Psyche font désormais de la pure synth-pop, à la fadeur ambivalente, à la tiédeur équilibrée. Oh, il leur reste bien quelques trames EBM, mais c'est tout. Stephen Huss est de retour et sous traitement. Daydream Avenue est assez pratique d'abord car il m'évite d'avoir à chroniquer Pet Shop Boys. Ensuite, il contient un final bonus grosse cerise de 10 minutes sur le gâteau façon kosmische à la Klaus Schulze sur beat pas piqué des hannetons. Entre ces deux effets, il y a du chou et de la chouquette, bref du Psyche pop, darkwave très douce aux beats volontiers house discount ("Love is a mystery") mais à l'âme toujours bien présente. "Ne me laisse pas tout seul près du carnavaaaaaal.... Je ne veux pas être perdu, tout seul, tout seeeeeuuuul" ("Ghost", sonorisé par le mec du premier Oomph!, le monde est petit) : quand il chante ça, le petit Darrin, c'est touchant, comme du Tears For Fears maison. Un album accessoire mais souvent touchant, oui, voilà ce qu'est Daydream Avenue. Comme Strange Romance, exactement...