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Von Hallgath › Easterfield

cd • 4 titres • 28:28 min

  • 1Engine 6:32
  • 2Sublimation 9:05
  • 3Night Stretch 6:11
  • 4Dichotomy 6:38

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: https://vonhallgath.bandcamp.com/album/easterfield-ep

line up

Jörg Erren et Jochen Schöttler (Synthés analogues et numériques, séquenceurs, boîtes à rythmes et FX)

chronique

Vous vous souvenez sans doute comment j'avais tombé des nues lorsque j'avais découvert la musique de EFSS avec e brillant album Night in Ouddor? Eh bien Von Hallgath est un projet parallèle à ce quatuor allemand et met en scène la musique de Jörg Erren et Jochen Schöttler. La musique est aussi noire, lourde et séquencée mais embrasse toutefois un modèle plus Teutonique. Un peu comme si Kraftwerk était sur du speed ou voudrait corrigé le bouillant tir de la trance music vue par Juno Reactor. Voici donc “Easterfield”. Un solide E.P., dont le seul défaut est qu'il soit trop court, où Von Hallgath nous trimballe aux quatre coins d'un univers électronique que certains ont délaissé trop hâtivement.
Et ça débute avec des pulsations qui tombent comme des gouttes de sons et qui rebondissent dans les chatoiements d'une aurore boréale. Ces gouttes se dispersent dans des ondes réverbérantes où se terrent une myriade de tonalités électroniques empruntées au cosmos. Et subtilement, et surtout très ingénieusement, ces gouttes s'assemblent et s'amassent pour former une longiligne ligne de riffs dont l'effet forge le mouvement d'un train lourd aux mouvements noués de saccades. Le rythme est solide et soutenu. "Engine" fonce à vive allure sous un ciel bardé de tonalités tordues et de graffitis soniques qui embrassent un univers cosmique teinté de légers parfums psychédéliques que l'on peut aisément associer au monde futuriste de Kraftwerk. Tout un départ! Et surtout tout un décor sonique qui étendra ses charmes et ses fascinants rythmes tissés dans le fertile imaginaire de Jörg Erren et Jochen Schöttler tout au long des 20 prochaines minutes de “Easterfield”. Des bruits blancs, des bips interstellaires, des nappes de synthé très enveloppantes et des pulsations qui s'échappent des ondes astrales; "Sublimation" offre une paisible introduction très cosmique. Von Hallgath nous plonge littéralement dans le temps où la MÉ était le repaire des expérimentations sonores à la quête d'un lointain horizon interstellaire. La belle époque de Klaus Schulze! Le rythme est moins violent que celui de "Engine" mais reste tout autant thématique avec un mouvement fluide. Un mouvement délicatement tambouriné où les douces oscillations basses roucoulent dans un univers maquillé d'effets cosmiques et des nappes de synthé aux visions aussi astrales que très séraphiques. Ensuite nous passons à un autre niveau avec un rythme noir, lourd et continuellement sautillant. "Night Stretch" nous amène dans les territoires de l'Électronica avec des pulsations de basse qui martèlent un beat pour flanc-mous marinés dans du LSD et qui admirent les incessantes allées-venues des serpentins de séquences tournoyer au-dessus de leur tête. Les percussions, on dirait des bongos assourdis, et la ligne de basse sculptent un genre de funk cosmique. Une sensation qui peu à peu se dissipe lorsque l'on se surprend à penser à du Juno Reactor. Disons que c'est un titre qui nous tient éveillé! Vêtu des parures des trois premiers titres, "Dichotomy" offre une structure plus fluide et plus saccadée avec des éléments électroniques qui s'habillent en séquences de rythme. Un rythme abrupte fait dans du dur mais qui coule avec plus d'aisance que de violence.
J'aime cette nouvelle relève qui ose remuer les cendres du passé en les remodelant d'une figure contemporaine. Von Hallgath, tout comme EFSS, E-Musikgruppe Lux Ohr, M.O.B.S., Pharamond, BySenses et dernièrement Owann ainsi que Skoulaman, font parti de cette génération de nouveaux artistes qui remodèlent le passé avec une vision très actuelle. Le mélange des deux audaces donnent des résultats aussi enivrants que ceux d'antan, comme en témoigne ce superbe E.P. qu'est “Easterfield”. Magnifique audace et mirifique résultat!

note       Publiée le vendredi 26 juin 2015

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