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Nick Cave and The Bad Seeds › Push The Sky Away

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SEN      vendredi 10 avril 2020 - 20:56
GuyLiguili      jeudi 20 février 2020 - 08:30
gregdu62      jeudi 5 octobre 2023 - 15:28
Gros Bidon      samedi 12 novembre 2022 - 18:45
Chris      lundi 14 mars 2022 - 23:04
Kissthecatconcept      mercredi 24 février 2021 - 16:27
sebcircus      dimanche 31 mai 2015 - 14:18
Aplecraf      jeudi 1 juin 2017 - 09:02
Rastignac      mardi 2 juin 2015 - 05:24
Aladdin_Sane      dimanche 31 mai 2015 - 00:00
Shelleyan      lundi 18 février 2019 - 13:29
superbuck      dimanche 7 juin 2015 - 13:48
Tallis      lundi 5 juillet 2021 - 09:35
heirophant      dimanche 31 mai 2015 - 17:33

cd • 9 titres • 42:41 min

  • 1We No Who U R
  • 2Wide Lovely Eyes
  • 3Water's Edge
  • 4Jubilee Street
  • 5Mermaids
  • 6We Real Cool
  • 7Finishing Jubilee Street
  • 8Higgs Boson Blues
  • 9Push The Sky Away

informations

line up

Barry Adamson (basse, chœurs), Martyn P. Casey (basse, chœurs), Nick Cave (chant, piano, piano électrique), Warren Ellis (violon, viola, guitare ténor, flûte, synthétiseur, piano électrique, chœurs), Conway Savage (chant, chœurs), Jim Sclavunos (percussions, chœurs), Thomas Wydler (batterue, chœurs)

Musiciens additionnels : George Vjestica (guitare douze-cordes, chœurs), Antonio Beliveau (chœurs), Aya Peard (chœurs), Jason Evigan (chœurs), Chris Dauray (saxophone), Jessica Nelson (clarinette), Ryan Porter (trombone), Natalie Wilde (chœurs), Martha Skye Murphy (chœurs)...Enfants de l'Ecole Saint-Martin (chœurs)

chronique

Télérama, rama pas ? Rama, si si. Noir, et chiant. Traduction politiquement correcte de "noir, mais chiant". On me rétorquera émoustillant. Je répondrai guindé, radin, et acariâtre. Et renchérirai avec vaniteux, monotone, et moltonel. Rama grave, comme le vieux crooner ringue et fardé qu'on subit sur ce disque de curé même plus assez vicieux pour taquiner la nonne. Le dernier Cave c'est au moins aux trois quarts de la flotte de bénitier, du pisse-mémé. La différence entre Push the Sky Away et, au hasard, Murder Ballads ? Et la différence entre Castle et True Detective, tas de têtes à coussins ? Sabrez donc la Veuve pour fêter l'ultime recueil de votre curé : unissez-vous dans la plus belle salle du Fouquet's avec des serveurs aux rêves de cravate neuve, pour aduler votre idole ! Faites onduler queues-de-pies, et portez toasts à la grande star du crooner solennel de salle d'attente, qui me donne envie de réécouter tous les Tindersticks d'affilée, accueillez comme il se doit le lénifiant, le désormais surestimé Nick Cave ! Avachi sur ses lauriers, comme un vétéran rabougri sauvé par ses arrangements Crockett & Jones, lui qui était jadis maître de son secteur et qui est lentement devenu le gothique pour ceux qui prennent le gothique de haut. ZZZzzz ronffflll. Un Cave qui a de la bouteille alors que la sienne en est dépourvue, le lènegouèje châtié d'un conteur compote qui sort le costard pour du sous-Nebraska, et des allitérations qu'on reprocherait avec force condescendance à un rappeur de chez nous, mais qui font si classes, forcément, venant d'un bluesman bien fringué, si respecté dans les chapelles athées. Skippe la messe, hombre, ou tu ronfleras toi aussi. Et pose une pêche dans le tabernacle, ça y mettra de l'odeur. Les fans transis n'auront jamais aussi bien mérité de porter comme adjectif le nom de leur idole, c'est certain. Ah ça, quand il s'agit de polir la quille déjà bien lustrée par lui-même du père Nickouille, y a du monde au balcon ! Et y en a autant pour prendre de haut Gahan et Lanegan. Alors que Cave a désormais bien des choses à apprendre de ses artisans-là. On vieillit de deux façons : comme santiag ou comme charentaise. Et Cave a choisi l'option Isotoner fourrée duvet, je lui reconnais donc au moins un certain goût pour le confort. Ah, que l'esthétique de la dépression est fade avec cet homme. Son Bad Seeds un continent de chansons pour maison de retraite : voilà ce qu'est devenu la discographie de ce cher australien, l'escroc bien sapé dont les moustaches un peu trop confiantes de wannabe cow-boy sont déjà un signe manifeste sur la fraîcheur de sa camelote (comme son choix de mettre sa femme toute nue alors qu'elle est beaucoup plus érotique sous cape noire). Car tout ici n'est que simili-chaleur, blues pépère-autocaricatural. Après la récréation Grinderman, voici donc une énième suite à Boatman's Call et No More Shall We Partons Faire Dodo, que j'ai envie de réévaluer tout à coup. Un album bien arrangé dont je ne sauve vraiment que trois titres : "We Know Who U R", grâce à son gimmick matinal très mignon, "We Real Cool" pour l'accroche de riff façon "One of these days" de Pink Floyd, mais vite fait, et, en étant sincère, surtout ce titre final éponyme qui est assurément l'un de ses plus beaux ; humble, presque candide et pas loin d'être bouleversant ; avec cette âme enfin pure et présente, et le clavier funèbre du dimanche matin hivernal (la raison pour laquelle ce titre m'envoûte, tout simplement). Grand morceau ; le seul de cet album. Vous adorez "Mermaids" ? Si elle était de Bruce Springsteen ou Chris Isaak, vous l'auriez peut-être snobée, avouez... Avouez tout au père Corbac, on est dans le confessionnal après tout autant en profiter. Nick Cave me semble suffisant à en crever du haut de son sofa king size, alors qu'il n'est plus le Loverman depuis un bail, mais le Sandman. Allez, je tire en longueur moi aussi, avec ces sottises : sortez-moi les mots croisés fissa, c'est le moment de trouver le nom suivant pour gagner une verveine et un paquet de petits beurres : "crooner surrestimé qui se farde en chantant, au front qui s'allonge comme un vilain écran de drive-in à mesure que sa mystique rétrécit, savouré par un public croissant de bobos à écharpe fine qui s'esbaudissent sur ses sermons de pasteur pasteurisé."

note       Publiée le samedi 30 mai 2015

Dans le même esprit, Raven vous recommande...

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pour "Push the sky away" le final... malgré des arrangements bien plus cheesy, la voix de Brendan c'est autre chose

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Je préfère également ce disque à Ghosteen par exemple ! Comme quoi c'est une question de sensibilité !

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Pour ma part ce que je pige pas, c'est qu'on ne ressente pas le fossé qualitatif abyssal entre celui-ci et les 2 suivants. ^^

Chris Envoyez un message privé àChris
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Je pige pas trop comment on peut mettre 2 petites boules à ce disque. C'est clairement un de mes favoris de Nick Cave. Je le trouve vraiment super inspiré là dessus, et sans le côté horripilant qu'il peut avoir parfois...

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Bel album de James Bond.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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"Mais j'en reparlerai plus en détail…"

7 years later

Procrastine ta contre-chro.