Akritas › S/t

Avec Axis et Socrates, Akritas représente cette frange du progressif grec dans ses côtés les plus obscurs et expérimentaux, loin des consensuels Aprhrodite's Child (en dépit de leur double concept album, "666"). Cet album de 1973 possède en soi toutes les qualités requises pour un disque d'époque ; ambitieux, versatile et lyrique. Il s'inscrit sans peine dans la lignée des Banco del Mutuo Soccorso et Emerson Lake and Palmer, avec un son général dominé par un orgue aussi puissant que sépulcral. On a même droits à quelques petits passages au clavecin, c'est dire si ces formations vont se nourrir aux mêmes sources. La rythmique est solide et évoque inmanquablement Carl Palmer. Avec ses petites touches locales (certaines mélodies de guitare qui ne peuvent trahir leur origine, et le chant, bien entendu), ce seul album d'Akritas s'élève en tant que curiosité de grand intérêt. Petite note tout de même : ne m'en veuillez pas pour la retranscription, aussi bien des titres que des musiciens ; rédigés en grec, je les ai adaptés, comme j'ai pu, à la langue de Molière. Enfin, comme expliqué plus haut, le passage au cd ne s'est pas fait sans mal, et sa note sévère de 3/6 en est la conséquence directe.