Clutch › Clutch

Everything's gonna be ôôôlright ! Foutreboulatche... Y a déjà tout Clutch dans le deuxième Clutch : la gouaille bazooka de Fallon, sa voix de boule rabique, les interludes avec son flow (ben oui c'est même plus du spoken word à ce niveau) de paysan cosmique, le groove de remorqueur blindé de cantal et de chaource, le funk rogntudju, et puis ces riffs ruards comme des gros phacochères porteurs de sacoches de Harley. Et le côté lecteur de revues scientifiques, un peu comme Dave Wyndorf avec ces comic's, le père Fallon a ce côté SF, fascination de l'espace à la Hawkwind, mais tout ça est un détail dans ce boogie pure couenne, un détail qu'on résumera à la pochette et à quelques paroles cryptiques. Groove, groove, groove... Oui, depuis le temps vous avez remorqué qu'on ne peut occulter le mot groove avec Clutch : c'est juste parce que leur groove est aussi impossible à éviter qu'un motoculteur sur une piste de bowling. Pur album de wookies du Maryland, pure musique de talochards. Vous avez sûrement déjà vu ces chorégraphies sexuelles dans les clips de rap, avec le gros gangsta qui mime une levrette en faisant de la air-fessée ? Préparez-vous à faire pareil, avec une citerne. Ou une truie. Si tu n'as jamais rêvé d'être un tonton inspirant le respect par un gros grognement depuis sa salopette, ou imaginé ce que pourrait être l'album de stoner du Jean Gabin de La Horse ("c'est pâs un snâck-bâr ici") croisé avec le deuxième album de House of Pain, ce disque n'est pas pour toi je le crains ; alors va cueillir du muguet pendant qu'on piétine le fumier dans la grange avec tous les potards au maximum, gonzesse.