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Otarion › Genius

cd • 9 titres • 67:22 min

  • 1New Visions 4:50
  • 2Beauty Lights 4:21
  • 3Out of Darkness 8:22
  • 4The Genius 8:48
  • 5Tears of Laurentius 6:26
  • 6Dream of Aratos 9:21
  • 7Enjoy the Infinity 9:24
  • 8Don't turn Away 7:40
  • 9The Inexpressible 8:06

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien suivant: http://www.mellowjet.de/Webshop_V4/index.php?main_page=product_info&products_id=472&zenid=i48dvvdk2mo40csqse5dd5g236

line up

Rainer Klein (Claviers, synthés, guitares, programmation des rythmes et FX)

Musiciens additionnels : Matthias Quitadamo (Guitare électrique sur Tears of Laurentius)

chronique

Le doux piano qui caresse nos oreilles rappellent certaines intros des sulfureuses ballades de heavy métal. Viennent ensuite des séquences qui gambadent avec fragilité et une ligne de basse qui ronfle lentement. La fusion forge alors un genre de trot. Un lento qui rappelle maintenant les lents mouvements de rythme babylonien de Vangelis. L'esthétique sonique de "New Visions" est tissée dans l'intensité, la passion. Des larmes d'une guitare électronique déchirent cette lente chevauchée de rythme avec des lamentations qui m'ont arraché la racine des cheveux. Et le piano qui court sur cette structure est aussi poignant, éveillant en nous cette structure de crescendo dramatique qui faisait fondre les plus durs d'entre nous dans Chariots of Fire. Honnêtement? J'aurais reçu cet album avec une note me disant que c'est un nouvel album de Vangelis que j'y aurais cru. À tout le moins, lorsque nous entendons les premiers titres de “Genius”! Otarion, projet du musicien/synthésiste Allemand Rainer Klein, m'était tout à fait inconnu. J'ai reçu cet album dans une batch de CD que Bernd Scholl m'a fait parvenir afin que je découvre l'univers de MellowJet Records. Honnêtement? La première écoute ne m'avait guère séduite. Nous sommes loin des rythmes complexes de la New Berlin School ou encore des rythmes infectieux de l'Électronica. En fait, j'avais trouvé ça hyper mélodieux. Presqu'aux portes du New Age. C'est lorsque mes sourcils ont écorché mon front à quelques reprises (j'avais le nez dans un livre) que je me suis laissé tenté par ce dernier album d'Otarion, son 2ième chez MellowJet et son 6ième depuis 1997. Et maintenant, j'ai décidé de vous en parler.
"Beauty Lights" se colle à la finale de "New Visions", on dirait qu'ils sont frères de musique, avec une série d'arpèges qui sonnent comme les riffs d'une ballade à la guitare acoustique. Des brises jettent un voile sibyllin alors les cliquetis des percussions électroniques font rouler un rythme fantôme. Tout est construit autour du modèle rinforzando. C'est très mélodieux. Le rythme est présent, même légèrement entraînant, sans avoir de véritable vie. Les orchestrations, les notes de piano et une voix céleste embaument cette structure de musique cinématographique qui subitement plonge dans un univers très électronique. Tout est drame et passion dans les 67 minutes de “Genius”. Otarion injecte constamment des éléments de drame, ici il s'agit de cette voix séraphique qui caresse de ses soupirs éthérés l'effet dramatique des notes de piano qui tombent avec passion, dans des structures qui progressent lentement et inlassablement. Si "New Visions" et "Beauty Lights" vous cloueront sur un nuage, "Out of Darkness" démontre qu'Otarion est capable d'élaborer des structures complexes qui sont toujours nourries de délicatesse. Après une intro assez ténébreuse, où une ligne de basse ondule sournoisement dans un tapage métallique, les percussions feutrées et une chorale angélique détournent les obscures ambiances de "Out of Darkness" vers de suaves orchestrations. Une flûte, genre de Pan, résiste aux assauts de séquences stationnaires mais agressives, continuant ce perpétuel combat entre l'électronique et le New Age qui ronge les 9 structures de “Genius”. Et, alors que l'on croit que le New Age dominera, le tempo se dirige vers un bon Électronica. Puis vers un genre de rock progressif avant de revenir dans les charmes d'une belle ballade sereine où piano et flûte aromatisée de lotus bleu dansent sur un lento qui chevauche lentement les plaines de notre asservissement. Je vous le dit; on accroche! La pièce-titre offre toujours ces structures de lento où le rythme galope dans un habit qui change continuellement de couleurs, mais pas de style. Le piano est très éthéré, enjoué. L'approche mélodique est constamment modifiée sur une structure qui galope toujours mais avec des allures différentes dans le trot. La guitare électronique est très présente et insuffle une belle sonorité à un titre qui cherche toujours à exploiter ce sens du drame qui semble habiter Rainer Klein. Et on accroche! Comment ignorer ces d'âmes solitaires qui retrouvent amour avec ce splendide piano qui décore une structure cherchant constamment à émouvoir. Et on s'émeut. Après le très ambiant et très cinématographique "Tears of Laurentius", "Dream of Aratos" nous refait le coup de la pièce-titre, mais avec plus d'émotions et plus de nébulosité. La voix séraphique s'efface et on se laisse absorber par les ténèbres où un petit tintement d'arpèges limpides à la Halloween rode dans une ambiance très Méphistophélique. Dans une structure très électronique, à la fois sombre et vivante, qui est perpétuel mouvement, "Enjoy the Infinity" nous amène aux portes de l'Électronica. On croirait entendre du Moonbooter ici. Après un "Don't turn Away", qui rôde entre la pièce-titre et "Dream of Aratos", "The Inexpressible" termine “Genius” avec un rythme lent et lourd. Un rythme qui traverse une intro très ambiosphérique avant de trotter puis de galoper sur les notes d'un piano rêveur et les riffs d'une guitare électronique. Ça fait Far-West apocalyptique. Ça fait structure pour musique de film noir et angoissant.
Aussi surprenant qu'improbable, j'ai passé par toutes les gammes d'émotion avec ce très bel album d'Otarion. Si "New Visions" et "Beauty Lights" cherchent à vous tirer le poils des bras avec de petites pinces, le reste de “Genius” vous ramasse avec des structures ambivalentes et polyvalentes où des éléments émouvants, de tendresse et de passion rôdent dans les ténèbres. Et comme dans la musique de Vangelis, il y a toujours une petite bribe de mélodie ou encore de belles orchestrations qui nous fait lever le poils avec des structures sculptées dans des lents crescendo qui finissent toujours par atteindre leurs buts; soit nous surprendre, nous émouvoir et nous étonner. Un superbe album, très musical et très esthétique, où l'ordre des titres et le niveau d'intensité est brillamment utilisé. Un peu comme si c'était la trame sonore de notre vie!

note       Publiée le dimanche 31 mai 2015

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