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Shining (SUE) › IX - Everyone, Everything, Everywhere, Ends

cd • 6 titres • 39:33 min

  • 1Den påtvingade tvåsamheten03:55
  • 2Vilja & dröm06:20
  • 3Framtidsutsikter07:18
  • 4Människotankens vägglösa rum07:13
  • 5Inga broar kvar att bränna06:28
  • 6Besök från i(ho)nom08:19

extraits audio

informations

Masterisé et mixé par Andy LaRocque. Produit par Andy LaRocque et Kvarforth.

Sorti sous forme CD, LP, Cassette. La version "limitée" nous donne deux pistes bonus : Ohne Dich (reprise de Rammstein) et Black Industrial Eleven. PS sur le clip que vous pouvez visionner ici : des images documentaires montrant émeutes, exécutions, enfants malades ou morts, cadavres étripés, etc. sont présentes là-dessus. Mais comme dirait le leader du groupe, ce sont des images qu'ils ont chopé sur les archives publiques d'une chaine de télé, et "75% de ces images passaient au JT du soir". Donc, euh, voilà, juste pour prévenir, au cas où vous n'avez pas fini vos spaghettis carbonara.

line up

Peter Huss (guitares), Niklas Kvarforth (chant, guitares), Christian Larsson (basse), Rainer Tuomikanto (batterie), Euge Valovirta (guitare).

chronique

Shining promeut l'usage des drogues dures. Si si, vous pouvez même acheter ce slogan sous forme de t-shirt sur leur boutique en ligne ! Je dis ça parce que l'édition "limitée" du nouvel album de Shining contient un petit miroir, vous savez, pour "promouvoir l'usage des drogues dures", c'est même écrit dessus... Alors, le nouveau Shining, cocaïné ? Héroïné ? Vicodiné ? Ou bien est-ce juste un peu de tabac à priser qui fait éternuer ? Je ne sais pas, c'est compliqué de ramener la drogue à la musique en fait, surtout quand le groupe - enfin, le bonhomme - ramène la substance du son à certains types de drogues plus dures que d'autres, comme s'il y avait des drogues molles. Enfin. Cet album est court, comme d'hab., et notre chanteur est lyrique idem, écorché comme un adolescent possédé par le fantôme d'un suicidé... surtout, l'album fait la part belle à la langue suédoise, notamment sur la chansonnette "Framtidsutsikter". Cette langue dans mes oreilles confites me semble encore plus légère que le norvégien, plus dansante, plus claquée, plus salivaire... Quant à ce qui se cache derrière les mots, Google traduction me dit en gros qu'il s'agit d'un développement de ce qui est écrit en anglais sur la pochette : "Tout, partout, tout le temps, tout vous dis-je se termine. Voilà". J'avais lu dans une interview assez récente que l'homme de ce groupe, Niklas Kvarfoth, n'était point dépressif ni suicidaire, que personne n'avait rien pigé - bande de nuls ! En fait, sa musique est produite pour vous pousser vous-même à insérer les lames dans votre chair, nouer la corde dans le salon, grimper sur le bord du balcon, il est là pour vous pourrir la tête, pour vous rendre "dépressif et suicidaire". De là à dire qu'il y a une sorte d'apologie du côté sombre de la force et de la vie il n'y a qu'un pas mais on s'en fout, je bouquine du Edgar Poe depuis l'âge de 12 ans et je suis toujours vivant. Et puis si tout le monde se fout en l'air qui va acheter les disques hein ? Non, sérieusement, la musique ici est très calme métal, très produite, très belle, très mélodieuse, pas très agressive, plutôt rêvasseuse, flirtant même parfois avec une espèce de guimauve glauque / étrange comme on peut l'entendre dans certains disques de néo-folk (cf. le premier morceau instrumental et ses guitares mouettes). Ce disque se rapproche bien plus d'un album de chansons en fait, pas d'une musique qu'on imaginerait mise en scène avec des flammes et des feux d'artifices... Je n'ai pas eu l'occasion de voir Shining sur scène, mais il y a sur cet album de nombreux moments assez crooners, alors j'imagine plutôt la douche de lumière sur le front poli du gus, les guitaristes posant les solos assis sur des tabourets hauts. En parlant de solos, ceux-là sont vraiment vraiment typés hard rock avec lumière flash qui clignote, accentuant encore cet aspect "facile d'accès" de cette musique qui de prime abord peut sembler ardue à s'envoyer, compte tenu de l'emballage, du titre, de la pochette bien cradingue, du titre "Besök Från I(ho)nom" ou du début de "Människotankens vägglösa rum" un peu plus furieux et encore vu le nombre de breaks acoustiques on reste au final dans un moment intimiste du genre "allez public, juste entre vous et moi, sssshhhh, alors voilà, cette chanson parle de mort et de suicide, je vous la dédicace, merci d'être venus"... Si on enlève la thématique dépression suicidaire, pour quoi existerait ce disque ? De mon point de vue pour rien d'autre qu'un moment onirique assez simple, assez calme au final, riche musicalement, court mais bien emballé. Très pro. Ah ben voilà, moi qui cherchait un lien : comme certaines drogues, ce disque est bien travaillé, très raffiné, utilise de nombreux arguments extra-musicaux pour faire mousser l'attention, la capte ensuite par sa musique, sans forcément vous ouvrir grandement la psyché : cette musique, comme certaines drogues dures ne fait au final que prolonger la capacité de boire plus longtemps, ce qui reste en accord avec cet ambiance banjo bar perdu qui nous est servi ici (et bien). Un album donc presque hard rock, presque chanson, très agréable à s'envoyer le nez bouché, la bouche affalée sur la paille de votre caïpirinha "spéciale solstice d'été".

note       Publiée le lundi 25 mai 2015

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