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Hellspawn / Unisound studios, du 1 au 6 mars 1993. Produit par Dissection. Enregistré par Dan Swano
Jon Nodveidt, (chant, Guitares), John Zwetsloot (guitares), Peter Palmdahl (basse), Ole Ohman (batterie)
Lorsque l'esprit du black a commencé à souffler sur la Scandinavie, la Norvège, peu familière du métal jusqu'alors, a sorti de ses entrailles morbides et forestières les deux courants les plus significatifs du genre : le true black d'une part, et le black sympho. En Suède la culture death étant déjà présente, c'est assez logiquement que le black suédois s'en est nourri. Là -bas, le black se nomme alors black brutal (Marduk, évidemment.), et au black symphonique, le pays de Quorthon oppose le dark metal, un black death mélodique, à forte tendance occulte, représenté notamment par Abyssos (tendance heavy quand même), ou l'excellent Lord Belial. Un groupe a inventé le dark metal. Ce groupe, c'est Dissection. Premier album du combo, "The Somberlain", sorti en 1993, a été un véritable choc. La qualité incontestable des compositions de Jon Nödtveidt a aidé, largement, à crédibiliser le mouvement sur le plan musical. Dissection sera d'ailleurs le premier groupe extrême a signer sur une major : Nuclear blast en 1995, et ça fera école. La musique de Dissection est de fait très soignée, et très cohérente, tant au niveau de la composition qu'au niveau de l'interprétation, et de la production. C'est un métal rapide, complexe et riche, très sombre. La voix profonde et noire de Nödtveidt, plus death que black mais magnifique, les lignes à deux guitares toujours très recherchées en paysage sonore, et un son de batterie très lourd sur cet album, un peu vieillot, se marient miraculeusement pour une ambiance nocturne et maléfique extrêmement gouleyante. Les paroles sont excellentes, très esthétisantes, ce qui convient très bien à cette musique ciselée, sans perdre pour autant la sincérité nécessaire à l'esprit black. L'album est par ailleurs régulièrement ponctué de pièces de guitare acoustique, très belles, qui finissent d'habiller cette collection de perles noires d'une bien agréable manière. Aucune fioriture, néanmoins. En bon Suédois, Dissection n'utilise pas de claviers, n'étale pas de passages atmosphériques qui débordent en minutes : il n'en a pas besoin. Tout vient par les guitares, aux mélodies subtiles, par la qualité des structures, la pertinence des enchaînements. Et il y a dans ces ruisseaux de notes qui se déroulent sans cesse quelque chose de Maiden, de Black Sabbath. En fait, si Dissection pratique un métal extrême et sans compromis, il porte aussi en lui la culture du métal, "heavy" dans le sens premier du terme, "lourd", le meilleur. À l'arrivée, un album qui semble totalement abouti et maîtrisé ; comme s'il s'inscrivait dans un genre qui existait depuis longtemps. Avant Dissection, pourtant, on n'avait jamais entendu ça. Un bémol ? Plus ou moins. Disons que "The somberlain" semblerait absolument parfait s'il n'avait eu une suite, "Storm of the light's bane", à ce point magnifique qu'elle relègue "Somberlain" au rang de coup d'essai. Fallait le faire !
note Publiée le jeudi 27 décembre 2001
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Note moyenne : 63 votes
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Un peu plus difficile d'accès et sans doute moins bien équilibré que Storm, ce Somberlain finit toujours par me faire baîller sur la fin. Par contre, toute la première moitié est intouchable. On danserait presque sur Black Horizons.
Cet album c'est un bonbon. Il vieilli pas même après 20 ans d'écoute et curieusement je le préférerais presque à Storm Of The Light's Bane, plus directe, plus accrocheur, plus carré que jamais avec des riffs incroyables et une batterie qui martèle dru du cul... Aïe !
Oui voilà techniquement etc c'est pas le meilleur album de Dissection mais faut quand même lui admettre un charme fou au niveau des ambiances et des riffs. En ce point je le rapproche de Dark Medieval Times.
Nicko qui met 1/6 à cet album et 4/6 au dernier...cherchez l'erreur ! Il a tout à fait le droit mais c'est assez surprenant ! Storm of the light's bane est supérieur a The somberlain mais j'ai toujours un petit faible pour ce premier album, composé par Jon alors qu'il n'était qu'adolescent... Je suis aussi friand des interludes à la guitare, signées John Zwetsloot, parti ensuite créé Cardinal Sin.