Blue Öyster Cult › Mirrors

Mirrors ne mérite pas le haro comme on a pu le lire parfois. Il mérite plutôt l'oubli, comme un album de glam rock passable. Comme un disque de Kiss, du Lou Reed alimentaire, ou un wannabe Who bien fadasse. C'est juste un disque des années 70 d'une banalité à bâiller, malgré la patte mélodique typique du groupe, qui affleure un peu ici et là à travers de jolis solos par exemple, mais qui reste dans le carcan d'un pur album de fonds de bacs. De Stations. Le venin BÖC est devenu soupe BÖC. Un album pourtant moins inégal que Spectres. Mais simplement parce qu'il est égal dans sa banalité, voire sa médiocrité. Le premier BÖC jetable après écoute, dont on ne retiendra vraiment que "The Vigil" avec son break magique. Cet album m'a toujours laissé indifférent, ennuyé, c'est ainsi. Dharma, Bloom, les frères Bouchard et Lanier auraient plutôt dû regarder dans le rétroviseur que dans leur boîte à gant pour compter la monnaie restante du portefeuille. Heureusement, l'album suivant avec sa pochette au dinosaure en fromage fondu remettra du tigre dans la cylindrée, et de la perle dans l'huître. On ne devient pas un groupe banal comme ça, quand on est, ex-aequo avec Led Zeppelin, le groupe de hard rock le plus singulier de son temps.