Pissed Jeans › King Of Jeans

Ah OK ils commencent direct en Mudhoneyow, les pisseux. C'est bien ça. Oh ! Ils arrivent même à pondre un vrai tube capable de rivaliser avec ceux du Lézard, enfin ! "False Jesii Part 2" que ça s'appelle. Cooool... Voyons voir, mais... Ouais, ce disque est vraiment sympa comme tout ! Plus swing que Hope for Men je dirais, plus rock'n'roll, avec quelques passages plombés fort sympathiques qui le rammènent presque dans le giron sludge (vous savez cette étiquette odieusement surcollée), la différence notable étant que Pissed Jeans ne sont ni coreux ni métalleux, juste éthyliques et bruyants. Seraient-ils devenus meilleurs avec celui-ci ? Pas exactement... Non, ce sont toujours les mêmes Scratch Acid Lizard empâtés-empotés, les même Black Label Flag, les mêmes boeufs du quotidien. Mais King Of Jeans a quelque chose de plus fluide, comme s'ils avaient bu de l'huile avant de siffler leurs bouteilles. Technique de crevard éprouvée, mais on l'a tous fait pour voir. Et cet album c'est du Pissed Jeans, donc du noise rock très très cool, et jamais plus que sympathique mais je crains qu'ils ne souhaitent jamais dépasser ce cap, en bons sagouins un peu trop appliqués. On leur demande pas la lune non plus, juste des coups de pieds amicaux mais généreux au cul. Et on en reçoit pas mal sur ce skeud, moins vautré que le précédent, presque plus combatif. Avec du spoken word de mec bourré bien sûr, à deux à l'heure et en pachy-pacha ; c'est un peu ce qui fait leur charme, et la référence à My War est inévitable avec celui-ci. D'ailleurs les deux albums partagent le même statut d'album sympa-sans plus chez moi. Quoique je préfère quand même ce Pissed Jeans, à la réflexion. Et puis les paroles du final "Goodbye Hair", complainte de chauve en devenir, restent aussi odieusement cliché que touchantes. Parce que c'est aussi ça Pissed Jeans, comme tous les bons groupes de noise rock la limite entre ironie so rock alternatif et pure soul totalement premier degré est très ténue. Vraiment attachant ce skeud, y a pas à tortiller du cul du briquet.