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Ulvegr › Arctogaia

cd • 6 titres • 38:19 min

  • 1В пене кровавой07:07
  • 2Кровавым орлом к чужим берегам06:02
  • 3Сметь и дерзать06:40
  • 4Из тени вранокрылой тайны06:06
  • 5Льдов первородных тени сквозь космос03:43
  • 6Арктогея08:41

informations

Enregistré à OSF, VIP et Dark Essence Studios, Kharkiv, Ukraine, 2010-2011. Mixé et masterisé au Dark Essence Studios, automne-hiver 2011.

Rééditions cassette en 2013 par Hammerbolt Productions, rééditions vinyle par Those Opposed Records en 2014.

line up

Odalv (batterie), Helg (guitare, basse, claviers, voix).

chronique

Je me disais que nous vivions une époque steppeuse, pleine de vent, de froid et de chaos à venir, tapi derrière les arbres, la tête pleine de flocons de neige. Peut-être que je me dis cela parce que j'écoute trop de black metal, parce qu'il faut bien écrire, il faut bien écouter. Donc, aujourd'hui je me pose en Ukraine (et ses steppes, ses plaines, ses péninsules annexées ou récupérées ça dépend du point de vue), et qui dit Ukraine dit black metal - alors qu'il y a longtemps j'aurais plutôt penché pour star chanteuse à l'eurovision en pensant à la musique rock ukrainienne.... Dans le défilé post-soviétique des pays revenus à un "état de nature" supposé ultra-libéral gardant aussi la manie des régimes autoritaires, l'Ukraine est un des pays post-coco à avoir le plus produit de pandas haineux, völkish et adeptes des bracelets à clous titanesques - utilisez le module "sélecteur de chroniques", et croisez moi donc ces deux requêtes "Ukraine" et "metal extrême". Ulvegr lui-même est composé de deux personnes ayant joué dans les groupes que vous pourrez peut-être lire dans le module, notamment Nokturnal Mortum, Ygg ou Elderblood. Ulvegr joue donc ici un black metal très proche du rendu d'une cavalcade, très guerrier ! Le chanteur a lui l'habitude de hurler ses textes comme des hymnes de supporter de foot enneigé : très scandé, très haineux, très motivant, se transformant parfois en ululement de hibou congelé, le tout parsemé de solos assez poignants, et à force d'encaisser les couches de guitares, de riffs tristes et de double grosse-caisse / descentes de toms j'arrive facilement à un bercement qui arrive toujours quand j'écoute de la musique de qualité - la bonne musique doit avoir sa dose d'hypnose pour pouvoir vous emmener là où elle veut, et parfois tiens ! Il se trouve que c'est là où vous voulez aller... et tiens ! Il se trouve que cet endroit n'est pas si confortable que cela, forcément, et ça choque souvent dans les thématiques évoquées - obsession du sol, de la guerre, du sang et des héros dans les paroles ou le terme "Arctogaia" qui fait référence directe à des idées politiques que je vous laisse creuser bande de politologues metal assoiffés d'Evola et de héros hyperboréens tous blondinets. Comme souvent chez les droitiers / troisième voie metal j'arrive toujours à me faire ensorceler un peu en loucedé, on ne sait pas ce qui nous arrive, ça manipule les affects, les réflexes de défense s'éveillent et de l'autre côté ben on a toujours un appétit de mélomane rassasié, qu'est-ce que vous voulez que j'vous dise, tout est beau ici, ça riffe comme jamais, ça prend aux tripes, et la voix est même presque de trop tellement les gars semblent passionnés par les pures vibrations de leur son... bon disque, bon black metal, qui saura ravir les amateurs d'ukraineries pleines de croix diverses et variées, de couleurs vives et de chants de blés, de glaçons enneigés et de mysticisme néo-païen qu'il est toujours bon de connaitre et de lire les récits comme un metalanthropologue.

note       Publiée le samedi 30 mai 2015

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    microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

    En le reprenant dans mon comm je n'avais même pas identifié le pléonasme, il en faut davantage pour me choquer. Concernant leur néo-quoi-qu'ils-sont, si je pouvais ne pas me poser la question sur les n°2 et n°3, le vargkult a bien pour obsession l'extermination de masse, et met en exergue une citation de nietzsche comme quoi la religion c'est pour les peureux et les nécessiteux.

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
    avatar

    Le pléonasme chevaleresque n'était sans doute pas voulu. :( Je corrige ! Pour ma part, par la suite, j'ai un peu laissé voguer loin de moi les groupes néo-ckevouvoulé d'origine ukrainienne. Je ne saurai donc pas rebondir sur ce que tu dis... :(

    microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

    Celui là je le connais pas,donc je vais parler des 3 suivants. C'est intéressant parce que le groupe change régulièrement (je dirais pas "évolue", parce que je ne vois pas de cohérence particulière d'un album à l'autre). Le suivant (the call of glacial emptiness) est assez drudkhien/hate forestien, notamment dans la voix, et je me dis que déjà ça doit déjà être un peu différent de l'album ici chroniqué (qui cavalcade à cheval). L'album suivant "titahion: kaos manifest" aère un peu le propos, s'inspire de mythologies non nordiques, et peut ptet se rapprocher de ce qu'essayait de faire blood of kingu. Enfin, Vargkult est abrasif, court, furieux, charnier humain en cover, un son qui se gorgorothise. A chaque fois c'est bien, et cohérent, tant qu'on les prend séparément.