs milliers d'exemplaires là où le label indépendant va faire des tirages à 300 ou 500 exemplaires... ça devient donc difficile pour les artistes indépendants de sortir leur album en vinyle ! Il faut savoir que dans les 90's et au début des 00's, MPO a fait la chasse à toutes les presses en France et même en Europe pour "contrôler" le marché et anéantir tous les "petits presseurs". Résultat ils ont récupérés le marché des labels indépendants qui tiraient à 300 ou 500 exemplaires... C'est pour ça aussi que le nombre d'usines qui pressent aujourd'hui des vinyles est très limité, ceux qui ont encore la technologie pour presser des vinyles se la garde jalousement !