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Clutch › Robot Hive/Exodus

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merci pour le fusil...      samedi 30 mai 2015 - 10:02
Buko      lundi 25 mai 2015 - 22:37
Int      samedi 21 janvier 2023 - 21:26
Marco      dimanche 15 novembre 2020 - 20:26
Dun23      mercredi 27 mai 2015 - 11:30
EyeLovya      mardi 26 mai 2015 - 10:21
born to gulo      mardi 26 mai 2015 - 07:54

cd • 14 titres • 51:43 min

  • 1The Incomparable Mr. Flannery
  • 2Burning Beard
  • 3Gullah
  • 4Mice And Gods
  • 5Pulaski Skyway
  • 6Never Be Moved
  • 710001110101
  • 8Small Upsetters
  • 9Circus Maximus
  • 10Tripping The Alarm
  • 1110000 Witnesses
  • 12Land Of Pleasant Living
  • 13Gravel Road
  • 14Who's Been Talking?reprise de Howlin' Wolf

informations

Réédité avec CD live bonus dans un fourreau avec artwork modifié

line up

Neil Fallon (chant, guitare, percussions), Tim Sult (guitare), Dan Maines (basse), Jean-Paul Gaster (batterie)

Musiciens additionnels : Mick Schauer (orgue Hammond, clavinet, piano électrique)

chronique

  • maryland trucker blues

Clutch avaient-ils vraiment besoin d'orgue pour agrémenter leur groove absolu ? Non. Mais c'est ce qui contribue à rendre Robot Hive si gouleyant, et attachant. Et c'est ce qui rend tous vos Deep Purple caduques ! Et pourquoi pas vos Creedence et vos Mountain... Si tant est que vous en ayez déjà eu quoi que ce soit à fiche de ces groupes. Et puis ça n'était pas un challenge insurmontable non plus, pour un tel... Combo. Oui vous savez, "combo", ce terme qu'on ose plus utiliser par peur de passer pour un ringard du journalisme auprès de la communauté des chroniqueurs, alors que "combo", eh, chroniqueur, t'aurais dû bien regarder à deux fois avant de te croire à la page, et tu sauras qu'en réalité les mots retrouvent toujours une seconde jeunesse, comme le rock : "combo", ça rebondit comme mot, ça bougne la bugne, ça boxe, "combo" ça va très bien à Clutch en vérité, ce groupe artisan et artisanal et sabotier moderne pour bottes de ski galactiques, ce groupe-bugne qui bougne et qui de ses pougnes gicle des elixirs d'albums groovy à souhait. Un peu bizarre de dire ça pour moi, car j'ai longtemps snobé ce groupe, un peu comme ces éboueurs à qui on ne prête jamais attention. Alors qu'ébouer, on fait difficilement plus funky tout bien réfléchi, suffit de pas avoir ce regard complaisament syndicaliste et d'être un peu plus politiquement groovy nom d'un baluchon, y a pas à les plaindre tant que ça nos chasseurs de poubelles, car quand je les regarde maintenant, fermement arrimés à la poignée arrière du camion et penchés vers l'horizon éternel de la route comme des navigateurs sûrs du terrain - comme Fallon sur les riffs à l'orgue - ben je me dis que ce sont des surfers à voile urbains, avec une remorque-requin en acier à la place d'une fine voile de pédé. Et je pense à Clutch systématiquement. En plus Clutch ils ont une dégaine d'éboueurs, ne nous racontons pas de craques, je crois que j'ai une photo officielle de Fallon en tenue de docker à ordures. Mais songer à jeter ce skeud (quelle idée ?), c'est pécher. Encore un album qui claque son boule comme pas permis, merdemerde... Extra ! Le pain d'épices façon Clutch, généreux à en faire claquer la panse de tous les Prosper de la Terre. Et de l'Univers ? Ouais ouais, pas loin. Clutch n'a jamais été aussi sixties/seventies, aussi cool. Les passages laid-back comme sur "Land of Pleasant Living" sont pure drogue. Moins album de stades que Blast Tyrant, plus velouté, l'orgue définitivement c'est cet instrument qui t'apporte une touche, c'est comme s'ils avaient repeint leur tracteur badass aux couleurs flower power."Never be Moved" est l'occasion à Fallon de remettre une fessée à Wyndorf, tout en en mettant une à Chris Cornell. Le cool total, la patate. Tac tac. Sans parler de Tom Waits : en réalité Neil Fallon c'est ce type qui te fait exulter parce qu'il impose sa présence sans en faire des caisses contrairement à d'autres, juste en étant une caisse... Imagine un peu un artisan charpentier débarquer dans une expo d'art contemporain, tu vois l'truc ? Et imagine les artistoïdes en plein onanisme sur leur merde, se sentir comme les fashionistas surrestimées qu'ils sont en constatant que ce gros paysan à grosses mains velues a réalisé une merveille sculptée avec soin, un truc qui en jette méchamment. Ben Clutch, c'est ça aussi. Et non, je ne fais pas fixette et fantasme populo sur la grandeur potentielle de l'artisan, indispensable au maintien de nos vies : mon boulanger est un maître, la mie de ses pains est magique car encore moelleuse trois jours après, et mon boucher-charcutier m'a fait découvrir tout récemment le gendarme, cette saucisse fumée à angles droits comme Clutch que je ne connaissais point, et qui m'a enfin sorti de l'impasse de la Juste Sèche. Alors stop ! Robot Hive/Exodus miche et couenne à bloc. Et c't'orgue omniprésent, c'est ce qui fume la charcutaille Clutch, oh oui, outre-ouais. Avec même une super ballade country-blues pour road-trip balancée par-dessus la cuisse. Et le titre final religieux du blues, Fallon qui dit bonjour à Howlin' Wolf (EDIT : oh putain... je viens de capter que c'est une reprise en vérifiant, excellent !), un contraste assez saisissant avec le tout premier titre ultra-funky de l'album, qui savate les Red Hot avec ferveur. Ô album à l'artwork artisan et - comme toujours avec Clutch - si génialement amateur et approximatif, incompréhensible comme leur tendance aux références informaticiennes-SF, mais c'est aussi ce qui fait la singularité de Clutch. Ô Fallon, chef du blues rock capable de te faire un putain de refrain juste en chantant un code binaire. Clutch est un groupe génial, mais ça vous le saviez déjà. L'orgue ouais... Le truc en plus, comme des rouflaquettes sur les joues de leur son. La virilité habituelle de Clutch, avec le petit plus vintage, mais pas du tout grossièrement retro comme chez certains (qui a dit Black Angels ?). Encore un album indispensable. Et une note basse crapuleusement calculée pour soulever l'indignation, créer le buzz, attirer l'oeil avide de sensations du chaland comme devant les accidents, genre camion-benne renversé... Car il n'y a pas encore assez de monde qui écoute Clutch. Faut croire qu'il restera toujours des poubelles à ramasser.

note       Publiée le lundi 25 mai 2015

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sur Robot Hive/Exodus y a un passage où Fallon prononce très distinctement "fourth of July", sauras-tu le retrouver ?

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    P'têtre que ça sera Dariev sur ceux-là, en ce qui me concerne je n'en possède que quatre (pour le moment)... On fera pitêtre From Beale street to oblivion en double. Pour l'instant, temporisons. Et buvons.

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    One zero zero zero one one one zero one zero one: le groove informatique, yep, et toi à beugler ces zero et ces uns sans jamais savoir combien qu'il y en a exactement mais c'est un refrain qui te colle, encore et encore...
    Je sais que bon, c'est pas du travail à la chaine, mais ce serait cool de voir apparaitre les elephant riders, pure rock fury et autre jam room pour pas parler des récents...

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    c'pas faux !

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    "Gombo" serait plus approprié.

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