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Violent Femmes › Violent Femmes

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Membre Note Date
kama      samedi 7 octobre 2023 - 11:02
zugal21      mardi 8 septembre 2020 - 21:12
Karamazov      samedi 6 octobre 2018 - 16:47
sarazar      samedi 22 octobre 2016 - 20:38
SEN      mercredi 3 juin 2015 - 23:14
necromoonutopia666      jeudi 21 mai 2015 - 11:27
Rastignac      mercredi 20 mai 2015 - 19:17
Dioneo      mercredi 20 mai 2015 - 19:14
Tallis      samedi 1 avril 2023 - 18:25

cd • 10 titres • 36:16 min

  • 1Blister In The Sun
  • 2Kiss Off
  • 3Please Do Not Go
  • 4Add It Up
  • 5Confessions
  • 6Prove My Love
  • 7Promise
  • 8To The Kill
  • 9Gone Daddy Gone
  • 10Good Feeling

informations

line up

Victor DeLorenzo (percussions, chant), Gordon Gano (chant, guitare, violon), Brian Ritchie (basse acoustique, xylophone, basse électrique, chant)

chronique

Dire que j'ai failli aimablement péter les dents à ce disque qui n'en a pas beaucoup... Auquel je me suis vraiment attaché sans m'en rendre compte... De l'intérêt de bien laisser infuser ce foin punk dans la caboche, puis en retirer le mignon sachet qui fait trempette. Mais quel fût le moment de ma découverte de Violent Femmes, déjà ? Etait-ce au moment où je m'écoutais la B.O. de The Crow, ou au moment où j'ai lu dans mon gros bouquin du rock que j'avais eu petiot en cadeau à Noël qu'ils étaient l'influence du premier Louise Attaque (oui, j'ai comme beaucoup écouté cet album à sa sortie, mais à 12 ans en 1998 c'était presque obligatoire d'écouter "Léa" entre Tryo et Matmatah) ? Je ne saurais le dire, toujours est-il qu'ils sont le groupe qui lie Louise Attaque à John Zorn, pour ceux qui s'amusent de ce genre de petits ponts en bois entre deux mondes musicaux. Et toujours est-il que la niaiserie de "Blister In The Sun" est assez symbolique de ce qui m'a toujours gêné avec ce groupe de pouilleux ravis. Sauf qu'en fait non : c'est ce qui me l'a rendu si attachant. Un album qui s'amuse des trous dans ses pompes, qui swingue comme pas deux, et qui ne tient peut-être guère la comparaison avec le suivant en terme de freakitude, mais pour tout dire ça n'est aucunement un problème car les deux sont aussi obsédants, à leur manière. Celui-ci à/a la sienne, alternative des chicots. Pour autant, ce premier est un peu tout ce qu'on peut faire de joyeusement sans-dents (big up François) avec des guitares sèches et un chanteur grunge avant l'heure. Joy Division arrivait à faire danser sur la dépression (si si, avant New Order, réécoutez vos classiques), eh bien Violent Femmes font du swing sur la leur, de la country de keupon qui troque sa crête contre un chapeau de paille sur leurs cheveux plus secs que celle-ci, une musique qui au passage nous fait des mélodies Beatles de beaux charançons. Vous savez, ces bestioles qui s'accrochent à tout, peau comme tissu, avec leur petites pattes en épines et leur allure de presque rien tout à fait pathétique. Car si ce country-punk desséché et négligé sonne tout happy, il ne cause que de misère affective absolue. Dans le fond Violent Femmes c'est pas du tout léger : "Confessions" fonctionne même sur des répétitions obsessives du mot "lonely", pour dire à quel point ça le travaille, le Gano. Pure ballade de prolétaire à vous carrier un cœur. C'est une super chanson, comme toutes les chansons de cet album, il me semble, la chanson qui pique un bout de Willie Dixon et qu'est sapée comme un épouvantail de Willie Dixon n'étant pas la dernière, ni "Add It Up", qui est taillée pour être l'hymne des puceaux de l'amour. Car dans la forme, ce disque est une gigue de cul-terreux juvénile et ne comprenant pas vraiment ce qui le mine, comme cet adolescent de Gordon Gano, pas assez bourré pour être Shane MacGowan, juste assez édenté, trop cow-boy pour être Hugh Cornwell, juste assez ouvrier et sarcastique, et qui termine son disque de meunier à poussière sur une ballade aussi pathétique que lénifiante, plutôt qu'en fanfare. Un album qui s'écoute idéalement en épluchant des patates. Avec un couteau à patates. En ayant la patate.

note       Publiée le mercredi 20 mai 2015

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(même si Gano lui il a vraiment besoin d'aide, et de quelqu'un...)

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Note moyenne        9 votes

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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c'est celui là qui tourne en boucle depuis longtemps, il ya des chansons qui me resteront en tête jusqu'à la fin. "day after dèèèè, i get angrèèè" rah. Et puis ce souvenir de concert à Lyon... 2007 ? Tout acoustique et ça bourrine comme si y avait de la disto pareil. Et beau aussi. Putain de basse. (la soirée avec FM Heinheit, Raincoats, si y en avait qui trainait par là...).

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kama Envoyez un message privé àkama

Ça a fait plus qu'influencer Louise Attaque, en fait Gano a produit le groupe...! Comme quoi, le soleil tape fort aussi dans le Wisconsin, une insolation peut vite arriver...

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Reflection Envoyez un message privé àReflection

Tourne en boucle x1... Totalement addictif.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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mon plaisir

SEN Envoyez un message privé àSEN

Je dois encore dire merci à RAVEN pour cette fantastique chronique qui m'a permis de découvrir ce très belle album...

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