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Roadside Memorial › IX
- 2013 • Autoproduction 1 CD digipack
cd • 9 titres
- 1Take it all away
- 2All the hell I've seen
- 3Black sunshine
- 45:53
- 5Devil's face
- 6Flesh and bone
- 7Consume
- 8Nightmare
- 9Blue to grey
extraits vidéo
informations
Lightrail Studios, San Francisco, Californie, USA
line up
Daniel Knop (chant), Casey castille (claviers, choeurs), Matt Fink (basse, choeurs), James Saunders (batterie), Jay Crawford (guitare, choeurs), Eric Haas (guitare additionnelle)
chronique
Si vous avez vécu dans une région campagnarde isolée, peut-être les avez vous vus s’égrener le long des routes, ces monuments funèbres discrets, parfois garnis d’un bouquet de roses fanées, rappelant au voyageur l’endroit où de jeunes gens ont perdu la vie au volant de leur véhicule, des piétons ont fini renversés par un chauffard ou dans un cadre historique plus vaste, où des résistants et autres combattants ont péri pour une cause qui leur était chère…Mélancolie étrange face à ces stèles parfois à demi mangées par la végétation, marquant le passage sur terre d’anonymes, d’inconnus, qui ont laissé un vide dans le coeur de gens que nous ne connaissons pas forcément. C’est un peu ce type de tristesse que dégage la musique de Roadside Memorial, groupe de San Francisco que je décrirais volontiers comme une version goth d’Ultravox. Lorsque l’on feuillette les commentaires à leur propos, le mot ‘romantique’ revient souvent; c’est exact, tant les morceaux que les textes dégagent beaucoup d’émotion, de l’émotion vraie, à des lieues de toute attitude poseuse. Il faut dire que ces musiciens-là ont de la bouteille, le chanteur Daniel Knop est acteur de théâtre, a participé à diverses formations au cours des 80’s, la clavier n’est autre que Casey Castille dont les connaisseurs se souviennent grâce à son groupe The Mimsies. Imaginez un vocaliste à la Steve Strange, des guitares empruntant aussi bien à la new wave qu’au rock gothique, avec parfois une petite touche musclée simplement électrique, quelques ajouts de clavier tantôt 80’s, tantôt carrément psychédéliques (l’orgue de ‘5:53’); forts de leur expérience et de leur talent, Roadside Memorial nous proposent un disque varié dans ses ambiances où le plus torturé (‘Flesh and bone’), côtoie le plus intime (‘Blues to grey’) avec quelques instants de flamboyance limite glam wave (‘Devil’s face’). Je ne suis pas venu au groupe en fan transi, plutôt dubitatif, mais impossible de résister à la fascination qu’exerce ce disque qui parvient à sortir des voies plus prévisibles du deathrock, du gothic rock, de la cold wave, tout en se faufilant au milieu. Des structures travaillées, des mélodies entêtantes (les notes orientales de la guitare sur ‘Fleh and bone’, le clavier clair, hivernal, de ‘Consume’), une bonne production, tout concourt à prouver le soin apporté à la réalisation de ‘IX’; les ambiances dégagées évoqueront aussi bien les chandelles gothiques qu’un arrêt face à la mer en plein jour, sans oublier quelques errances urbaines à la tombée de la nuit sous un apocalypse de néons (‘’Nightmare’), le tout enveloppé d’un léger halo de nostalgie 80’s pour les plus âgés. ‘I miss my children; can’t describe the pain. I miss their mother; can’t describe how much you’ve changed. Sorry I hurt you, why can’t everything stay the same ? But these blues won’t go away’…Non, ils ne s’en iront pas, il faudra vivre avec.
note Publiée le vendredi 15 mai 2015
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- Jesuis › Envoyez un message privé àJesuis
C'est vrai que au niveau des guitares les structures sont assez simples mais la personne derrière les claviers fait un énorme boulot et c'est ultra accrocheur.
- Note donnée au disque :
- stankey › Envoyez un message privé àstankey
Les structures ont l'air relativement simples, mais oui, il y a quelque chose. Allez hop, prochain achat.